Dossier d’œuvre architecture IA49011342 | Réalisé par
Vozza Mathilde (Enquêteur)
Vozza Mathilde

Chargée d'études commune de Mauges-sur-Loire (2018-2022)

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Cavaca Marie-Charlotte (Contributeur)
Cavaca Marie-Charlotte

Chargée d'études commune de Mauges-sur-Loire (2023-2026)

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  • inventaire topographique, Mauges-sur-Loire
Bourg de Saint-Laurent-du-Mottay
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Service départemental de l'Inventaire du patrimoine
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Dénominations
    bourg
  • Parties constituantes non étudiées
    rue, place

La paroisse de Saint-Laurent-du-Mottay semble s'être constituée dès le XIe siècle, apparue sous le toponyme de Sanctus Laurentius de Moteio (voir notice présentation de la commune). Le cœur du bourg médiéval devait se situer légèrement plus à l'est du bourg actuel, organisé autour de l'église primitive, Ecclesia Sancti Laurentii, consacrée en 1041 par l'évêque de Nantes, Gaultier, et du manoir dit logis du prévôt, situés respectivement au 1 place du Général-de-Gaulle et 2 rue de la Prévôté. C'est dans ce périmètre que se trouve la densité de bâti la plus importante sur le plan cadastral de 1827, et où l'on retrouve les maisons les plus anciennes du milieu du XVIIe siècle (3-4 impasse de la Tour, 1 rue de la Libération, 3 rue Florence-Longerye, impasse du Paradis).

L'église primitive était ceinte d'une enceinte délimitant un cimetière qui sera désaffecté en 1820. Selon les dessins réalisés avant sa démolition en 1856, l'église était de plan basilical sans transept à chevet plat. Orientée vers l'est, elle mesurait approximativement 28 m de long pour 8 m de large. Elle se composait d'un clocher-tour hors-œuvre situé près du chœur contre le mur sud qui longeait la rue. Il mesurait approximativement 25 m de haut dont 10 pour sa flèche. Sa façade occidentale comportait un portail encadré de deux pilastres surmonté d'un tympan triangulaire et d'une baie. Une extension, au sud, de type appentis partait de la façade occidentale en continuité du pan de toit et s'arrêtait avant le clocher-tour. Elle est surement construite à la fin de l'époque moderne afin d'augmenter l'espace d'accueil des fidèles. À l'intérieur, une nef s'ouvrait sur deux chapelles dédiées à la Vierge et à saint Sébastien (certaines sources mentionnent une chapelle dédiée à sainte Catherine), le couvrement était en charpente de bois à voûte. Quelques matériaux furent réemployés dans la construction de la nouvelle église. Une statuette de la Vierge à l'Enfant en terre cuite, recouverte à l'origine d'une polychromie, et datée du XVIIe siècle, en proviendrait. De même qu'un bénitier en granit et un chemin de croix, signalés au XIXe siècle. Des ossements et des fragments de statues sont encore retrouvés in situ au XXe siècle.

À l'époque moderne, le bourg s'est principalement développé autour des anciennes routes de Saint-Florent-le-Vieil à Beausse (route départementale n° 250), et de Montrevault au Mesnil (route départementale n° 222) dont les alignements du XVIIIe siècle sont visibles sur le plan cadastral de 1827 (rue de la Houssaye, rue de la Mare). D'après Célestin Port, la commune de Saint-Laurent comptait en 1876 1038 habitants dont 306 dans le bourg formé de 93 maisons (108 ménages). Les laurentais vivant dans le bourg exerçaient divers métier d'artisanats dans l'industrie métallique (environ 15 personnes : tourneurs, forgerons, couteliers, chaudronniers…), l'industrie du cuir (3 personnes dont 2 bourreliers), du bois (environ 28 personnes : charrons, menuisiers, sabotiers…), du bâtiment (environ 9 personnes dont 5 maçons) et de l'industrie extractive (seulement 3 carriers). C'est cependant l'industrie du textile qui est la plus prépondérante dans les villes des Mauges, notamment dans le bassin choletais, correspondant à Saint-Laurent à environ 56 personnes travaillant dans le textile (tisserands, filassiers…) ou l'habillement (lingères, fileuses, cordonniers, couturiers, tailleurs d'habits…) en 1886. Au sein de cette industrie, les habitants travaillaient à leur compte ou pour des établissements de plus grande importance, très souvent couplé avec une activité agricole (environ 40 cultivateurs et journaliers dans le bourg), avant de se sédentariser professionnellement avec l'émergence d'une classe ouvrière plutôt au XXe siècle. La maison du 3 place du Général-de-Gaulle présente les caractéristiques d'une maison de tisserand : une cave accessible depuis la rue, lieu privilégié pour le travail du tissage grâce à sa forte humidité et sa faible luminosité afin de protéger la matière première (fils de lin ou de chanvre) contre les casses. L'industrie alimentaire est également très présente dans le bourg avec pas moins de 70 personnes qui en dépendent (boulangers, charcutiers, épiciers, aubergistes, marchand de bœuf…).

