Dossier d’œuvre architecture IA44004726 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Demeure dite Maison de la Hautière, anciennement du Rocher, rue Saint-Vincent
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Lieu-dit la Hautière
  • Adresse rue Saint-Vincent
  • Cadastre 1814 A1 900-902, 1401-1402 ; 2010 C2 1627
  • Précisions autrefois sur commune de Maisdon-sur-Sèvre
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    demeure, dépendance, pigeonnier

La Hautière fait partie de la portion de territoire de Maisdon-sur-Sèvre rattachée à Saint-Fiacre-sur-Maine en 1930. Sous l'Ancien Régime, les villages de la Hautière, la Garnière et les Moulins formaient une seule "tenue" relevant du fief et juridiction de Gras Mouton. Moyennant une rente annuelle, de temps immémoriaux, les habitants du "tènement" vivaient en autonomie sur un territoire clairement circonscrit. En 1691, François Marchand et Anne Dubois "demeurant ensemblement à leur maison du Rocher" rendent simple obéissance à leur seigneur, Jean Cailleteau, pour "Item au village de la Hautière, autrement appelé le Rocher, quatre chambres basses de maison et trois hautes, avec une petite cour au devant, enfermée de murailles ; dans laquelle cour est une petite chambre en forme de toit, avec deux petits celliers au derrière, et joignant les dites chambres. Le tout des dits logements couverts à tuiles ; au derrière desquels logements est une grande pièce de terre tant en jardins, terres labourables, vignes, prés et bois". En 1814, lors de la levée du cadastre de Maisdon, un certain Barré, avoué, est propriétaire d'une maison entre cour et jardin, dont l'emprise irrégulière est constituée d'un ensemble de quatre édifices accolés et imbriqués ; diverses dépendances sont situées au sud, au nord et à l'est de la cour ; vers l'ouest, un vaste jardin, doté en son centre d'un vivier, aujourd'hui comblé. L'ensemble est ceint de murs. En 1820, M. Lefeuvre, juge au tribunal de Nantes et propriétaire d'un important vignoble "achète une modeste maison bourgeoise placée entre cour et jardin, entourée de murailles, à moitié brûlée pendant la Révolution". La maison, restaurée et remaniée, semble être restée dans la famille jusqu'à la fin du XIXe siècle Au début du XXe siècle, Léon Poiron, demeurant à la Hautière, se porte acquéreur du lieu. Transmis par héritage, jusqu'aux années 1980, à des négociants en vin, la maison est remaniée dans les années 1930, puis 1950, où elle sert d'habitation et de local professionnel. Depuis 1985, un nouvel acquéreur a, à son tour, remanié l'intérieur de l'édifice et unifié les élévations. La partie ouest du jardin a été divisée en deux parcelles construites.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle

