Dossier d’œuvre architecture IA44005237 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Mine à ciel ouvert (disparue)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Voie ferrée Nantes-Châteaubriant - Nozay
  • Commune Abbaretz
  • Lieu-dit les Nonneries, le Houx, la Placière, la Duchetais, la Lirais, la Chevrolière, la Jahotière

La commune d'Abbaretz possède dans son sous-sol un gisement de minerai de fer formant une lentille de 30 à 50 mètres de large sur 5 à 6 kilomètres de long. Plusieurs sites d'extraction ont été identifiés : La Jahotière, Les Nonneries, Le Houx, La Placière, La Duchetais, La Lirais, La Chevrolière. L'exploitation s'est faite par tranches depuis le début du XIXe siècle jusqu'en 1931 avec deux phases importantes entre 1913 et 1922 et 1928 et 1930. Plusieurs sociétés ont exploité les sites : Mines de fer de l'Anjou et des forges de Saint-Nazaire (1882, Le Houx) ; Honorat Borie (1911, Les Placières) ; Mines de fer de Segré (1913, Le Houx, La Duchetais, Les Placières) ; Compagnie minière armoricaine devenue les mines de fer de Bretagne (1913, Les Nonneries) ; Société métallurgique de Basse-Loire (1920, Le Houx, Les Placières) ; Château-Rouge (1927, Le Houx, Les Nonneries, La Duchetais). En 1912, 118 ouvriers extraient 27 282 tonnes de minerai. Le minerai de fer est expédié jusqu'à Nantes, Chantenay et Saint-Nazaire dans les usines de Trignac par des camions ou par le train via une voie Decauville reliant les gares d'Abbaretz et d'Issé. L'abandon des minières s'explique par le taux en silice peu stable pouvant parfois dépasser les 20 à 25% et le coût de transport trop important. Détail de l'activité par minière : La minière de la Jahotière : Exploitée de 1826 à 1863, la minière approvisionne directement les forges de la Jahotière pour la production de fonte. La mine et la forge ferment leurs portes en 1863 ne pouvant faire face à la concurrence anglaise. Les minières des Nonneries : En 1927, la société d'exploitation minière du Château Rouge exploite quatre chantiers aux Nonneries. En 1928, 75 ouvriers dont une trentaine "étrangers au pays" extraient 25 à 35 tonnes de minerai par jour. Entre les chantiers et le déversoir situé sur le bord de la route d'Abbaretz à la Meilleraye, la traction est assurée par des chevaux. Le minerai est ensuite acheminé par une locomotive jusqu'à la gare. En 1929, il n'y a plus que 13 ouvriers pour une production de 16 à 20 tonnes par jour. La minière du Houx : En 1920, 40 ouvriers travaillent en moyenne sur le site. La production journalière est de 35 tonnes exportée par une voie étroite de 5 kilomètres jusqu'à la gare d'Issé. En 1929, l'évacuation se fait par des camions jusqu'à la minière des Nonneries puis par voie decauville jusqu'à la gare d'Abbaretz. La minière des Placières est composée de deux sites d'extraction. Le transport jusqu'à la gare d'Abbaretz se fait par charrettes ou camions automobiles. Une dizaine d'ouvriers y travaille en 1920 pour une production journalière de 10 tonnes. La minière de la Duchetais présente un seul chantier de forme semi-circulaire avec un front de taille de 60 mètres sur une hauteur de 3 à 4 mètres. En 1929, elle occupe 20 ouvriers avec une production est de 50 à 60 tonnes par jour. L'année suivante, seulement 4 ouvriers produisent 10 tonnes par jour. Le minerai est évacué par la voie qui relie les Nonneries à la gare d'Abbaretz.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1826, daté par source
    • 1913, daté par source
    • 1927, daté par source

Le gisement est exploité en minière à ciel ouvert à l'aide d'explosifs. Dans le chantier n° 1 du site des Nonneries, le front de taille a 40 mètres de développement et 4 à 5 mètres de hauteur. Le minerai est attaqué par gradin. Dans la partie supérieure, le minerai se présente sous la forme de rognons puis sous forme de gros blocs compacts. Le minerai contient 45 à 46 % de fer pour 13 à 15 % de silice. Il ne reste plus de vestiges de cette activité.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Mines de fer : Abbaretz / Issé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série S ; 8 S 39

Périodiques

  • DAVY, Louis. Les minerais de fer de l'Anjou et du Sud-est de la Bretagne. In Bulletin et comptes-rendus mensuels de la société de l'industrie minérale, janvier 1911.

  • DAVY, Louis. Étude des scories de forges anciennes. In Bulletin et compte-rendus mensuels de la société de l'industrie minérale, avril 1913.

Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général