Photographe au service Patrimoine de la Région de 2022 à 2024.
- inventaire topographique, Forêt de Bercé
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée du Loir - Montval-sur-Loir
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Hydrographies
la Veuve
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Commune
Villaines-sous-Lucé
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Adresse
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Cadastre
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Dénominationsvillage
Le noyau initial
Avant le milieu du XIe siècle, le village est implanté à mi-pente du coteau dominant la vallée de la Veuve. Décrit vers 1080-1100, il est alors constitué de l'église paroissiale avec son cimetière, du presbytère et d'au moins une maison avec verger, auquel s'ajoute peu avant 1215 une grange dîmière. La Métairie, ferme relevant du domaine seigneurial du Grand-Lucé et établie immédiatement au nord de l'église, est peut-être l'ancienne cour seigneuriale (détruite).
D'après le plan cadastral de 1834 et l'enquête de terrain, le village s'est développé à partir de ce noyau initial selon un axe nord-sud perpendiculaire à la pente, le long de l'actuelle rue de Cassière. Cette rue n'a longtemps présenté qu'un seul front bâti continu en rive ouest, constitué de maisons datant, pour certaines, à la 2e moitié du XVe et à la 2e moitié du XVIe siècles (13 et 17 rue de Cassière). L'imposant pavillon à 2 étages carrés qui existait face à l'église, à droite du 17 de la rue, était la plus haute maison du village mais n'est connu que par une vue aérienne du milieu du XXe siècle.
L'autre côté de la rue était occupé par le jardin du presbytère. Ce vaste terrain clos de murs, délimité aujourd'hui par les rues de Cassière, de l'Eglise et de Saint-Calais, n'est loti, de manière ponctuelle en front de rue, qu'après sa vente comme bien national en 1796. Il n'est réellement occupé qu'avec l'installation définitive de l'école publique en 1931-1933.
Les écarts périphériques
Autour de ce noyau ancien gravitaient un certain nombre d'écarts composés de maisons et de fermes. Les deux plus importants sont situés directement au sud de l'ancien jardin du presbytère (actuels carrefours des rues de Saint-Calais et de Saint-Georges et La Croix Verte, au carrefour des rues de Saint-Calais et de la Gastonnerie). Quelques maisons de notables, parfois anciennes, y sont édifiées (maison dite Le Pavillon, 16 rue de Saint-Calais, 2e moitié du XVIe siècle ou 1ère moitié XVIIe siècle ; maison, 2 rue de Saint-Georges, XVIIIe siècle ; maison, 12 rue de Saint-Calais, limite des XVIIIe et XIXe siècles ?). Les deux sont intégrés au village avant 1834, et forme alors un ensemble d'une cinquantaine de maisons, abritant 363 habitants en 1842. Les autres écarts (La Côtière, les Petits Bois, La Gastonnerie et Beauvais (carrefour des rue de Saint-Calais et Courdemanche), également de création ancienne, ne sont réunis au village qu'au cours du XIXe siècle.
Maisons de notables et usage des dehors
Plusieurs maisons possédaient un toponyme particulier : maison dite du Plat-d'Etain (5, rue de Cassière, mention 1557), du Croissant (17, rue de Cassière, mention 1686), du Pavillon ou du Grand-Pavillon (16, rue de Saint-Calais, mention 1652), de l'Ecu (non identifié, mention 1671) de l'Etoille (2, rue de Saint-Georges ?, mention 1752), du Chapeau Rouge (13, rue de Cassière, mention 1834). Toutes se signalent par la présence d'un rez-de-chaussée surélevé, d'un étage carré ou par la forme du toit (en pavillon ou à croupes). Certaines ont pu être des auberges, d'autres appartenaient à des notables, comme maître Pierre Huguet, sergent royal, qui réside en 1652 dans sa maison du Plat-d'Etain. Quelques marchands sont également attestés dans le village entre la 2e moitié du XVIIe et la 1ère moitié du XIXe siècle, tels ce René Coustable, qualifié en 1648 de marchand de toylles à Villaines tand au marché dudit lieu (du Grand-Lucé) que au Château-du-Loir et autres marchés circonvoisins, ou encore René Magdeleine, marchand tisserand en 1787. Ils commercialisaient probablement les toiles de chanvre façon Château-du-loir, dont la fabrication occupait encore une dizaine de tisserands en 1842.
