Une grange, appartenant à Louis Texier, figure à cet endroit sur le plan cadastral de 1835. Elle passe ensuite à Alexis Simonneau et Agathe Texier, puis est vendue en 1856 à Jean de Dieu Texier et Louise Fradin son épouse, qui font construire une nouvelle grange et écurie. Leur fille, Mélanie Texier, épouse de Félix Proud, en hérite (en 1879, elle est la marraine d'une cloche pour l'église de Damvix). En 1923, elle propose à la paroisse de lui céder sa propriété pour construire à la place un nouveau presbytère. Depuis 1907 en effet et son expulsion de l'ancien presbytère, le curé loge, de manière précaire et provisoire, dans l'école privée. Le 19 mars 1923, réuni en ce presbytère momentané, le conseil de fabrique examine la proposition de la veuve Proud-Texier. Faute de presbytère en tant que tel, Damvix n'a plus de curé attitré et son église est desservie par le curé de Maillé, Henri Merlet. Le conseil décide alors de consulter Gustave Grimaud, entrepreneur à Bouillé-Courdault, sur la faisabilité du projet. Celui-ci présente le 6 juin ses plans et devis, d'un montant de 29500 francs. Plutôt qu'une démolition suivie d'une construction, il propose de réutiliser une partie de l'ancienne grange pour édifier le presbytère. Une souscription est lancée et, le 15 juin 1923, la vente est conclue entre la veuve Proud-Texier d'une part, Louis-Martial Pierceau, Martial Renou, Alexandre Texier et Louis Constant Guenon, sans doute pour le compte de la paroisse, d'autre part.

Gustave Grimaud commence les travaux, en cours en octobre. Suspendus en janvier 1924, repris en février, ils sont achevés dans l'année. Le 4 juillet, Henri Merlet est nommé curé de Damvix. Le 14 janvier 1925, le conseil paroissial tient sa première séance dans le nouveau presbytère, examinant "dans le détail chacune des chambres du presbytère et ses dépendances" et admirant "avec quelle dextérité l'entrepreneur avait su tirer partie du local offert par Madame Mélanie Texier veuve Proud". Un contentieux s'élève pourtant entre la paroisse, l'entrepreneur Grimaud et ses sous-traitants au sujet du paiement des travaux. Ce contentieux ne sera levé qu'en 1941.

Inutilisé après le regroupement des services paroissiaux à Maillé, le presbytère a été vendu en 2012 et est alors devenu une simple habitation.