Dossier d’œuvre architecture IA44004774 | Réalisé par
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Maison et dépendances, 1 place Marc-Elder
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Adresse 1 place Marc-Elder
  • Cadastre 1827 B 42-44  ; 2011 B04 913

Le premier cadastre, levé en 1827, signale, en bordure de rue, une construction irrégulière, appartenant aux frères Couilleau de la Bourchinière. En fond de cour, un édifice régulier, en équerre est la propriété de Louis Laporte, de Nantes ; ce dernier possède également le jardin cadastré B 44 et le labour du clos de la Chaperonnerie qui lui fait suite.

En 1843, Louis Laporte est propriétaire de l'ensemble des parcelles. Il fait démolir l'édifice sur rue, conserve la partie donnant sur la place et démolit l'édifice en fond de cour. En 1847, il reconstruit, sur rue, l'édifice actuel : une maison bourgeoise, couverte d'ardoise et surmontée d'un belvédère, aujourd'hui disparu. Ce détail signalait, généralement, les maisons des anciens capitaines de navires. Le large trottoir, recouvert de dalles plates, bordant la maison, rappelle les foires de Saint-Fiacre, renommées depuis la création de la paroisse, au XVe siècle : il servait à charger et décharger des charrettes les animaux vendus au marché aux bestiaux qui se tenait sur la place. Le plan d'alignement de 1869 le signale et le respecte : il a été choisi de frapper d'alignement les façades des maisons situées de l'autre côté de la rue. Sur l'arrière, le jardin, bordé de dépendances, forme une petite cour de communs dont l'extrémité est ouvre sur le clos de la Chaperonnerie.

De 1911 à 1937, l'édifice est successivement la propriété de deux bouchers-charcutiers, qui tiennent commerce au rez-de-chaussée.

En 1937, la veuve de l'écrivain Marc Elder achète la maison, sans doute pour garder un pied à terre dans la commune : la Vieille Cure, propriété de son beau-père, Georges Rozier, récemment décédé, est vendue cette année là. La maison reste dans la famille de l'écrivain jusqu'au début des années 2000, date à laquelle son petit fils s'en défait.

Les propriétaires actuels, récents acquéreurs, ont restauré à l'identique l'édifice resté exempt de remaniements depuis sa construction.

La maison

Mitoyenne au nord, elle est située à l'angle de la rue d'Echichens et de la place Marc Elder, anciennement du Marché aux vaches. Le jardin et la cour des communs, avec leurs deux portails, bordent la place. L'édifice, d'inspiration néo-classique, offre 3 niveaux : un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de combles. Les façades, ouest et est, identiques, sont à trois travées ; le pignon sud à deux travées.

Les encadrements des baies sont en calcaire. Les portes sont surmontées d'un fronton triangulaire, les baies de l'étage d'un fronton droit. Les chaines d'angle sont en calcaire à soubassement de granite. Les élévations sont de moellons enduits. Une corniche moulurée souligne le toit à croupe couvert d'ardoise. Deux lucarnes, à encadrement de calcaire, surmontées, comme les portes, d'un fronton triangulaire, sont situées au milieu des pentes ouest et est. Les deux croupes présentent chacune une large cheminée à appareillage de brique et de calcaire, percée d'une petite baie cintrée.

L'édifice est cerné, en bordure de voies, par un large trottoir, recouvert de dalles de pierre.

Les dépendances

Deux murets surmontés de grilles séparent le petit jardin de la petite cour des communs et cette dernière de l'ancien clos de la Chaperonnerie, aujourd'hui occupé par un lotissement.

Au sud du jardin, joignant la maison et bordant la place, un édifice en rez-de-chaussée à usage de cuisine : remanié au XIXe siècle, il est doté d'une cheminée de granite conservée ou réemployée. Un portail donne sur la place. Le côté nord est occupé de dépendances avec combles à surcroit, anciennement à usage de laboratoire de boucherie-charcuterie.

La petite cour des communs présente, au sud, un ancien magasin et un portail, aujourd'hui condamné, donnant sur la place. Le côté nord est occupé en continu par l'ancien pressoir, peut-être l'ancien cellier et un logement doté d'une cheminée de calcaire, sans doute en réemploi. Cet ensemble de communs, reconstruit au XIXe siècle, est pourvu de combles à surcroît.

Les dépendances, aux élévations de moellons enduits, sont couvertes de longs pans de tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire
    • granite
    • brique
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, tuile creuse
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cet édifice, avec son jardin et sa cour de communs, est à mi-chemin entre la maison bourgeoise urbaine et la maison de maître rurale. Sa construction est contemporaine de celle de Beauséjour, situé plus au sud, place du Champ de foire.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 168 2-8. Cadastre de Saint-Fiacre-sur-Maine : états de sections et matrices, 1828-1952.

Bibliographie

  • PEAULT, M.-J., VISONNEAU, Th. Presqu'ile entre Sèvre et Maine : Saint-Fiacre. Saint-Fiacre : Société des Amis de Saint-Fiacre, 2000.

    p. 40
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général