En contrebas de la rue de Cassière, les terres humides descendant vers la Veuve sont occupées par des jardins et des terres agricoles. La présence de l'eau a permis d'aménager quelques infrastructures, parfois partagées. Ainsi, sont mentionnés en 1773 la portion de jardin contenant 14 boisseaux de chenevis dans lequel il y a un rouïssoir de chanvre, en 1809 les différents lavoirs privés établis sur la Veuve, en 1809 et 1825 le droit de passage, commun à plusieurs habitants sous le porche de la maison 11, rue de Cassière, pour accéder à la fontaine, au lavoir et au ruisseau à chanvre établis sur les terrains derrière la maison. Des clos de vignes sont encore cultivés en 1834 sur le coteau de la Côtière.
Le village après la 2e moitié du XIXe siècle
Le village est profondément modifié par l'ouverture, dans le 2e quart du XIXe siècle, du chemin de grande communication n° 2 de La Flèche à Saint-Calais. L'ancien cheminement depuis Le Grand-Lucé par la Gastonnerie est alors délaissé au profit d'une traverse créée ex nihilo à partir de 1841 selon un axe ouest-est, depuis le nouveau pont sur la Veuve jusqu'à l'actuelle rue de Cassière, dont deux maisons sont détruites totalement ou partiellement, puis en réalignant ensuite l'ancien chemin vers Saint-Calais.
La nouvelle rue, (actuelle rue de Saint-Calais), dont les alignements sont approuvés en 1874, et plus partiellement sa portion neuve, concentre l'essentiel des nouvelles constructions de la 2e moitié du XIXe siècle et celles, plus rares de la 1ère moitié du XXe siècle. La mairie-école y est déplacée en 1896. Au total, une vingtaine de maisons sont édifiées, dont plusieurs à étage par des notables et artisans, des commerces de bouche et cafés. Elles occupent majoritairement le front nord de la rue afin de présenter au sud la façade sur rue. Au final, la continuité bâtie avec la ville du Grand-Lucé, presque établie au tournant du XXe siècle, n'est interrompue que par le cours de la Veuve.
En 1880, le lavoir communal est établi sur la Veuve, puis déplacé en 1912 de quelques dizaines de mètres pour créer un lavoir commun avec la commune du Grand-Lucé (détruit).
Les extensions de la 2e moitié du XXe siècle et du 1er quart du XXIe siècle.
En 1966, le village, resté sans place publique malgré la translation du cimetière en 1858, est doté d’une petite place au carrefour des rues de Saint-Calais et de Courdemanche, à l'endroit où avait été installé dès 1926 la balance publique. La période est surtout marquée par la création de lotissements concertés. Le premier, dit des Terres-Blanches et de la Gastonnerie, est conçu vers 1978-1980 par Jacques Maury, géomètre-expert à Saint-Calais. Le second, dit des Hautes-Garennes, est créé vers 1998 et compte une quinzaine de maisons. De nouveaux lotissements moins structurés sont ensuite ouverts aux sorties est, le long de la rue de Saint-Calais, et nord, rue de Cassière.
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Période(s)
- Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine
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Dates
- 1708, porte la date
- 1747, porte la date
- 1862, porte la date
- 1880, porte la date
- 1928, porte la date
Le village de Villaine-sous-Lucé occupe le coteau de la rive gauche de la Veuve, sur la limite orientale de la commune, à 200 m des faubourgs de la ville du Grand-Lucé. Constitué de deux rues principales perpendiculaires et de quelques rues ou ruelles secondaires, il est traversé d'est en ouest par la R.D. 13 reliant La Flèche à Saint-Calais.
