Dossier d’œuvre architecture IA44004789 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Ecart dit de la Hautière, anciennement de la Hautière, de la Garnière et des Moulins
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Hydrographies la Sèvre
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Lieu-dit la Hautière
  • Cadastre 1814 A1 J  ; 2011 C02
  • Précisions anciennement commune de Maisdon-sur-Sèvre
  • Dénominations
    écart
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier, pressoir, maison, four à pain, chapelle

Originairement située sur la paroisse, puis la commune de Maisdon, cette portion de territoire a été rattachée à Saint-Fiacre en 1930.

Sous l'Ancien Régime, et jusqu'à la Révolution, les villages de la Hautière, de la Garnière et des Moulins, forment un seul tènement ou tenue. Ils relèvent de la seigneurie et juridiction de Gras Mouton à laquelle est dû l'impôt : pour l'essentiel, une rente en argent payable par une main et un seul paiement au terme et fête de Noël, assortie d'une rente en grains et en volaille.

Les trois villages, aux limites parfaitement établies, forment un territoire au sein duquel les habitants bénéficient d'une large autonomie. Ils jouissent, de temps immémoriaux et encore aujourd'hui pour ce qu'il en reste, de la propriété indivise des communs de village : fontaines, fours à pain ou pâtures, dont la plus vaste, la Noë de la Hautière, constitue le centre de la tenue. Relevant du droit coutumier, ces édifices et parcelles de terre seront recensés avec précision lors de la levée du premier cadastre, en 1814. (Cf. cartes jointes).

Au XVIIe siècle, les sieurs Marchand et Dubois, dont les familles sont alliées, sont les principaux tenanciers : ils habitent les maisons bourgeoises de la Hautière et de la Garnière ; les archives connues ne mentionnent pas de maison bourgeoise aux Moulins.

En 1725, le propriétaire de la maison bourgeoise de la Garnière fait édifier, à l'extrémité ouest de son verger, une chapelle privée ouvrant sur le vaste commun de village qu'est la Noë : elle semble avoir servi de lieu de culte aux habitants de la tenue dont l'église paroissiale, située au bourg de Maisdon, est distante de 5 km. La chapelle disparaît, en 1939, après avoir été foudroyée.

Au XVIIIe siècle, la carte établie par Cassini ignore la Garnière et ne mentionne que les hameaux de la Hautière et des Moulins.

L'épisode des guerres de Vendée, en 1793-1794, laisse les villages exsangues : les édifices sont dévastés et une part importante de leur population, alliée aux forces royalistes, est massacrée par les mayençais. Cet état de fait est lisible dans la matrice cadastrale de 1821 et les recensements de population, par village, effectués à partir de 1846.

La Hautière paraît avoir été dotée, avant la Révolution, d'un bâti dense et d'une population nombreuse. Dans la première moitié du XIXe siècle, elle est le seul village habité de l'ancienne tenue. A la levée du premier cadastre, la matrice signale à peine 10 maisons utilisées comme telles, mais aussi 7 masures et une vingtaine de maisons devenues celliers (11), pressoirs (11), magasins (3), écuries (3) et toits à porcs (5). En 1846, le village compte 19 maisons pour 91 habitants et, en 1900, 28 maisons pour 98 habitants : de 1860 à 1900, 8 maisons sont démolies et 15 sont construites ex nihilo. Une forge est édifiée en 1889. De 1920 à 1930, les recensements de la Hautière et de la Garnière sont fusionnés : environ 40 maisons pour 110 habitants.

La Garnière semble avoir possédé, avant la Révolution, une vingtaine de maisons. En 1821, la matrice cadastrale signale 9 masures ou ruines et 13 maisons devenues celliers (5), pressoirs (3), chambres (3), écuries (2) et toit à porcs (1). Cette désertion de l'habitat est confirmée par le recensement de 1846 : 2 maisons pour 8 habitants. La population se réinstalle entre 1856 et 1891, avec 12 maisons pour 40 habitants. Les recensements suivants, jusqu'en 1930, fusionnent les villages de la Hautière et de la Garnière. Aucune construction n'est mentionnée durant le XIXe siècle.

Les Moulins paraissent, eux aussi, s'être vidés de leur population au lendemain de la Révolution. 17 édifices figurent sur le cadastre de 1814. En dehors du four commun, d'un pressoir et d'une masure, tous les autres sont signalés comme maisons devenues : celliers (5), pressoirs (4), chambres (2), écuries (2) et toit à porcs (1). Ce fait est confirmé par les recensements de population effectués de 1846 à 1931 qui indiquent 1 ou 2 maisons habitées, pour une population oscillant de 2 à 7 habitants, exceptionnellement, 11 en 1891. Aucune construction n'est mentionnée au cours du XIXe siècle.

