Bienvenue sur le site de l'Inventaire général des Pays de la Loire
Présentation

 

Fondé en 1964 par André Malraux, ministre de la Culture, l’Inventaire général du patrimoine culturel a pour mission de « recenser, étudier et faire connaître » le patrimoine urbain, architectural, artistique et mobilier de la France. Cette compétence a été transférée aux Régions par la loi de 2004 sur les libertés et responsabilités locales.

Ainsi, depuis 2007, la Région des Pays de la Loire poursuit cette mission sur l’ensemble du territoire régional, en partenariat avec les communes et leurs groupements, les Départements, les Pays.

L’ensemble des études réalisées lors des opérations d’inventaire forme des dossiers généraux ou individuels sur les œuvres retenues (édifices ou objets mobiliers) largement documentés, qui comprennent des textes de synthèses, des notices historiques et descriptives, des photographies, des cartes et des plans, des sources. Des liens facilitent la navigation entre les dossiers.

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Vue générale.
Lumière sur

Les différentes activités d'apprêts de textile mentionnées sur le site acquis par Elie Savatier à partir de 1736 ont été établies par phases successives, en remontant le cours du Bonneuil depuis la rue jusqu'au coteau. Le point décisif intervient vers 1772, avec la canalisation du ruisseau et la construction du moulin à foulon et de la blanchisserie. Ces deux bâtiments ont servi de base à la filature et tissage établie dans les premières décennies du XIXe siècle et n'ont perdu leur fonction industrielle qu'au milieu du XIXe siècle. Leur implantation, sinon leurs fondation, est conservé (A et D du plan de situation). Le site actuel est sans doute partiellement occupé dès les années 1840 par les bâtiments de la filature mécanique situés près de la tête de l'étang de retenue (mention de la gratteuse de futaine et de sa roue hydraulique en 1868, réutilisation de l'ancienne blanchisserie ). La nouvelle usine y est installée à partir de 1860, après comblement de retenue. Elle est connue par la description de 1868 et une gravure à peu près contemporaine. Il en subsiste une partie de la ceinture de magasins et de bureaux, formée de bâtiments bas en moellons chaînés de briques, (bâtiments D à F, à noter la souche de cheminée en métal hourdé de briques de l'ancienne blanchisserie) et surtout la salle des machines (bâtiment G) placée au centre de l'usine, remarquable par ses grandes baies couvertes d'arc en briques et sa cheminée. L'augmentation de celle-ci par l'ajout d'une nouvelle travée illustre l'accroissement du nombre de machine à vapeur (jusqu'à 3 machines en 1901). Les bâtiments du front nord, où était située la teinturerie, ont disparus dans la 2e moitié du XXe siècle.

En fond de parcelle, l'atelier aujourd'hui ruiné (bâtiment H), couvert de sheds portés par des colonnes de fonte, est probablement l'atelier de tissage créé vers 1906 : les colonnes proviennent de la fonderie MASSE de Bolbec (76) et les chenaux en fonte de l'usine Bigot-Renaux de Saint-Joire (55). L'escalier métallique en équerre sur le flanc sud, donnant aujourd'hui accès aux grands ateliers, date probablement de cette campagne de construction. Les hangars en charpente de bois et de métal K et J, situés le long du cours d'eau, fortement remaniés, sont difficilement datables (1ère moitié du XXe siècle ?).

La réorganisation de l'usine après 1945 est illustrée par la la fenêtre à armatures en ciment du pignon ouest de l'atelier de réparation et surtout par la construction en lieu et place du bâtiment du tissage et du filage, des nouveaux ateliers de confection en béton armé (bâtiment I) : les 5 travées orientales ont été édifiées peu avant 1950 (et partiellement surélevé après coup), les 8 autres peu après cette date, lors d'une seconde campagne qui a également simplifié le projet initial (remplacement des tourelles sur l'angle de la façade ouest par les deux escaliers extérieur en vis).

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