Dossier d’œuvre architecture IA49010559 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Usine de chaussures Morinière-Ripoche, actuel Musée des métiers de la chaussure, 6 rue Saint-Paul
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
  • Commune Saint-André-de-la-Marche
  • Adresse 6 rue Saint-Paul , rue Bordages , 1 rue de la Tannerie
  • Cadastre 2009 AE 131, 198 ; AA 2 6
  • Dénominations
    usine de chaussures
  • Appellations
    Usine de chaussures Ripoche

En 1900, l'Abbé Augustin Vincent convainc M. Morinière de créer une fabrique de chaussures et finance en partie cette initiative. Morinière installe son premier atelier (aujourd'hui disparu) aux numéros 2 et 4 de la rue du Sacré-Cœur. Après des débuts difficiles, le succès de la fabrique entraîne en 1907 la construction d'un nouvel atelier, situé rue de la Tannerie, par l'architecte Victor Rabjeau. L'exploitation de l'usine est alors assurée par M. Morinière et M. Victor Ripoche (un ancien valet de ferme). Ils constituent en juin 1909 la société en nom collectif "Morinière-Ripoche" qui sera dissoute en 1919. Les bâtiments sont alors rachetés par Victor Ripoche qui continue seul l'exploitation. L'usine est détruite par un incendie dans les années 1970 ; seuls restent les anciens bureaux au numéro 1 rue de la Tannerie.

M. Morinière construit en 1920, un nouvel atelier au n° 6 de la rue Saint-Paul, composé de trois vaisseaux. L'entreprise Morinière est ensuite reprise par les deux filles de la famille : Renée et Rose. Le décès de Rose entraîne la vente de l'usine en 1928 à la famille Aigrault. Cette famille poursuit l'exploitation jusqu'en 1956, date à laquelle l'usine est vendue à la société Ripoche.

La société Ripoche emploie en 1962, 110 personnes qui travaillent encore dans les deux fabriques de la rue de la Tannerie et de la rue Saint-Paul, augmentée d'un deuxième bâtiment en 1968. L'entreprise est gérée successivement par Victor Ripoche puis par sa femme Marie-Jeanne (née Rousseau) et leur fils Dominique. La Société se spécialise dans la fabrication de chaussures pour hommes commercialisées sous la marque "Erve". En février 1990, la société est en liquidation judiciaire. Rachetés par la commune, les bâtiments de la rue Saint-Paul abritent depuis 1995 le Musée des Métiers de la chaussure, porté par l'Association des Amis du Musée de la chaussure. Le bâtiment le plus récent est loué à l'entreprise EFM (Étude Fabrication Mécanique SARL), qui le rachète en 1994.

  • Période(s)
    • Principale : 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1900, daté par source
    • 1907, daté par source
    • 1908, daté par source
    • 1919, daté par source
    • 1968, daté par source
  • Auteur(s)

De l'ancienne usine Morinière-Ripoche, puis Ripoche, construite en 1907-1908 par l'architecte Victor Rabjeau, seuls les bureaux ont échappé à l'incendie de 1970. Le bâtiment les abritant est construit en moellons de granite et est couvert par un toit à longs pans en tuile ; il présente deux niveaux en alignement sur la voie, avec une façade à trois travées ; les ouvertures ont un encadrement en brique.

Construite par M. Morinière en 1919, l'usine située en centre-bourg (6 rue Saint-Paul) est composée de quatre vaisseaux couverts en sheds ; la façade gouttereau élevée en alignement sur la rue est rythmée par un avant-corps de part et d'autre duquel on trouve de grandes baies en anse de panier. Ce bâtiment abritait les bureaux et un hall d'entrée. Les trois premiers vaisseaux étaient occupés par l'atelier, auquel s'ajoutaient trois petites pièces correspondant au vestiaire, à la réserve et à la chaufferie. En décrochement vers le sud, le quatrième vaisseau, ouvert par de grandes baies, et associé à un pan incliné, abritait le local d'expédition. A l'intérieur, des colonnettes en fonte soutiennent la charpente métallique. On remarquera les ouvertures en oculi, pratiquées sur les pignons extérieurs des sheds, soulignées par l'emploi de la brique ou de la pierre de taille de granite.

Rue Bordage se trouve le dernier bâtiment construit par la société Ripoche en 1968. De plan rectangulaire, sa façade principale est en pignon avec un toit à longs pans ; il est entièrement construit en essentage de tôle sur une ossature métallique.

  • Murs
    • brique
    • granite
    • enduit
    • essentage de tôle
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tôle ondulée, matériau synthétique en couverture
  • Étages
    4 vaisseaux, en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • shed
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie électrique
  • Typologies
    peausserie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune

La société Morinière-Ripoche est à l'origine de trois bâtiments industriels. Le premier de 1907, aujourd'hui disparu, était situé rue de la Tannerie ; le second bâtiment, construit en 1919, et le dernier construit en 1968 sont tous les deux situés rue Saint-Paul. L'usine Ripoche est aussi un bon exemple de réhabilitation de l'architecture industrielle puisqu'elle abrite depuis 1995 le Musée des métiers de la Chaussure.

Documents d'archives

  • Archives municipales de Saint-André-de-la-Marche ; 2 F1. Acte de vente de l'usine Ripoche, juin 1995.

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • CHENE, René. Les débuts du commerce et de l'industrie de la chaussure dans la Région de Cholet. Herault Imprimerie-édition, 1980.

  • DIXNEUF, Alain. Saint-André-de-la-Marche de 1900 à nos jours. Une commune des Mauges au cours du XXe siècle. Edition Hérault, Maulévrier, 1984.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

  • TOSITTI, Guillaume. Naissance et développement de l'industrie de la chaussure dans le Choletais vers 1875 à 1939. Mémoire de DEA, sous la direction de M. Jean-Clément Martin, Université de Nantes, septembre 1993.

Documents figurés

  • Plans pour la réhabilitation de l'usine Ripoche, 1995. (Archives du Musée des métiers de la chaussure de Saint-André-de-la-Marche).

  • Carte postale de l'usine Morinière-Ripoche, vers 1909. (Archives du Musée des métiers de la chaussure de Saint-André-de-la-Marche).

  • Photographie de l'usine Ripoche, en 1995. (Archives du Musée des métiers de la chaussure de Saint-André-de-la-Marche).

  • Archives du Musée des métiers de la chaussure, Saint-André-de-la-Marche. Photographie du cinquantenaire de l'usine Victor Ripoche. ( (Archives du Musée des métiers de la chaussure de Saint-André-de-la-Marche).

  • Photographie de l'usine Ripoche (rue Saint-Paul) dans les années 1960. (Archives du Musée des métiers de la chaussure de Saint-André-de-la-Marche).

  • Photographie d'ouvriers de l'usine Morinière-Ripoche. (Archives du Musée des métiers de la chaussure de Saint-André-de-la-Marche).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
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