Le cadastre napoléonien, dressé en 1812, montre que le bourg se développait à l'origine à l'est de l'église et de la route qui le traverse du nord au sud. Sa structure ne variait pas beaucoup de celle des hameaux à cour commune très peuplés. Des alignements de maisons longeaient les actuelles rue du Bois-Froult, de la Pierre-Robert et du cordonnier ; un espace de forme circulaire était laissé libre au milieu de ces alignements. Deux autres rangées de maisons, alignées nord-sud, se trouvaient au sud de ce premier ensemble, à l'est de l'église. Des éléments architecturaux anciens ont été repérés au 7, impasse du vieux lavoir (fenêtre dotée d'un fort ébrasement, petite baie surmontée d'une accolade, cheminée à fort chanfrein, doté d'un corbeau sculpté d'un visage humain et orné dans sa partie basse d'une fleur de lys). Un linteau orné d'une accolade et portant la date 1607 a été remployé sur la façade occidentale du 2, impasse des charrons.

Au cours du XIXe siècle, la plupart des maisons construites avant 1812 sont rhabillées ou agrandies. Entre 1825 et 1850, les alentours de l'église se densifient. Le troisième quart du XIXe siècle est sans doute la période du siècle où le village connait le plus grand dynamisme constructif. En effet, alors que la commune de Niort-la-Fontaine perd des habitants, la population du bourg continue de croître et atteint un pic de 222 habitants en 1866. Des maisons hautes de 2 étages sont reconstruites le long de la rue de la Pierre-Robert et de la place de la mairie (4-6 place de la mairie). Le presbytère est partiellement réédifié en 1852, la chapelle dite de Crochet est construite en 1871 et les écoles de garçons et de filles sont respectivement édifiées en 1858 et 1865. A partir de 1872, de grandes fermes sont construites ex nihilo en périphérie du bourg. La première est celle qu'Étienne Barreau, marchand de bestiaux, fait édifier en 1872, accompagnée d'une grande étable indépendante, au 15, rue du Bois-Froult. Le statut de son propriétaire explique la situation géographique de la ferme, entre bourg et campagne, face à une route, ainsi que le soin apporté à l'architecture de la maison. Deux autres fermes avec dépendances séparées de la maison sont construites dans les années 1880 au sud du bourg, de part et d'autre de la route du Bois-Jacob.

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, une dizaine de maisons situées en milieu de parcelle viennent border les entrées du village.