Dossier d’œuvre architecture IA44004787 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Bourg de Saint-Fiacre-sur-Maine anciennement de Saint-Hilaire du Coing
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Loire-Atlantique

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Adresse le Bourg
  • Cadastre 1827 B  ; 1952 B4  ; 2011 B04
  • Dénominations
    bourg
  • Vocables
    Saint-Hilaire du Coing, Saint-Fiacre du Coing

Le bourg de Saint-Fiacre est situé au centre de l'actuel territoire communal, sur la partie médiane élevée. Contemporain de la création tardive de la paroisse par les seigneurs de Goulaine, au XVe siècle, il se nomme alors Saint-Hilaire du Coing et ce jusqu'à la fin du XVIe siècle. Puis il prend le nom du patron secondaire de la dite paroisse : Saint-Fiacre du Coing. En 1681, la déclaration du marquisat de Goulaine stipule que le bourg consistant en maisons avec leurs rues, issues, jardins, église paroissiale et une petite chapelle [Notre-Dame de Pitié] dans le cimetière qui les entoure relève directement de la dame marquise et que celle-ci autorise de bonnes foires au dit bourg les 1er mars, 30 août et 2 novembre. Du XVe siècle à la Révolution, le bourg s'organise selon un schéma en forme de T. Au nord, l'unique chemin, allant de Nantes à Clisson via le passage de la Ramée, forme un axe ouest-est. De part et d'autre de l'église, édifiées en bordure de voie, s'élèvent les maisons de notables avec jardins et dépendances : maison dite Rousseau de la Brosse, maison dite le Normand du Buisson, vestiges de la maison dite du Brossay, portail d'entrée de la maison de la Cantrie, maison de la Vieille Cure. Toujours à partir de l'église, selon un axe nord-sud, joignant le bac de Bel Abord, s'est constitué le bourg populaire avec son champ de foire et ses quatre ilôts rectilignes et denses composés de maisons, ateliers d'artisans, magasins, toits à porcs, cours et, sans doute, un édifice communal encore présent au flanc ouest de l'ilôt n° 2. L'épisode des Guerres de Vendée, en 1793-1794, laisse le bourg en ruine : 36 maisons sont détruites en 1794. La matrice du rôle foncier de 1809 recense 11 maisons brûlées sur les 18, soumises à l'impôt. Autour de 1810, le retour des notables nantais qui relèvent leurs maisons et reprennent leurs exploitations, marque le début du mouvement de reconstruction dont la restauration de l'ancienne église, vers 1820, est emblématique. En 1845, Verger mentionne que le bourg compte 73 feux et les maisons, couvertes de tuiles, sont assez mal alignées sur quatre rues, (sic) assez longues et bien aérées. Cette même année, le projet d'édification de l'école publique de garçons amène le conseil municipal à envisager le logement de l'instituteur : On pourrait construire une maison neuve avec un petit jardin et qui serait encore le modèle de la construction rurale pour ce bourg. C'est donc sous les auspices d'un urbanisme hygiéniste affiché que s'engage la reconstruction du bourg. Lente, dans la première moitié du XIXe siècle, elle s'intensifie entre 1850 et 1896 avec une apogée autour de 1860. Les trois ponts, nouvellement construits, sont liés aux tracés des chemins de grande communication. Les chemins n° 59, Nantes-Clisson (axe ouest-est) et n° 63, Saint-Fiacre-Saint-Christophe (axe nord-sud), qui traversent le bourg, génèrent plusieurs plans d'alignement. Les démolitions sont suivies de reconstructions ex nihilo, qui se densifient, en bordure des actuelles rues Sophie Trébuchet et d'Echichens ; l'actuelle rue Beauséjour est percée ; on déplace le cimetière ; on construit ou aménage trois écoles primaires ; enfin, on démolit la vieille église pour édifier l'actuelle, sur la même emprise. Pour cette période, le recensement de population indique, au bourg, une moyenne de 70 maisons pour environ 230 habitants, soit le tiers de la population communale. Au XXe siècle, les constructions neuves, pavillonnaires, s'installent en lotissements, au sud, à l'est et à l'ouest du noyau primitif : le nord est occupé par le vignoble. Le début du XXIe siècle est marqué par la démolition de la maison dite du Brossay, également ancien presbytère : elle est remplacée par deux petits immeubles collectifs, uniques exemples de ce type d'habitat sur la commune.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Structure du bourg

La structure en T du bourg primitif n'a pas été affectée par la vague de reconstruction de la seconde moitié du XIXe siècle. On note, en bordure de voies, une densification des édifices. Ceux situés à proximité de l'église présentent fréquemment un commerce ou ancien commerce au rez-de-chaussée. Les quatre ilôts de construction ont conservé exactement la même structure : ils sont désormais presque uniquement à usage d'habitation. Les deux champs de foire sont devenus parc de stationnement.

Typologie des édifices

La plus fréquente est celle de la maison urbaine, parfois double, à un étage carré, aux ouvertures à encadrement de calcaire ou de brique, aux toitures à longs pans, couvertes de tuile ou à croupes, couvertes d'ardoise. Parfois à usage commercial au rez-de-chaussée, elles sont souvent dotées d'un porche ancien, cintré, en granite, permettant d'accéder à la cour et au jardin situés sur l'arrière.

  • Murs
    • calcaire
    • granite
    • brique
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; B 1918. Papiers terriers de la Barre royale de Nantes. Déclaration du marquisat de Goulaine par la dame Yolande de Goulaine, marquise du dit lieu, 1681.

    folio 285-290
  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 2 M 487. Recensements de population. Saint-Fiacre-sur-Maine, 1836-1936.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 2 O 159 3. Saint-Fiacre-sur-Maine. Mairie-école, 1843-1852.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 O 346. Saint-Fiacre-sur-Maine. Plans d'alignements, 1850-1894.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 168 2-8. Cadastre de Saint-Fiacre-sur-Maine : états de sections et matrices, 1828-1952.

  • Médiathèque de Nantes ; m.s. 1486. Saint-Fiacre. Dans : Notes sur l'arrondissement de Nantes. Renseignements recueillis par F. J. Verger dans toutes les communes de l'arrondissement en 1844 et 1845.

Bibliographie

  • Pouillés de la province de Tours. Paris : Imprimerie Nationale, librairie C. Klincksieck, 1903.

    pp. 269, 287, 293

Périodiques

  • GERNOUX, Alfred. Saint-Fiacre. Annales de Nantes et du pays nantais, n° 212, 1984.

    p. 34-38
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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