La maison de maître C'est un édifice composite, constitué de l'assemblage des quatre maisons signalées dans les sources d'archives. Des remaniements dont il a fait l'objet, on lit surtout ceux réalisés entre 1800-1850, puis entre 1900-1950. Le logis central offre une façade lisse. Il réunit, d'une part, le noyau d'habitation XVIIe siècle, avec sa porte cintrée à entourage de granite surmontée d'un petit oculus, et la fenêtre de la chambre haute ; d'autre part une construction remaniée au XIXe siècle aux larges ouvertures entourées de calcaire. La façade ouest présente un décrochement, couronné, dans les années 1950, d'une surélévation coiffée d'un toit en pavillon, l'apparentant ainsi à la tour italianisante de Chasseloir. La toiture à longs pans, couverte de tuile creuse, est agrémentée d'une génoise. La construction sud a été remaniée au XIXe siècle. Elle était originairement à usage de dépendance, voire de cuisine, comme semble l'attester le puits pris dans les vestiges d'un pan de mur. L'ancien grenier a été approprié en chambres. Certaines ouvertures du rez-de-chaussée datent le fonds de l'édifice des XVIIe-XVIIIe siècles. Les fenêtres de l'étage sont des XIXe et XXe siècles. La toiture à longs pans est couverte de tuiles creuses. Le nord du logis est constitué d'une quatrième construction en rez-de-chaussée, anciennement dépendance. La distribution intérieure, malgré les remaniements, reste soumise à la présence des murs des différents modules, assimilables à des murs de refend. Un seul escalier mène à l'étage : accoté au mur nord du logis central, il offre un décor datant des années 1930. Le rez-de-chaussée de la partie sud a été transformé en salon dans les années 1950. Il est décoré d'une cheminée de pierre blanche, à dater de la fin du XVIIIe siècle, qui pourrait provenir du logis central. La dépendance nord De l'édifice long et étroit adossé au mur est de la cour et signalé sur les cadastres de 1814 et 1952, il ne reste que l'extrémité nord. La dépendance sud La construction, en trapèze, longue et étroite, qui figure sur le cadastre de 1814, très remaniée, est actuellement à usage de garage. Le pigeonnier Situé au sud de la cour, c'est un petit édifice reposant sur une base carrée. Inclus dans un ensemble de dépendances, il offre une façade est percée d'une fenêtre à entourage de calcaire et une façade nord dotée d'une fenêtre et d'une porte basses, demie cintrées, à arcs de schiste. On note une ligne interrompue de pierres de schiste, scellées perpendiculairement, aux deux tiers des élévations qui se terminent par une triple rangée de pierres de schiste. La toiture, manifestement remaniée, à long pan, couverte de tuiles creuses, a pu être, à l'origine, en pavillon. Les murs intérieurs sont garnis de nombreux trous de boulins répartis de façon aléatoire. Cette construction, à dater des XVIIe-XVIIIe siècles, a vraisemblablement été à usage de modeste pigeonnier. Les portails L'ancien domaine était doté de deux portails aujourd'hui condamnés : à l'est, une entrée charretière, cintrée, fait face au logis. Une niche, encore visible dans l'épaisseur du mur, aurait abrité, selon F. Lefeuvre, une Vierge de faïence colorée, miraculeusement épargnée par les colonnes infernales, en 1793. A l'ouest, dans la parcelle de jardin aujourd'hui construite, toujours dans l'axe du logis, on note la présence de deux piliers de moellons enduits ; les boules de pierre blanche, qui en ornaient le sommet, décorent désormais la nouvelle entrée.

  • Murs
    • schiste
    • calcaire
    • granite
    • badigeon
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Malgré les nombreux remaniements, l'ensemble des édifices et leurs abords restent lisibles, en référence aux premières mentions d'archives. Notons que la Maison de la Hautière, à la différence des autres demeures bourgeoises de village, comme la maison de la Garnière ou l'ancien logis de la Péraudière, n'a pas été bâtie ex nihilo : l'appropriation d'un ensemble de modestes maisons en « logis entre cour et jardin ceint de murailles » constitue un unicum. Le petit édifice à usage de pigeonnier, à dater de la fin 17e-début 18e siècles, relativement bien préservé, est à signaler.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 5. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre. Etats de sections 1821.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 21. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre, 1828-1879.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 22. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre, 1882-1911.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 23. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre, 1911-1963.

  • A. Privées Mme Veuve Ch. Poiron. Aveu rendu par François Marchand et Anne Dubois à Jean Cailleteau seigneur de la Chasseloir, Gras Mouton, Laubraie, le Rocher, la Motte. 5 et 6 novembre 1691.

  • Médiathèque de Nantes ; m.s. 1486. Maisdon. Dans : Notes sur l'arrondissement de Nantes. Renseignements recueillis par F. J. Verger dans toutes les communes de l'arrondissement en 1844 et 1845.

Bibliographie

  • GERNOUX, Alfred. Mémorial. Annales de Nantes et du pays nantais, 1968.

    n° 148, p. 45

Périodiques

  • LEFEUVRE, Francis. Le village de la Hautière. Revue de Bretagne et de Vendée, 1883.

    p. 154-164
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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