Dossier d’œuvre architecture IA44004762 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Logis dit maison Rousseau de la Brosse, 9 rue Sophie-Trébuchet
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Adresse 9 rue Sophie-Trébuchet
  • Cadastre 1827 B 233, 237, 239-241 ; 1952 B 4 1078-1079, 1080 ; 2011 B 04 1078, 1080, 1794-1795

Le logis est situé à quelques dizaines de mètres de l'église, face à la maison le Normand du Buisson. Contemporain de la fondation de la paroisse, le fonds de l'édifice est à dater du XVe siècle. Il semble qu'un premier remaniement le dote d'un étage, au XVIe siècle. Le portail d'accès à la cour est la trace, entre autres, d'un second remaniement, au XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, le logis appartient aux Rousseau de la Brosse, famille de marins et négociants nantais, alliée aux Tallendeau, notables et juristes. Bonaventure Rousseau, capitaine de navire, premier maire de Saint-Fiacre, est massacré par les Blancs, à la tête de sa garde nationale, lorsque qu'éclatent les guerres de Vendée, en 1793. La maison, sans doute pillée, n'est pas brûlée puisqu'en 1809, la veuve Rousseau, demeurant à Nantes, paie l'impôt pour une maison située au bourg, avec écurie, logement de pressoir et cour. Le logis abritera pour une courte période, une gendarmerie, puis une hôtellerie-relais de poste. Les deux plans d'alignement du bourg, dressés dans la seconde moitié du XIXe siècle, font en sorte d'épargner l'édifice. En 1857, la partie est du logis et la cour appartiennent à André Goutté, propriétaire de la Cantrie ; les dépendances et la partie ouest à M. Huteau, marchand de vin : l'agent voyer juge la totalité de ces édifices en mauvais état. Dans les années 1960, la façade de la partie ouest est enduite et ses ouvertures en partie obturées ; la partie est, non remaniée, semble inhabitée. Au début des années 2000, un nouvel acquéreur rachète la totalité du logis dont la restauration est en cours d'achèvement. Le portail, la cour et les dépendances devenues maisons sont répartis entre deux autres propriétaires.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle

La façade principale du logis est en bordure de rue. A l'est se situent le portail permettant l'accès à la cour, puis la façade des anciennes dépendances, actuellement à usage de maisons. Le portail cintré à jambages de granite et calcaire, décoré d'un archivolte rustique, est sans doute à dater du XVIIe siècle. La façade nord de l'édifice, à trois travées, offre trois niveaux : rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Au rez-de-chaussée, les ouvertures sont à encadrement de granite : une porte cintrée surbaissée entourée de deux baies carrées à meneaux. A l'étage, les ouvertures sont à encadrement de calcaire : deux baies carrées, à meneaux moulurés et aux linteaux ornés d'une accolade, encadrent une petite fenêtre, vraisemblablement percée au XIXe siècle. La façade arrière, sans travées, offre une série d'ouvertures à encadrement de granite : porte cintrée et fenêtres aux linteaux décorés d'une accolade. A l'intérieur, le rez-de-chaussée présente deux grandes pièces dotées de deux cheminées monumentales identiques, dont l'une a été endommagée : piedroits de granite, corbeaux moulurés et manteau droit en pierre de taille de calcaire. Elles sont à dater du XVe siècle. Les embrasures des baies sont à demi cintrées. Au centre du logis, un escalier de bois, à volées droites, récent, permet d'accéder à l'étage dont le sol est carrelé de terre cuite.

  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan symétrique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

La maison Rousseau est désormais le seul édifice du bourg comtemporain ou presque de la fondation de la paroisse. L'ensemble originel composé du logis avec portail, cour et dépendances est encore parfaitement lisible. La récente restauration, menée à partir des vestiges en place, s'est montrée respectueuse de l'édifice primitif.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 25 J 1. Fonds Freslon. Nantes et Saint-Fiacre : dépouillement des registres paroissiaux pour les familles notables.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 168 2-8. Cadastre de Saint-Fiacre-sur-Maine : états de sections et matrices, 1828-1952.

  • Archives municipales de Saint-Fiacre-sur-Maine. Matrice du rôle foncier. Exercice de 1809. Section A : le bourg.

  • Archives paroissiales de Vertou. Paroisse de Saint-Fiacre : Livre de paroisse 1847-1893.

Bibliographie

  • PEAULT, M.-J., VISONNEAU, Th. Presqu'ile entre Sèvre et Maine : Saint-Fiacre, une commune, une histoire, un vignoble. Saint-Fiacre : Société des Amis de Saint-Fiacre, 2000.

    p. 9-12

Périodiques

  • GERNOUX, Alfred. Saint-Fiacre. Annales de Nantes et du pays nantais, n° 212, 1984.

    p. 36-37
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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