Dossier d’œuvre architecture IA44004723 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Demeure dite Maison Le Normand du Buisson, 14 rue Sophie-Trébuchet
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Collection particulière
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Adresse 14 rue Sophie-Trébuchet
  • Cadastre 1827 B 2bis, 5-6, 9-10 ; 2010 B4 849-850, 1935-1936
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    dépendance, jardin

Au milieu du XVIIIe siècle, René-Pierre Le Normand, sieur du Buisson, procureur fiscal, entre autres juridictions, du marquisat de Goulaine, sénéchal de la Chasseloire et procureur au siège du Présidial de Nantes, possède, au bourg de Saint-Fiacre, près de l'église, logis et jardin, auxquels s'ajoutent terres et vignes. Ce libéral, inspirateur, en 1789, du cahier de doléances de la paroisse, voit sa maison pillée et saccagée par les Blancs lors de l'offensive de mars 1793. La matrice du rôle foncier pour 1809 signale que le citoyen Le Normand, demeurant à Nantes, paie l'impôt pour vignes, pré, terre et maison brûlée, au bourg. René Le Normand entreprend la restauration de sa propriété. A sa mort, en 1810, ses petits-enfants, Marie-Joseph Trébuchet, chef du bureau de la préfecture de Nantes et Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo héritent de ses biens. Lors de la levée du cadastre de 1827, Julien Jubineau, marchand ferblantier à Nantes, possède, entre autres biens mitoyens, le jardin et le logis Le Normand auquel il accède, sans doute, par la parcelle B 2 bis, alors vierge de toute construction. En 1877, un certain Moriceau fait construire, sur le pignon sud, l'extension à usage de cuisine et communs. En 1911, la propriété appartient à son fils, François, puis, en 1922, à une certaine Marguerite Vaucelle qui la cède, en 1923, à Vincent Rambaud. L'édifice cadastré B 9 et 10, jardin, maison et sol de maison, a pour propriétaire, en 1827, François Limouzin qui le cède, en 1843, à Bonaventure Rambaud. La maison reste dans la famille et Vincent Rambaud, qui en hérite en 1911, achète, en 1923, le logis Le Normand. La partie ouest de la construction, dotée d'un passage charretier, permet d'accéder, aujourd'hui, à ce qui fut la maison Le Normand du Buisson.

En alignement sur la rue Trébuchet, un édifice, doté d'un portail charretier, permet d'accéder à une courte allée aboutissant à la grille d'entrée de la propriété. Le logis, adossé au mur d'enceinte est, ouvre sa façade ouest sur un jardin paysager à l'anglaise. La dépendance sur rue. L'édifice, à rez-de-chaussée et un étage de comble à surcroît, offre, en façade, un portail de bois à grille de fer à dater de la première moitié XIXe siècle. et une porte de service. L'élévation du rez-de-chaussée est en pierre de taille de calcaire à soubassement de granite. Le comble est de moellons enduit agrémenté d'une génoise. La toiture à longs pans est couverte de tuiles creuses. Cette ancienne écurie était dotée d'un fenil auquel on accède par un escalier de bois appuyé au mur est. Le logis. Par un portail à piliers de pierre de taille de calcaire, on accède à l'ancienne cour, fermée à l'est par le logis. L'édifice, sobre, à dater de la première moitié du XVIIIe siècle, a été restauré entre 1795 et 1810. Il offre trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Sa façade ouest présente cinq travées. Son pignon sud est prolongé, en 1877, d'une extension en rez-de-chaussée. La façade est a également été dotée d'une extension en rez-de-chaussée dans les années 1970. Les élévations sont de moellons enduits, à chaine d'angle de calcaire. Les encadrements des ouvertures sont également de calcaire. Le toit à croupe, couvert d'ardoise, est agrémenté d'épis de faîtage en zinc. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, la petite entrée traversante, dotée d'une fontaine installée dans l'épaisseur du mur de refend, est occupée, en son centre, par un escalier de bois datant des années 1970 ; à droite, la salle à manger avec une cheminée Directoire ; à gauche, deux petits salons en enfilade : le second a conservé sa cheminée Directoire. L'extension sud est à usage de cuisine. L'extension est, comportant chambre et salle d'eau, était à usage de chambre d'hôtes : elle ouvre sur le jardin de l'ancienne maison Trébuchet, propriété mitoyenne, rachetée au début des années 1960 par l'actuelle propriétaire. Les sols ont été carrelés de carreaux de ciment, vraisemblablement lors de la construction de l'extension à usage de cuisine, en 1877. L'étage est occupé par les chambres. Le jardin. C'est une vaste terrasse close de murs, ouvrant, à l'ouest, sur le vignoble et, à l'horizon, les villes de Rezé et Nantes. Au nord, les vignes rejoignent la vallée de la Sèvre. L'ancienne cour est encadrée de bouquets d'arbres centenaires, ifs, marronniers et cèdres bleus, qui ménagent la perspective. Le pignon nord du logis est prolongé par un mail de tilleuls taillés. A son extrémité, regardant en direction de la Sèvre, les soubassements d'un belvédère, effondré depuis peu. Il n'a pas été possible de photographier la propriété.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 25 J 118. Fonds Freslon. Paroisse de Monnières : dépouillement des registres paroissiaux pour les familles notables.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 25 J 340. Fonds Freslon. Paroisse de Saint-Fiacre : dépouillement des registres paroissiaux pour les familles notables.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 168 2-8. Cadastre de Saint-Fiacre-sur-Maine : états de sections et matrices, 1828-1952.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 7 P 3255. Saint-Fiacre-sur-Maine : plans cadastraux, 1827 et 1952.

  • Archives municipales de Saint-Fiacre-sur-Maine. Matrice du rôle foncier. Exercice de 1809 : 1ère section. A.

Périodiques

  • BOURDEAUT, A. Autour de Nantes, Léopold Sigisbert Huguo et Sophie Trébuchet. Mémoires de la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 1933.

  • RAVILLY, Etienne. La demeure des Le Normand-Dubuisson-Trébuchet à Saint-Fiacre. Annales de Nantes et du pays nantais, n° 256, 1995.

    p. 17-18
  • RUSSON, Jean-Baptiste. La parenté religieuse de Victor Hugo dans le diocèse de Nantes. Bulletin de la société archéologique et historique de Nantes et de la Loire-Inférieure. 1947.

    p. 46-56
  • SECHE, Léon. Les origines maternelles de Victor Hugo. Les annales romantiques : revue du Romantisme, tome 1, 1904, n° 2.

    p. 149-160
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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