Au XXe siècle, on note quelques constructions neuves sur le pourtour des villages primitifs. Pour ce qui concerne ceux-ci, les maisons antérieures à la Révolution, ont été maintes fois remaniées ou déclassées. Les édifices à usage viticole, souvent partiellement remaniés, sont ceux qui permettent encore de lire quelques aspects de la typologie de l'architecture rurale villageoise. Les trois villages forment désormais un seul écart, dit la Hautière.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle

La Noë de la Hautière constitue le centre des trois villages, avec, au nord, la Hautière, à l'est, la Garnière et au sud, les Moulins. Elle couvrait, au milieu du XIXe siècle, 1,24 hectare et on y prenait la terre nécessaire à la construction des maisons. La vente de l'émondage de ses arbres servait à l'entretien des trois fours à pain, aujourd'hui disparus. Elle se dote, à la fin du XIXe siècle, sur son flan est, de constructions neuves. L'une d'elles est à usage de commerce : une épicerie. Un calvaire s'élève au nord-est. Le four à pain, situé également au nord-est et utilisé par les habitants de la Garnière, disparait vers 1950. La Noë, aujourd'hui Place des Marronniers, reste, sur le territoire de l'actuel Saint-Fiacre, le dernier, vaste, commun de village. Les nouveaux habitants s'attachent à la restauration des maison qui la bordent et à la pérénisation du lieu : un édifice commercial, à l'apparence de chapelle, a été construit, en 2011, sur l'emprise exacte de l'ancienne chapelle dite de la Garnière ou de la Hautière. La Hautière historique s'étend au nord de la Noë. C'était le village le plus peuplé, doté d'une ruelle principale, axée nord-sud et hérissée de courtes venelles latérales. Les jardins occupent l'arrière des édifices. Au sud, à l'entrée du village, se trouve la maison bourgeoise du lieu, puis, distante de quelques mètres, la petite place dotée du four à pain, sur l'emprise duquel s'élève, aujourd'hui, une dépendance. Au nord, un chemin, longeant quelques parcelles de jardins, rejoint le port sur la Sèvre, dont le magasin, encore signalé sur le castre de 1814, semble avoir disparu. La Garnière historique s'étend à l'est de la Noë. Constituée d'une ruelle principale, axée est-ouest, elle est bordée d'édifices, dont la maison bourgeoise du lieu, située en son milieu. Les jardins occupent l'arrière, dans le prolongement du bâti. D'autres parcelles de jardins sont présentes, à la pointe est : elles forment la Grande Ouche et l'Ouche de la Planche. Au sud-ouest, l'ancienne emprise du verger de la maison bourgeoise, lotie dans les années 2000, a été dotée de quelques constructions neuves. La Garnière est bornée au sud-est par le ruisseau de la Mauguitonnière qui marque la limite communale avec Maisdon. Les Moulins historiques sont situés au sud de la Noë. Leur structure diffère de celle des deux autres villages : ils étaient constitués de six groupes de bâtiments répartis autour d'une cour d'entrée. Il ne subsiste, aujourd'hui, du village primitif, que quatre édifices : on peut signaler le petit cellier, à dater du XVIIIe siècle et la maison d'habitation, au fonds XVIIe-XVIIIe siècles, remaniée dans la seconde moitié du XIXe siècle. La seconde maison d'habitation, mentionnée lors des recensements de population, était une maison de vigneron avec escalier extérieur et auvent : elle a été abattue en 2009. Le lieu compte quelques maisons récentes, isolées, datant des années 1970.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 2 M 229-230. Recensements de population. Maisdon-sur-Sèvre, 1836-1930.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 2 M 487. Recensements de population. Saint-Fiacre-sur-Maine, 1836-1936.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 5. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre. Etats de sections 1821.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 21-23. Cadastre de Maisdon-sur-Sèvre : états de sections et matrices, 1828-1963.

  • Archives privées Mme Veuve Ch. Poiron. Extrait d´un égail de fief de la tenue de la Hautière. 9 mai 1685.

  • Archives privées Mme Veuve Ch. Poiron. Aveu rendu par François Marchand et Anne Dubois à Jean Cailleteau seigneur de la Chasseloir, Gras Mouton, Laubraie, le Rocher, la Motte. 5 et 6 novembre 1691.

  • Archives privées Mme Veuve Ch. Poiron. Aveu rendu à Jean Cailleteau par René Marchand demeurant à Nantes pour le nom de son frère germain, François Marchand. 10 juin 1696.

  • Archives privées Mme Veuve Ch. Poiron. Conseil rendu par Me Henri Maisonneuve, avocat à Nantes à Mr Petit des Rochettes, maire de Maisdon, au sujet des parcelles de terres vaines et vagues situées sur la commune de Maisdon. Le 15 février 1866.

Bibliographie

  • PETIT DES ROCHETTE. Notice statistique et historique sur la commune de Maisdon suivie d'un exposé des projets de démembrement de cette commune. Nantes : Imprimerie de Vincent Forest et Emile Grimaud, 1867.

Périodiques

  • CAUE de Loire-Atlantique. Architecture rurale du Pays du vignoble nantais : étude réalisée à la demande du Syndicat mixte du Pays du vignoble nantais. Nantes, juin 2002.

    p. 6-7
  • LEFEUVRE, Francis. Le village de la Hautière. Revue de Bretagne et de Vendée, 1883.

    p. 154-164
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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