Présentation des industries de Saint-André-de-la-Marche, à partir de l'Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, réalisé par Caroline Luneau, en 2008
L'agroalimentaire
Le Moulin à eau de la Gouberte est situé à Beau Rivage, au bord de la Moine. Sa présence est attestée dès 1834. La minoterie cesse son activité en 1914, avec la mobilisation du meunier qui meurt à la guerre. La roue est démontée en 1940.
Le site est actuellement le lieu de l´implantation de l´entreprise de la famille Mary, apiculteur-aviculteur, société créée en 1921 par Jean Mary. Toujours en activité cette société compte plus de deux milles ruches réparties sur plusieurs départements.
Les carrières
La carrière de la Gouberte, située au lieu-dit du même nom, est ouverte en 1946. Après une modernisation progressive du site, elle s´arrête en 1962, suite à l'épuisement du filon.
La carrière des Quatre Etalons, située au lieu-dit du même nom, dans les coteaux de la Moine, a été ouverte en 1962, par l'entreprise Chupin, sur un terrain de 28 hectares. Cette carrière est ouverte suite à l'épuisement de la carrière de la Gouberte. Cette nouvelle carrière livre des matériaux jusqu'à la Loire, Les Herbiers, Chemillé et même Nantes. Elle avait pour équipement le plus gros concasseur mobile d'Europe. Elle atteint ses capacités maximales en 1973 avec plus de 600 000 tonnes de vente. Le site toujours en activité emploie 10 personnes et est géré par l'entreprise Nivet des Deux-Sèvres.
La carrière de la Blouère, située au lieu-dit du même nom est ouverte en 1934, dans les coulées volcaniques de la Blouère. Deux petits concasseurs permettaient de fabriquer des graviers, mais à petit débit. L'exploitation s'est arrêtée avec la guerre en 1939.
La peausserie et la chaussure
La maroquinerie Audouin située au 7 rue du Bocage, est créée en 1945. Il s'agit dans un premier temps d'un atelier, où M. et Mme Audouin Joseph fabriquent des sacs à provisions avec des morceaux de cuir découpés en triangles ou en losanges et cousus à la machine. En 1967, leurs fils Joseph et Marcel Audouin fondent la Société Nouvelle et lui donnent un caractère industriel. Un nouvel atelier est construit au 7 rue du Bocage, qui est à son tour agrandi une dizaine d'années plus tard. La société emploie une vingtaine de personnes qui produit alors des passants de cartables et de sacs de sports, des sacs pour moto, des pochettes pour hommes et des sacs en bandoulière en cuir pour femmes...
L'usine de chaussures et maroquinerie Benoist, située au 18 et 20 rue Saint-Paul, est créée en 1932 par M. Benoist. Il y emploie quelques ouvriers pour faire selon les époques des chaussures ou des sacs. L´atelier fonctionne encore dans les années 1950-1960.
L'usine Métayer-Guibert s'installe en 1945 dans un local près du cimetière et produit des chaussures et des sacs. Son activité cesse vers 1952, date à laquelle l'usine Blouin-Arnou siinstalle dans ces locaux.
L'usine de chaussures Pouplard-Blouin-Arnou, est située au 10 rue Augustin Vincent. Elle est née de l'association de Jean Pouplard et Honoré Blouin après la Seconde Guerre Mondiale. Le premier atelier est situé à l'emplacement du garage Baranger. En 1947, l'atelier devient la SARL Pouplard Ernest-Blouin Honoré et Arnou Charles. En 1952 la Société Blouin-Arnou (Ernest Pouplard ayant crée sa propre entreprise au 28 rue du Maréchal-Foch) se développe et s'installe dans les locaux de la société Guibert-Métayer, près du ruisseau de la Jaltière. Ces locaux sont agrandis en 1978. La société est spécialisée dans la fabrication de chaussures pour enfants, puis pour femmes. Elle emploie 38 personnes en 1994 et cesse son activité dans les années 2000.
L'usine de chaussures Giraud, située au 7 et 9 rue Maréchal-Foch, est crée en 1945 par M. Ernest Giraud. Elle cesse son activité dans les années 1970.
L'usine de chaussures Pasquier. Le premier atelier fondé après la Seconde Guerre Mondiale par M. Norbert Pasquier, se situait rue du Sacré-Cœur. La société prend le nom de SA Pasquier et s'installe en 1980 dans de nouveaux locaux situés dans la zone d'activité du Carrefour Rouge. En 1994, la société emploie 12 ouvriers. Elle cesse son activité suite à un incendie qui ravage l'usine.
L'entreprise Durand-Chéné, La société en nom collectif fondée en 1904, par Olivier Durand, Elie Durand et Joseph Chéné, installe un premier atelier dans une grange au 14 rue de la Libération. La société prend progressivement de l'ampleur. En 1912, elle fait construire une usine, par l'architecte Victor Rabjeau, rue Augustin-Vincent. En 1941, la société est reprise par Joseph Chéné fils, puis en 1951, par Christian Chéné. Progressivement, l'entreprise se spécialise dans la chaussure homme haut de gamme, commercialisée sous la marque Hidalgo. Elle cesse son activité le 31 mai 1995.
L'entreprise Morinière-Ripoche, En 1900, L'abbé Augustin Vincent prête de l'argent à M. Morinière pour qu'il fonde sa société. Un premier atelier est installé rue du Sacré-Cœur, aujourd'hui disparu. Les débuts sont très difficiles, mais lentement l'entreprise se développe. Un nouvel atelier est construit rue de la Tannerie. L'exploitation est assurée par M. Morinière et M. Victor Ripoche. Il constitue en juin 1909 une Société en nom collectif, dissoute en 1919. Les bâtiments sont rachetés par M. Ripoche qui continue l'exploitation. M. Morinière construit une nouvelle usine au 6 rue Saint-Paul. En 1928, la société est vendue à la famille Aigrault, puis rachetée en 1962 par la société Ripoche. En février 1990, la société Ripoche ferme. Le bâtiment rue Saint-Paul est racheté par la commune et accueille le musée des métiers de la chaussure depuis 1995.
Dessinatrice-topographe au Service du Patrimoine, Région Pays de la Loire, jusqu'à fin 2020.