Le XIXe siècle marque un renouveau des constructions publiques et civiles : bon nombre de maisons sont (re)construites au cours de ce siècle (voir notice fermes et maisons). Également, l'ancienne église est démolie en 1856 puis reconstruite en 1858 par l'architecte Dellêtre ; le logis du prévôt est agrandi afin d'accueillir une école publique ; le cimetière initial, qui se situait autour de l'ancienne église, au 1 place du Général de Gaulle, est déplacé dans le premier quart du XIXe siècle au sud, en limite du bourg, chemin Saint-Mathurin. En 1876, les traverses du bourg sont aménagées selon un plan d'alignement, déterminant la limite entre la voie publique et les propriétés riveraines. Ces archives municipales (plans) sont un précieux témoignage de l'architecture des maisons, et des démolitions faites de ce qui empiétait sur la voie publique.

Le bourg s'industrialise au XXe siècle avec l'installation de deux usines de préfabriqués en béton : Chapron-Leroy (1ère moitié du XXe siècle ; aujourd'hui Stradal) et S.O.C.A.P (1964). L'une située au nord, et l'autre au sud. Plusieurs lotissements sont construits notamment au nord-est : les Garennes I (18 maisons), les Garennes II (1980, 12 maisons), la Barre, etc.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine , daté par source, daté par travaux historiques, porte la date

Le bourg de Saint-Laurent-du-Mottay est implanté en hauteur à proximité des vallons et ruisseaux. Le centre initial se situe sur le point relativement le plus haut du coteau. Le reste des bâtis part de ce centre pour se développer sur les pentes de ce dernier, notamment vers le nord, le long des routes du Mesnil et de Saint-Florent, et l'ouest, rue de la Houssaye.

Documents d'archives

  • Archives municipales de Saint-Laurent-du-Mottay ; 2 O 7. Voiries : plan d'alignement XIXe siècle.

Bibliographie

  • BELSER, Christophe. Petite histoire du pays des Mauges, la Crèche : Geste éditions, 2002, 86 p.

  • BORE, Henri. Histoire de Saint-Laurent-du-Mottay : de l'antiquité au 3ème millénaire. Angers : Anjou enveloppes, 2000. 102 p.

  • COMMUNE DE MAUGES-SUR-LOIRE. Plan local d'urbanisme : rapport de présentation, tome 1, Mauges-sur-Loire : 2019.

  • PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique, et biographique de Maine-et-Loire, 3 volumes, Paris-Angers : 1874-1878 ; réédition revue et augmentée, 4 volumes, 1965-1996.

Périodiques

  • GROUPE D'HISTOIRE LOCALE DE SAINT-LAURENT-DU-MOTTAY. Le patrimoine bâti de Saint-Laurent-du-Mottay. Les Cahiers d'histoire locale de Saint-Laurent-du-Mottay, n° 1, décembre 2011, 39 p.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
(c) Commune de Mauges-sur-Loire
Vozza Mathilde
Vozza Mathilde

Chargée d'études commune de Mauges-sur-Loire (2018-2022)

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Cavaca Marie-Charlotte
Cavaca Marie-Charlotte

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