Cette imposante maison à étage en pan de bois date probablement de la 2e moitié du XVe siècle, au vu du décor de la porte et des deux cheminées de l'étage. La différence de conception du pan de bois des deux élévations (poteaux montant de fond coté jardin et poteaux d'étage côté rue, avec mortaises non-expliquées dans la sablière) et la modification de la charpente (charpente à chevrons porteurs et aisseliers courbes, dont il subsiste les vestiges de la ferme jouxtant le pignon gauche, remplacée par une charpente à pannes et et chevrons porteurs) semblent indiquer une reprise ancienne qui reste à dater et à comprendre. Une galerie de circulation extérieure pourrait avoir existé le long de la façade postérieure, comme semble l'indiquer une porte (?), aujourd'hui murée, donnant accès à la pièce droite de l'étage. Les traces éventuelles de cet élément sont masquées par la construction couverte d'un toit en appentis, ajoutée au XXe siècle au droit de cette façade. Le statut du commanditaire reste inconnu. Il peut s'agir d'une maison de marchand, comme pourrait le laisser supposer les deux caves en sous-sol, ou d'une maison seigneuriale jouxtant les bâtiments aujourd'hui disparus de La Métairie, importante dépendance de la baronnie du Grand-Lucé.

Au milieu du XVIe siècle, une nouvelle cheminée agrémentée de consoles à volutes est installée dans la pièce gauche du rez-de-chaussée. L'escalier intérieur est remanié à la limite des XVIIIe et XIXe siècles, peut-être en même temps que le couloir transversal qui le dessert. Ces travaux pourraient correspondre à l'adaptation de la maison en école de filles après son acquisition en 1745 par le curé Jacques Cherreau (maison, jardin et dépendances dite de l'Etoille, située dans la rue dudit Villaines, proche le cymetère au devant de l'église). L'identification de cette maison n'est pas certaine, mais la tradition locale y situe en effet l'école d'Ancien Régime.

En 1834, le cadastre mentionne ensemble les maisons des 15 et 17 de la rue, qui appartiennent alors à un certain Pierre Brossard. Selon les propriétaires actuels, des portes de communication, aujourd'hui transformées en placards, auraient existé entre les deux édifices. La poutraison du plafond de la pièce gauche a été remaniée dans la seconde moitié du XXe siècle après un effondrement.

En fond de parcelle, le fournil est édifié avant 1834. Le hangar qui le prolonge date du XXe siècle.