Dossier d’aire d’étude IA49010563 | Réalisé par
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Présentation du patrimoine industriel de la commune de Saint-André-de-la-Marche
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de Communes Moine et Sèvre
  • Adresse
    • Commune : Saint-André-de-la-Marche

Située dans les Mauges, Saint-André-de-la-Marche est une commune du canton de Montfaucon-Montigné et de la Communauté de Communes Moine et Sèvre. Elle connaît une croissance démographique continue au XIXe siècle et une stagnation au XXe siècle (810 habitants en 1806 contre 1127 en 1866 et 951 habitants en 1901 contre 1175 en 1954). Au cours du XIXe siècle, et comme ailleurs dans les Mauges, son activité économique se répartit entre les secteurs agricole et industriel notamment le tissage qui connaîtra un lent déclin à la fin du siècle. C'est dans ce contexte que s'installent les premières industries de chaussures dans les Mauges (Saint-Macaire-en-Mauges). Saint-André-de-la-Marche s'engage dans cette voie sous l'influence de l'abbé Augustin Vincent, désireux d'apporter une activité stable à la population afin d'éviter la misère et l'exode rural. Il convainc et soutient certains entrepreneurs dans la création de fabriques de chaussures, à l'instar de celle de M. Morinière, première entreprise créée en 1900. Celle-ci prend le nom de Morinière-Ripoche et perdure jusqu'en 1990 sous le nom de Société Ripoche (étudiée). La seconde fabrique, en 1904, est fondée par trois commerçants de la commune : la Société en nom collectif Durand-Chéné (étudiée) reste en activité jusqu'en 1995. Cinq autres usines de chaussures (Benoist, Pouplard-Blouin-Arnou, Giraud, Pasquier et Métayer-Guibert) et une maroquinerie (Audouin) voient le jour dans les années 1930 et 1940.

D'autres secteurs sont également présents comme l'agroalimentaire avec le moulin à eau de la Gouberte (dit Beau-Rivage) attesté dès 1834, devenu une minoterie industrielle, puis en 1921 le lieu d'implantation de l'entreprise Mary, apiculteur-aviculteur (toujours en activité). Comme dans de nombreuses communes du territoire, l'extraction de minéraux est également présente avec trois carrières (la Gouberte et la Blouère) dont celle des Quatre Étalons, ouverte en 1962 et toujours en activité, employant dix personnes.

Aujourd'hui, la commune de Saint-André-de-la-Marche compte 2417 habitants (recensement de 2007).

Le patrimoine industriel de Saint-André-de-la-Marche est représenté principalement par des unités de petites et moyennes importances concentrées dans le bourg (trois usines de chaussures rue Augustin-Vincent et deux rue Saint-Paul). Ainsi, les usines Ripoche et Durand-Chéné, ont une silhouette architecturale caractéristique du bâti industriel des Mauges, avec notamment l'emploi de toitures en shed. À ces deux sites s'ajoutent des ateliers (Entreprise Giraud et Pouplard) transformés aujourd'hui en habitation. Les entreprises qui ont continué leurs activités ou qui ont été créées dans la seconde moitié du XXe siècle se sont installées à l'extérieur du bourg, dans des zones d'activités (usine Pasquier, devenue la métallerie Brault, Sofic, Manceau) ou se sont agrandi (maroquinerie Audouin). Ces dernières ne témoignent pas d'un traitement architectural particulier et sont pour l'essentiel des parallélépipèdes en tôle.

Le moulin Moulin à eau de la Gouberte, dit le moulin de Beau-Rivage possède une architecture intéressante. Ancienne minoterie de dimension importante, elle possède de nombreuses caractéristiques du bâti maugeois : sa silhouette, ses matériaux de construction (moellon, granite, briques, tuiles creuses) et sa mise en œuvre.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 3P4/277/1. Cadastre de Saint-André-de-la-Marche, 1834.

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 2 F1 346. Atlas cantonal de Maine et Loire, 1850.

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • DIXNEUF, Alain. Saint-André-de-la-Marche de 1900 à nos jours. Une commune des Mauges au cours du XXe siècle. Edition Hérault, Maulévrier, 1984.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

  • Accès internet :<URL : http : //www.observatoire.pays-des-mauges.com/home/home.php.>. Observatoire du pays des Mauges, 2005.

  • PORT Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire. Edition J.-B. Dumoulin, P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau : Paris, Angers, 1874-1878.

    Volume 2, p. 330-331
  • PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire. Edition H. Siraudeau et Cie : Angers, rééd. 1996.

    Volume 4, p. 8-9
  • TOSITTI, Guillaume. Naissance et développement de l'industrie de la chaussure dans le Choletais vers 1875 à 1939. Mémoire de DEA, sous la direction de M. Jean-Clément Martin, Université de Nantes, septembre 1993.

  • TRICOIRE, Louis, chanoine. Saint-André-de-la-Marche, cinq siècle de vie paroissiale, Saint-Macaire-en-Mauges, 1971.

    p. 57

Documents figurés

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; S C 24 99. Altas catonal de l'arrondissement de Cholet, la commune de Saint-André-de-la-Marche, 1877.

  • Archive de Christian Chéné. Cartes postales du bourg de Saint-André-de-la-Marche, du début XXe siècle.

Annexes

  • Présentation des industries de Saint-André-de-la-Marche, à partir de l'Etat des lieux du patrimoine industriel bâti
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général