Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.
- inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vignoble - Vertou
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Hydrographies
La Sèvre
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Commune
Saint-Fiacre-sur-Maine
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Lieu-dit
la Bourchinière
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Cadastre
1827
A
;
1952
A2
;
2011
A02
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Dénominationsécart
Sous l'Ancien Régime, la Bourchinière a statut de tènement, lequel accorde une importante autonomie aux villageois, dont la propriété indivise, encore en vigueur aujourd'hui, de communs de village, tels que fours et pâtures. Lors de la déclaration du marquisat de Goulaine, en 1681, le sieur de la Péraudière, Villaine, et autres doivent foy et hommage à la dame marquise à cause de la plus grande partie du village et tènement de la Bourchinière contenant huit cent cinquante boisselées de terre, tant maison, logements, jardins, prés, vignes, terres labourables, bois, taillis, gast [lande] et communs, joignant, d'un côté, le chemin du dit bourg de Saint-Fiacre aux magasins de Saivre, sur quoi est dû quatre livres deux sols et cinq deniers de rente. Sur ce qui est tenu à simple obéissance, le village doit à la dame marquise cinq livres six sols et vingt boisseaux de seigle mesure nantaise. Selon un aveu de septembre 1698, parmi les rentes dues à la prévôté de Vertou en la paroisse de Saint-Hilaire du Coing, le village de la Bourchinière est redevable, chaque année, au terme de mi-août, de trois deniers monnaie et quatre boisseaux d'avoine.
La structure sociale
Au milieu du XIXe siècle, la population du village compte une famille de mariniers et de pêcheurs de sable, six maçons et charpentiers, deux tailleuses, une lingère et les deux meuniers du moulin du Coin. Quatre propriétaires emploient une dizaine de domestiques. La majorité de la population est composée de cultivateurs et tonneliers aidés de 3 ou 4 journaliers.
L'évolution du bâti
Jusqu'en 1930, date du rattachement d'une portion de Maisdon à Saint-Fiacre, la Bourchinère est le plus peuplé des trois villages que compte alors la commune. Au lendemain de la Révolution, en 1809, 7 propriétaires, dont 3 nantais, paient l'impôt pour des édifices : 4 maisons dont une à étage, plusieurs chambres de maison, une maison brûlée et un logement de pressoir. En 1828 la matrice cadastrale signale l'existence de 22 pressoirs et celliers et de 12 écuries. En 1857, la Bourchinière compte 50 maisons pour un total de 177 habitants, soit le tiers de la population de la commune. Les constructions ex nihilo augmentent au cours des années 1860, sans doute dues au tracé de la Départementale 59 qui a engendré la reconfiguration en parcelles de la Noë de la Bourchinière. Dès le début des années 1890, les ravages causés à la vigne par le phylloxéra font chuter la population de 40 %. En 1931, on enregistre 32 maisons pour 107 habitants et la construction de quelques logements. De nos jours, hors quelques constructions récentes ex nihilo, la grande majorité des maisons dont le fonds est ancien, ont été remaniées et/ou agrandies. Quelques édifices, antérieurs à la Révolution, dont deux maisons de vigneron, ont bénéficié d'une restauration. Quelques ensembles maison-dépendance, encore dans leur état d'origine, méritent d'être préservés.
Les communs
En 1828, la matrice cadastrale recense la totalité des communs de village jusqu'alors connus par la tradition orale : pâtures, places et four. Depuis cette date, beaucoup ont été vendus avec l'accord obligatoirement requis de la totalité des villageois : l'électrification précoce de la Bourchinière aurait été financée par ce biais. Le four, reconstruit en 1913, a été vendu dans les années 1960 : son emplacement est encore visible, face à la place du Verdet ; l'édifice est ruiné.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle
- Principale : 19e siècle
- Principale : 20e siècle
Lors de la levée du cadastre, en 1827, le village est traversé par le chemin allant de la Ramée au bourg de Saint-Fiacre. Le noyau central, triangulaire, délimité par deux ruelles, les actuelles rues du Courtil Bochet et du Port au Duc, est entouré de trois grandes pièces de terre : le Jardin de la Noue, le Courtil Bochet et les Jardins des Grands Champs qui regroupent les parcelles de cultures vivrières. Les constructions sont en bordure de voies. Un chemin longeant la maison de la Péraudière conduit au port Sem, dont le toponyme serait une déformation de port au sel : c'est un gué, aujourd'hui impraticable, doté de dalles de pierre de très grandes dimensions. La rue du port au duc permet l'accès à la rivière de Sèvre où s'effectue, par bac, le trafic des voyageurs. L'actuelle place du Verdet, commun de village doté d'un four, sert d'aire de battage. Un autre vaste commun, la Noë de la Bourchinière, situé à la sortie du village, sera presque entièrement reconfiguré en parcelles dans la seconde moitié du XIXe siècle, à la faveur du tracé de la Départementale 59. Le village actuel a conservé le même aspect.
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Conseil départemental de Loire-Atlantique
- (c) Conseil départemental de Loire-Atlantique
- (c) Ministère du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat
- (c) IGN
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Collection particulière
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Collection particulière
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Documents d'archives
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Archives départementales de Loire-Atlantique ; B 1915. Rentes dues à la Prévôté de Vertou en la paroisse de Saint-Hilaire du Coing, alias Saint-Fiacre du Coing, septembre 1698.
F° 503-504 -
Archives départementales de Loire-Atlantique ; B 1918. Papiers terriers de la Barre royale de Nantes. Déclaration du marquisat de Goulaine par la dame Yolande de Goulaine, marquise du dit lieu, 1681.
folio 285-290 ; 485-486 -
Archives départementales de Loire-Atlantique ; 2 M 487. Recensements de population. Saint-Fiacre-sur-Maine, 1836-1936.
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Archives départementales de Loire-Atlantique ; 2 O 159 9. Construction d'un four à pain à la Bourchinière, 1912-1913.
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Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 168 2-8. Cadastre de Saint-Fiacre-sur-Maine : états de sections et matrices, 1828-1952.
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AM Saint-Fiacre-sur-Maine. Matrice du rôle foncier. Exercice de 1809 : 2e section B. La Bourchinière.
Bibliographie
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PINSON, Félix-Joseph. Dictionnaire des lieux habités du département de la Loire-Inférieure. Nantes : Guéraud et Cie, 1857.
Périodiques
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PEAULT, Marie-Josèphe. Au fil de l'eau, de port en port. Annales de Nantes et du Pays nantais, n° 256, 1995.
Contractuelle de mai à août 2017.
Croix de chemin dite croix de la Bourchinière, rue Geoffroy-de-Couesbouc
Lieu-dit : la Bourchinière
Adresse : rue Geoffroy-de-Couesbouc
Maison double de vigneron, 14-16 rue du Port-au-Duc
Lieu-dit : la Bourchinière
Adresse : 14-16 rue du Port-au-Duc
Maison, 5 rue Geoffroy-de-Couesbouc
Lieu-dit : la Bourchinière
Adresse : 5 rue Geoffroy-de-Couesbouc
Maison, rue des Ouches
Lieu-dit : la Bourchinière
Adresse : rue des Ouches
Contractuelle de mai à août 2017.