Avant sa reconstruction quasi-complète dans les années 1880, l'église Saint-Hippolyte comprenait un chœur plus étroit que la nef, orienté, et deux grandes chapelles ouvrant sur le chœur.

En 1845, le conseil de fabrique décide d'augmenter l'édifice d'une tour-clocher, formant porche. Dans une lettre qu'il écrit alors au conseil de fabrique, l'architecte Godin de Lassay défend son projet contre celui de son concurrent, l'abbé Tournesac, inspecteur des Monuments Historiques du diocèse, en arguant le coût trop important de la tour imaginée par ce dernier et le décalage stylistique avec le sanctuaire préexistant. Godin y explique également que le clocher couvert en dôme est un souhait des principaux habitants consultés sur la question (voir lettre en annexe). Ce projet est accepté et la tour est construite en 1847. La foudre qui la frappe et l'incendie en 1856 engendre des travaux de réparation.

En 1882, conseil de fabrique et conseil municipal s'entendent sur la nécessité de reconstruire entièrement l'église. Seule la tour construite une quarantaine d'années plus tôt trouve grâce à leurs yeux. S'ensuivent alors de longues discussions avec Eugène-Joseph Hawke, architecte diocésain, au sujet de l'insertion de cette tour dans le plan, ainsi que sur l'emplacement de l'église. Plusieurs propositions sont débattues (chœur vers l'ouest, puis vers l'est, tour accolée à un bras du transept ou placée entre transept et chœur), mais sont retoquées soit en raison du trop grand écartement entre tour et nef, soit en raison de l'emprise de la nouvelle église sur la clôture du presbytère, jugée inacceptable par le conseil municipal. Le plan actuel est finalement adopté en juin 1884 et l'érection de la nef sur le cimetière, déplacé à cette occasion, approuvée. La construction est confiée à l'entrepreneur Dumont. Le chœur, le transept et la première travée de la nef sont achevés en 1886. C'est à ce moment que le cimetière sur lequel doit s'étendre le reste de la nef est transféré. Les travaux de construction reprennent en 1891 et s'achèvent en 1894.