Dossier d’œuvre architecture IA44004719 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Maison, devenue école, actuellement maison, 14 rue Sophie-Trébuchet
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Archives municipales de Saint-Fiacre-sur-Maine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Adresse 14 rue Sophie-Trébuchet
  • Cadastre 1827 B 7-8  ; 2010 B4 852-860-861-1386-1387
  • Dénominations
    maison
  • Destinations
    maison, devenue école, actuellement maison

Au milieu du XVIIIe siècle, René-Pierre Le Normand, sieur du Buisson, procureur fiscal du marquisat de Goulaine et autres juridictions, sénéchal de la Chasseloire et procureur au siège du Présidial de Nantes, possède, au bourg de Saint-Fiacre, près de l'église, logis, jardin et dépendances auxquels s'ajoutent terres et vignes. Ce libéral, inspirateur, en 1789, du cahier de doléances de la paroisse voit sa maison pillée et saccagée par les Blancs lors de l'offensive de mars 1793. Après la Terreur, René Le Normand entreprend la restauration de son domaine. A sa mort en 1810, ses petits-enfants, Marie-Joseph Trébuchet, chef du bureau de la préfecture de Nantes et Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo héritent de ses biens. Lors de la levée du cadastre de 1827, Marie-Joseph Trébuchet possède les parcelles B 7 et 8, "maison, sol de maison et jardin". Le style italianisant de l'édifice en retour d'équerre, à l'angle sud-est du logis mitoyen, laisse supposer qu'il a été construit entre 1810 et 1827 par Marie-Joseph Trébuchet, lequel décède en 1828 avec, pour seule héritière, une fille née en 1827. Divers propriétaires se succèdent alors : Mathurin Froc de Perchal en 1832, Charlemagne Cauvin en 1840, Jean-François Ponge, de Nantes, en 1863, enfin, François Moisan, à partir de 1878. En 1882, le maire de la commune, Jean Rambaud, est favorable à l'ouverture d'une école publique de filles, sans doute pour répondre de manière républicaine à l'école Saint-Joseph inaugurée en 1863. Une promesse de vente est signée le 11 février 1882, entre le maire et François Moisan, propriétaire, demeurant à Nantes, concernant "une maison avec jardin et dépendances sise au bourg de Saint-Fiacre pour la somme de 5000 F". Le 5 mars, l'inspecteur d'académie approuve le projet en invoquant des arguments hygiénistes : "la maison est en retrait de la rue, au milieu de cours et de jardins, en bon air et pleine lumière, avec une exposition magnifique". Il indique cependant qu'en raison de l'école congréganiste de filles, "la pièce principale du rez-de-chaussée est suffisante, telle quelle". En avril 1883, les plans d'aménagement de la maison sont approuvés en préfecture : on construit un préau, on nivelle et sable la cour, on abat les cloisons du rez-de-chaussée pour créer une salle de classe d'environ 30 m². Un petit passage indivis permet l'accès à l'édifice à partir de l'actuelle rue Sophie Trébuchet. En 1962, l'école des filles s'installe dans de nouveaux locaux, mitoyens de l'école publique de garçons. La maison, est alors affectée comme logement mis à disposition de l'institutrice. En 1968, le logement de l'école des garçons, vacant, est attribué à l'institutrice. Le conseil municipal décide alors de vendre aux enchères l'ancienne maison Trébuchet avec son jardin et sa terrasse. Elle est adjugée aux propriétaires de l'ancien logis Le Normand, reconstituant ainsi partiellement l'emprise XVIIIe siècle.

Selon le relevé de plans effectué en 1883 L'édifice, presque carré, construit à l'angle sud-est du logis, ouvre, à l'est, sur l'ancienne petite cour de l'école et au nord, sur un jardin dont l'extrémité, aménagé en terrasse, domine la vallée de la Sèvre. Il comporte 3 niveaux, rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble et 3 travées. Les élévations de moellons enduits sont à chaînes d'angle de briques. Les ouvertures, légèrement cintrées, sont à encadrements de briques. Côté jardin, les combles sont éclairés d'un demi-oculus. La toiture à long pans est couverte de tuiles creuses. Distribution intérieure, selon l'expertise de 1968, conforme au relevé de 1883 Au rez-de-chaussée, une entrée avec escalier d'accès à l'étage, une cuisine et l'ancienne salle de classe avec cheminée. Les sols sont carrelés de terre cuite. A l'étage quatre chambres dont deux avec cheminée. Les sols sont en plancher à larges lames. Dépendances Deux petits débarras attenant à la maison, côté ouest, déjà présents sur le cadastre 1827. Un bâtiment de pierre, d'une surface de 55 m², avec sol en terre battue et grenier au dessus. Cet édifice correspond vraisemblablement à l'ancien pressoir mentionné sur le plan de 1883. Son emprise figure déjà sur le cadastre de 1827. Toutes ces constructions sont couvertes de tuiles creuses.

  • Murs
    • brique
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • État de conservation
    menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée

L'édifice, sans doute représentatif de l'architecture italianisante du pays clissonnais, dans le premier quart du 19e siècle, était en mauvais état lors de sa vente, en 1968. Il est actuellement menacé. Il n'a pas été possible de le photographier.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 25 J 118. Fonds Freslon. Paroisse de Monnières : dépouillement des registres paroissiaux pour les familles notables.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 25 J 340. Fonds Freslon. Paroisse de Saint-Fiacre : dépouillement des registres paroissiaux pour les familles notables.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 2 O 159 5. Ecole des filles. Création d´une école communale 1882-1883.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 168 2-8. Cadastre de Saint-Fiacre-sur-Maine : états de sections et matrices, 1828-1952.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 7 P 3255. Saint-Fiacre-sur-Maine : plans cadastraux, 1827 et 1952.

  • Archives municipales de Saint-Fiacre. Ecoles : Vente du logement anciennement école des filles. 1882-1969.

Bibliographie

  • PEAULT, M.-J., VISONNEAU, Th. Presqu'ile entre Sèvre et Maine : Saint-Fiacre. Saint-Fiacre : Société des Amis de Saint-Fiacre, 2000.

    p. 20-22

Périodiques

  • RAVILLY, Etienne. La demeure des Le Normand-Dubuisson-Trébuchet à Saint-Fiacre. Annales de Nantes et du pays nantais, n° 256, 1995.

    p. 17-18
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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