Dossier d’œuvre architecture IA85002790 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Bourg de Damvix
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Damvix
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse rue du Centre , rue de la Garnauderie
  • Cadastre 1835 C  ; 2022 AH

Le bourg de Damvix a dû se développer à cet endroit dès le Moyen Âge, autour du prieuré-ferme tenu par l'abbaye de Saint-Maixent, et de l'église paroissiale. La carte de la région par Claude Masse, en 1720, montre le bourg établi à l'extrémité de la presqu'île de Damvix, en cul-de-sac, face aux marais et en bordure immédiate de la Sèvre Niortaise. Claude Masse indique l'église et les deux principaux axes qui structurent déjà le bourg, l'un nord-sud (rue du Centre) en passant devant l'église pour rejoindre le port, l'autre est-ouest (rue de la Garnauderie). A l'est, le port est bordé par la route d'eau qui relie Damvix à Reth, ou route d'eau des Oisilliers.

Cette configuration générale n'a guère évolué jusqu'au début du 19e siècle, comme l'indique le plan cadastral de 1835. On y voit le cimetière, juste au nord de l'église avant son transfert à son emplacement actuel en 1849, et surtout une multitude de petits ports qui, le long de la Sèvre Niortaise comme de la route d'eau des Oisilliers, assurent l'interface entre les marais et les nombreuses petites fermes et leurs dépendances que compte alors le bourg. Parmi ces ports, par exemple, à l'est de l'église (actuelle impasse des Mésanges), se trouvait le port des Morts, ainsi dénommé parce qu'il servait à acheminer en bateau les cercueils au plus près de l'église et du cimetière pour les enterrements.

Pour répondre au développement de l'activité économique et commerciale dans la seconde moitié du XIXe siècle, un champ de foire est aménagé en 1872 dans la partie nord du bourg (actuelle place des Anciens combattants). Surtout, à partir des années 1880, le grand port est aménagé, modernisé, dégagé des constructions qui en encombraient l'accès. La construction du pont en 1886 modifie aussi l'organisation des lieux, en permettant l'accès par la route à la rive gauche de la Sèvre, aux marais (notamment communaux) qui s'y étalent, et, plus loin, à Arçais. C'est aussi en cette seconde moitié du XIXe siècle que la nouvelle église et son clocher viennent se dresser au coeur du bourg, en conservant toutefois l'emplacement de l'ancienne église. Commerces et ateliers d'artisans se multiplient, la plupart des habitations sont reconstruites à cette époque. De nouveaux bâtiments publics voient aussi le jour, notamment les écoles.

La physionomie du bourg et son rapport à la Sèvre Niortaise changent dès l'entre deux guerres avec le comblement, partiel puis total, de la plupart des petits ports qui, au pied des habitations, étaient perpendiculaires au fleuve. C'est ainsi que le 20 août 1939, le conseil municipal décide de combler partiellement le port Plat (actuelle rue du Port plat), abandonné, envasé et insalubre. Long de 80 mètres, large de 5 ou 6, le port se terminait par une cale de déchargement près de la rue de la Garnauderie. Il n'est toutefois comblé, dans un premier temps, que sur 35 mètres de long, le reste étant conservé pour le passage des bateaux, suivant la volonté des riverains. L'opération est réalisée du 17 au 20 mai 1940. Si la plupart des ports le long de la Sèvre ont ainsi disparu, il en reste quelques-uns sur le versant est du bourg, à l'image du port du Coin Sotet.

Aujourd'hui, le bourg a conservé son interface privilégiée avec la Sèvre Niortaise via le grand port. Réaménagé et modernisé, comme le centre-bourg, autour des années 2000, le site accueille aujourd'hui une activité de batellerie estivale, drainant cette des commerces à proximité. Au cours des dernières décennies, de nouvelles constructions sont venues étendre le bourg vers le nord-ouest, en direction de la Boutrie et jusqu'à rejoindre le cimetière et le quartier de Gand de Mil.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, 2e moitié 19e siècle, 20e siècle

Le bourg de Damvix est établi au bord même de la Sèvre Niortaise, sur sa rive droite. Les habitations se concentrent le long du fleuve, de part et d'autre du port, en direction des Loges à l'ouest, via le quartier des Petites cabanes à l'est. Les habitations sur la rive gauche de la Sèvre dont beaucoup plus rares, cette rive ayant été longtemps plus difficile d'accès jusqu'à la construction du pont en 1886, en plus d'être située au plus près des marais. Le bourg s'étend ensuite en arrière de ce front fluvial, selon deux axes : un axe nord-sud qui se subdivise d'une part vers le nord-ouest et l'ancienne mairie-école (rues de la Cure et du Cloucq), d'autre part vers le nord-est (rue de la Poste) et le quartier du Coin Sotet ; enfin, un axe est-ouest, de part et d'autre de la rue de la Garnauderie. L'église, la mairie et les principaux commerces sont au carrefour de ces deux axes, précédant l'accès au port. A l'est, le bourg est bordé par la route d'eau des Oisilliers, accessibles par de petits ports au débouché d'impasses.

  • Couvrements
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 O 266. 1833-1909 : édifices et équipements publics de la commune de Damvix, écoles, horloge, bascule, champ de foire, asile de nuit.

  • Archives départementales des Deux-Sèvres; 3 S 745. 1939-1940 : comblement du port Plat, à Damvix.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 873, 874, 875, 876, 878 et 3522. 1836-1950 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Damvix.

Documents figurés

  • 1720, 29 octobre : Carte du 46e quarré de la generalle des costes du Bas Poitou, païs d'Aunis, Saintonge et partie de la Basse Guienne..., par Claude Masse. (Service Historique de la Défense de Vincennes ; J10C 1293, pièce 17).

  • Plan cadastral de Damvix, 1835. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 78).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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