La paroisse de Beausse pourrait avoir été fondée seulement à la fin du XIIe siècle. L'église Saint-Jacques n'apparait pas dans la bulle du pape Innocent II du 1er février 1143 confirmant les possessions de Saint-Florent-le-Vieil. Elle figure en revanche dans celle du pape Eugène III du 15 avril 1146, mais pas au titre des paroisses du territoire exempt. Dans la bulle d'Urbain III du 28 décembre 1186, la chapelle Saint-Jacques est encore rattachée à la paroisse de Saint-Laurent-du-Mottay : "ecclesiam Sancti Laurentii de Moteio cum capelle Sancti Jacobi de Beausse".

Sur le cadastre de 1827, l'ancienne église paroissiale Saint-Jacques figure à l'emplacement de l'actuelle, reconstruite au XIXe siècle, implantée au carrefour de deux chemins, l'un reliant l'ancien bourg de Saint-Germain de Botz à celui de la Pommeraye, l'autre celui de Saint-Laurent-du-Mottay à Saint-Quentin-en-Mauges. Le bourg s'est développé autour de l'église et de l'ancien prieuré-cure, fondé par les moines de Saint-Florent, dont l'emplacement primitif devait correspondre à celui de l'ancien presbytère.

À l'est de l'église, se trouvait l'ancien cimetière, nommé "le petit cimetière" au début du XIXe siècle. Suite au décret impérial du 23 prairial an XII, celui-ci fut transféré au nord de la commune, sur la route de Saint-Laurent-du-Mottay.

Le bourg de Beausse conserve peu de bâtiments très anciens (voir dossier collectif Les maisons et les fermes de la commune de Beausse). Une maison sans doute médiévale, reconnaissable par son haut pignon en bâtière sur rue, figure sur une carte postale du début du XXe siècle, au 18 rue de la Mairie, mais elle fut détruite dans le courant du siècle. Célestin Port signale en 1874, dans le quartier du Couvent, la présence de « huttes en terre jaune, avec une basse porte et une étroite fenêtre », rares témoignages d'un type d'habitat vernaculaire en matériaux périssables où logeaient les populations rurales les moins aisées et qui devaient encore être fréquentes aux siècles précédents.

La plupart des maisons figurant sur le cadastre de 1827 ont fait l'objet de reconstruction dans le courant du XIXe siècle. On dénombre environ 70 maisons construites ou reconstruites dans le bourg entre 1840 et 1891, dont 36 % entre 1840 et 1849. Le XIXe siècle fit aussi l'objet d'une importante vague de reconstruction des bâtiments publics : église paroissiale Saint-Jacques (1843-1850), première mairie-école (1844), seconde école publique de garçons (1883), école publique de filles (1883). L'ancienne école privée de filles construite vers 1890 par la famille Brulé était tenue par des religieuses de la Providence de la Pommeraye. Les bâtiments ont été détruits récemment pour la construction d'une nouvelle école élémentaire.

En 1901, d'après l'Annuaire des communes de Maine-et-Loire, le bourg de Beausse possédait notamment 7 aubergistes, 2 boulangers, 1 bourrelier, 3 charpentiers, 2 chaudronniers, 2 cordonniers, 2 ébénistes, 5 épiciers, 3 forgerons, 2 sabotiers et 1 tailleur. Les recensements de la fin du XIXe siècle dénombrent également la présence d'une quinzaine de tisserands.

Plusieurs lotissements ont été construits en périphérie du bourg : La Fontaine (1974), la Châtaigneraie (1981), la Croix-Malo (2003-2010), la rue d'Anjou (2006-2008) et la Gagnerie (2012-2013).