55 édifices ont été repérés, à savoir, outre l'église paroissiale et le presbytère, 45 maisons, dont 3 avec la présence d'une remise ou d'un hangar signalant une activité artisanale et 1 réaffectée en école, 2 écoles, 2 lotissements concertés, 3 fermes et 1 grange-étable isolée.
14 sont construit en moellons enduits avec chaînes en pierre de taille (en calcaire, par exception en briques), 4 édifices sont construits au moins partiellement en pierre de taille calcaire et 4 autres conservent tout ou partie de leur élévation en pan-de-bois, les autres sont en maçonnerie enduite ou en moellons sans chaînes.
Les 51 logis (maisons, logement des écoles, logis de ferme et presbytère) sont à part égale en rez-de-chaussée (16, dont 3 surélevés), en rez-de-chaussée avec comble à surcroît (18) ou à 1 étage carré (17). Plusieurs sont construit sur sous-sol. Les toits à longs pans sont majoritaires (36), le toit à croupes relativement fréquent (14), le toit en pavillon un unicum. La couverture en ardoises est prédominante.
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Murs
- pierre moellon enduit
- pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
- calcaire pierre de taille
- bois pan de bois
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Toitsardoise, tuile plate, tuile mécanique
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Étagesen rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît, sous-sol
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit en pavillon
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Archives départementales de la Sarthe
- (c) Archives départementales de la Sarthe
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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- (c) Archives départementales de la Sarthe
- (c) Archives départementales de la Sarthe
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- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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Documents d'archives
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Archives départementales de la Sarthe ; 1 F 19. Collection Chambois. Dossier Villaines-sous-Lucé. Cure (1601-1779).
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Archives départementales de la Sarthe ; 1 F 23. Collection Chambois. Dossier Villaines-sous-Lucé. Charité ; seigneurie de Corbuon (1655-1726).
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Archives départementales de la Sarthe ; 18 J 518. Collection PAUL CORDONNIER. Dossier Villaines-sous-Lucé.
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Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 385/8. Administration communale de Villaines-sous-Lucé. Monument aux Morts (1920-1922). Bascule (1926-1927). Lavoir (1878-1902). Moto-pompe (1930).
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Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 385/10. AD Sarthe ; 2 O 385/10. Administration communale de Villaines-sous-Lucé. Travaux publics. - Eau - avec plan de 1825 (1825-1826). Electrification, éclairage public (1930-1933).
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Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 383 / 18. Cadastre de VIllaines-sous-Lucé. État des sections. 1835.
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Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 383 / 21. Cadastre de VIllaines-sous-Lucé. Matrice des propriétés foncières. 1837-1913.
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Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 383 / 21. Cadastre de VIllaines-sous-Lucé. Matrice des propriétés bâties. 1882-1911.
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Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 383 / 22. Cadastre de VIllaines-sous-Lucé. Matrice des propriétés bâties. 1911-1959.
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Archives départementales de la Sarthe ; PC/383/2 à PC/383/16. Plan cadastral de Villaines-sous-Lucé, 1834. 1/10000e (tableau d'assemblage), 1/2500e (feuilles de sections).
Bibliographie
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PESCHE, J.-R. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe. Tome 6, Le Mans, Librairie Bondu ; Paris librairie Derache et librairie Artus Bertrand, 1842.
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PIRAUX, Yves. Villaines sous Lucé. Un peu d'histoire. Le Grand Lucé, Caisse locale du Crédit agricole, 1979.
Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir (2009-2024)
Contient
- Le cimetière de Villaines-sous-Lucé
- Maison (dite de l'Etoile ?), 17 rue de Cassière
- Maison dite Le Chapeau Rouge, 13 rue de Cassière
- Maison, 11 rue de Saint-Calais, puis école publique de garçons, actuellement mairie et centre de loisirs
- Presbytère de Villaines-sous-Lucé, puis école communale de filles, actuellement immeuble à logements et groupe scolaire
- Église paroissiale Notre-Dame de Villaines-sous-Lucé
Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir (2009-2024)