Le premier cadastre, levé en 1827, signale, en bordure de rue, une construction irrégulière, appartenant aux frères Couilleau de la Bourchinière. En fond de cour, un édifice régulier, en équerre est la propriété de Louis Laporte, de Nantes ; ce dernier possède également le jardin cadastré B 44 et le labour du clos de la Chaperonnerie qui lui fait suite.
En 1843, Louis Laporte est propriétaire de l'ensemble des parcelles. Il fait démolir l'édifice sur rue, conserve la partie donnant sur la place et démolit l'édifice en fond de cour. En 1847, il reconstruit, sur rue, l'édifice actuel : une maison bourgeoise, couverte d'ardoise et surmontée d'un belvédère, aujourd'hui disparu. Ce détail signalait, généralement, les maisons des anciens capitaines de navires. Le large trottoir, recouvert de dalles plates, bordant la maison, rappelle les foires de Saint-Fiacre, renommées depuis la création de la paroisse, au XVe siècle : il servait à charger et décharger des charrettes les animaux vendus au marché aux bestiaux qui se tenait sur la place. Le plan d'alignement de 1869 le signale et le respecte : il a été choisi de frapper d'alignement les façades des maisons situées de l'autre côté de la rue. Sur l'arrière, le jardin, bordé de dépendances, forme une petite cour de communs dont l'extrémité est ouvre sur le clos de la Chaperonnerie.
De 1911 à 1937, l'édifice est successivement la propriété de deux bouchers-charcutiers, qui tiennent commerce au rez-de-chaussée.
En 1937, la veuve de l'écrivain Marc Elder achète la maison, sans doute pour garder un pied à terre dans la commune : la Vieille Cure, propriété de son beau-père, Georges Rozier, récemment décédé, est vendue cette année là. La maison reste dans la famille de l'écrivain jusqu'au début des années 2000, date à laquelle son petit fils s'en défait.
Les propriétaires actuels, récents acquéreurs, ont restauré à l'identique l'édifice resté exempt de remaniements depuis sa construction.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.