En 1822, l'ancien curé, Jean-Jacques Faucheux, mentionnait déjà une église trop petite et presque en ruine due à la présence de souterrain rendant le sol instable. À la suite d'une levée de fond, le conseil municipal interroge en 1854 l’architecte Sébastien Dellêtre pour la construction d’une nouvelle église. Dellêtre connaissait déjà bien le canton de Saint-Florent-le-Viel puisqu’il avait réalisé entre autres les reconstructions des églises de Bourgneuf-en-Mauges, de la Chapelle-Saint-Florent, du Marillais et du Mesnil-en-Vallée. Ce dernier proposa quatre emplacements pour la nouvelle construction dont l'emplacement de l'ancienne église ou dans le jardin du presbytère (cf : notice bourg). La commune décida en juillet 1854 de choisir le jardin qui offrait un terrain stable et la dépense la moins onéreuse pour son acquisition (1 000 francs). Le financement est établi à un peu plus de 51 000 francs, pourvu en partie par des donations (dont 10 000 francs de Jeanne Grimault et 7 000 francs du curé), et des emprunts et travaux divers (vente de service, récupération de matériaux de la démolition de l'ancienne église). L'édifice est construit entre 1856 et 1858 et béni le 21 juin 1859 sous le vocable de Saint-Laurent Martyr. Il possède une capacité d'accueil de 660 à 780 personnes, cependant l'église accueillait jusqu'à 1030 personnes à la Messe du dimanche vers 1875.

L'édifice est restauré une première fois en 1901-1902 par l'entrepreneur Coulommier à la suite d'une forte tempête (dégâts estimés à 3 318 francs) puis dans la deuxième moitié du XXe siècle. Le rapport du 7 octobre 1953 de l'architecte Laurentin de Cholet mentionne un état inquiétant de la couverture avec des fissurations dans les doubleaux des voûtes et des décollements entre les murs et les formerets (écartement de plusieurs centimètres entre les murs latéraux) préconisant un chaînement pour empêcher la poussé des voûtes et de la charpente. La toiture est réfectionnée en 1970 par le couvreur René Rochard. Certains contreforts, pinacles et le clocher sont restaurés en 1990 par les architectes G. Lamaison et M.P. Masson ; les vitraux par Michel Pechousek. Au début du XXIe siècle, le chêneau est remplacé ainsi que certains contreforts et corniches (côté est et ouest).