Probablement situé à l'emplacement de l'ancien prieuré-cure du Moyen Âge, le presbytère de Beausse fut entièrement restauré en 1774 par le prieur-curé Mathurin Allard. Il se composait alors de la maison presbytérale proprement dite, d'une grange, d'une cour, de jardins et de vergers.

Vendu après la Révolution à François Gazeau, ancien curé de Beausse nommé aux Ponts-de-Cé, le presbytère continue de servir de logement pour le nouveau desservant de la commune, Henri-Jean Rivereau au début du XIXe siècle. Le 3 septembre 1808, le maire Onillon signale dans une correspondance que "le presbytère et le jardin ont été vendus. Jusqu'à présent, nous en avons joui par accommodement avec l'acquéreur, mais nous n'avons rien qui nous assure la possession en justice. La commune étant petite, nous ne pouvons trouver dans le centime additionnel de quoi faire un traitement à notre desservant. C'est pourquoi jusqu'à présent, il n'a rien touché". En 1810, le maire demande une subvention au préfet de Maine-et-Loire pour restaurer le bâtiment. Les deux grandes portes d'entrée sont à réparer de même que la couverture de la salle et il ne reste que les murs de la buanderie incendiée. Entre 1810 et 1816, le presbytère est racheté par les habitants de la commune. En 1879, M. Levesque, dont la maison est mitoyenne du presbytère, se plaint du mauvais état d'un mur rendant une chambre complètement inhabitable et le remonte à ses frais. Rénové dans les années 1990, le presbytère accueille aujourd'hui la "Maison commune de loisirs" et une bibliothèque.