Dossier d’œuvre architecture IA44004724 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Demeure dite Maison de la Garnière
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Lieu-dit la Garnière
  • Adresse 6 rue de la Garnière
  • Cadastre 1814 D 2538-2539, 2553 bis, 2601 ; 2010 C2 588-592
  • Précisions autrefois sur commune de Maisdon-sur-Sèvre
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Maison de la Garnière
  • Parties constituantes non étudiées
    logis, dépendance, pressoir à vin, jardin, chai

La Garnière fait partie de la portion de territoire de Maisdon-sur-Sèvre rattachée à Saint-Fiacre-sur-Maine en 1930. Sous l'Ancien Régime, les villages de la Hautière, la Garnière et les Moulins formaient une seule "tenue" relevant du fief et juridiction de Gras Mouton. Moyennant une rente annuelle, de temps immémoriaux, les habitants du "tènement" vivaient en autonomie sur un territoire clairement circonscrit. Appartenant au principal "tenancier", la maison de la Garnière semble s'être transmise uniquement par héritage, de la seconde moitié du XVIIe siècle à la seconde moitié du XIXe siècle. En 1685, honnête homme Rolland du Boys, tenancier, doit rachat à la juridiction de Gras Mouton dépendant du marquisat de la Galissonière, pour sa maison de la Garnière : "un grand corps de logis se consistant en une salle basse, cuisine, pressoirs, cellier, écuries, cour et un grand jardin enfermé de ses murailles. Le dit logement couvert à tuiles" En 1691, François Marchand et Anne Dubois, sa compagne, rendent aveu à Jean Cailleteau, seigneur de la Chasseloire, Gras Mouton, et autres lieux, pour leurs héritages, dont : "au village de la Garnière, un grand corps de logis fait à murailles et couvert à tuiles, consistant en une salle basse, cuisine, chambres au dessus, pressoir, cellier, écurie, autre chambre au bout, four, cour et avec un grand enclos, au derrière, vers midi : un jardin, verger, vignes et terres labourables, le tout se joignant et enfermé de ses murailles". Si l'égail de 1685 est précis, entre cette date et 1691, le logis, surélevé d'un étage, a été doté d'une extension, d'un four privatif et a vu ses abords s'agrandir. Lors de la levée du cadastre de Maisdon, en 1814, la maison et ses jardins appartiennent à la famille Petit des Rochettes : un ensemble de bâtiments irréguliers, logis et dépendances diverses, entourent sur trois côtés une petite cour d'entrée. A l'arrière, vers le sud et le sud-ouest, de grands jardins entourés de murs, avec, à leur pointe, une chapelle privative joignant la Noë de la Hautière, vaste commun de village. En 1867, le maire de Maisdon, Petit des Rochettes, auteur d'une notice historique sur sa commune, signale que sa famille possède depuis deux siècles "la vieille maison" de la Garnière. En 1886, une demoiselle Marie Petit des Rochettes, de Nantes, célibataire, et une dame Marie-Hermance Jonglez de Ligne épouse Joseph de Monti, de Rezé (44), sont co-venderesses de la propriété de la Garnière. L'acquéreur, Auguste Saillant, demeure à la Hautière. Les venderesses se réservent la partie ouest des dépendances ouest, le four à pain est en indivision, les pressoirs ne font pas partie de la vente, les abords se réduisent à un canton de terre et de pré au sud de l'habitation. Auguste Saillant décède en 1887. En 1901, sa veuve et ses héritiers vendent la propriété à Léon Bernard, demeurant aux Moulins. Celui-ci, déjà propriétaire de biens mitoyens vers l'ouest, reconstitue ainsi, en partie, la propriété Petit des Rochettes. Les propriétaires actuels, héritiers des Bernard, sont exploitants d'un domaine viticole. La maison a été restaurée dans les années 1980. Les dépendances remaniées, pressoir et caves, sont toujours à usage professionnel. A l'arrière du logis, vers le sud, le jardin potager, prolongé par un pré, s'étend jusqu'aux vestiges des anciens murs d'enceinte.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 3e quart 17e siècle

Un portail donne accès à une petite cour d'entrée, fermée au sud par le logis, à l'est par un bâtiment profondément remanié, abritant pressoir et caves, à l'ouest par des dépendances anciennes, dotées d'un passage charretier. Ce dernier permet d'accéder à une seconde cour occupée par diverses dépendances et ouvrant, au sud, sur un jardin et un pré bordés par quelques vestiges de maçonnerie du mur d'enceinte.

Le logis

Le corps de logis primitif, dont le noyeau pourrait dater de la fin du Moyen Age, semble avoir été remanié à la fin du XVIIe siècle. Il a été doté, sur son pignon est, d'une extension en appui sur les dépendances est, laquelle extension figure sur le cadastre de 1814. Le logis possède 3 niveaux. La façade avant présente 3 travées régulières ; la façade arrière est irrégulière. Les élévations sont de moellons enduits, les encadrements des ouvertures remaniées de la façade sur cour, sont en pierre de taille de calcaire. La toiture à longs pans est couverte de tuiles. A l'intérieur, une petite entrée, avec escalier, délimitée par deux murs de refend, ouvre, à droite, sur la cuisine, à gauche, sur l'ancienne salle basse. Celle-ci offre une poutraison à la mise en œuvre sobre et une cheminée remaniée à dater de la 2e moitié du XIXe siècle ; suit la pièce située dans l'extension. Un escalier de bois à dater de la 2e moitié du XXe siècle conduit à l'étage où une série de chambres ouvrant sur le jardin sont desservies par un couloir qui suit la façade avant. A chacune de ses extrémités, deux marches descendantes permettent, à gauche, le passage à l'extension, à droite, le passage à la pièce de décharge située dans les combles de la dépendance ouest. Les sols sont en plancher. Notons que toutes les portes de communication pratiquées dans les murs de refend ou les murs pignon sont cintrées. Le logis a bénéficié, dans les années 1980, d'une restauration complète destinée à lui apporter confort et solidité.

La dépendance est

Sur un fond ancien, antérieur à 1814, un bâtiment, totalement remanié dans la seconde moitié du XXe siècle, abrite pressoir et caves. Ouvrant sur la cour, un premier espace sert de logement à un pressoir à vendange pneumatique en inox ainsi qu'à une cuve aérienne en ciment recouverte d'époxy, datant des années 1950 et désormais non utilisée. A l'arrière, une cave, occupée par des barriques pour certaines fabriquées à partir de pieds de chênes locaux. Un troisième espace, construit récemment vers le sud, sur le jardin, abrite des cuves de vinification en inox.

La dépendance ouest

Mentionnée dans les aveux de 1691 et 1696, elle présente un rez-de-chaussée et des combles en surcroit. A gauche du passage charretier à linteau de bois, un mur courbe sert de logement à un four à pain ; à droite, les anciennes écuries avec grenier au dessus, éclairé d'une fenêtre en croisée. Cet édifice a connu un léger remaniement : ouverture d'un portail au niveau des anciennes écuries.

La petite cour ouest

Elle comporte, côté rue, une construction à étage, présente sur le cadastre de 1814 et dont l'escalier extérieur en appui sur les anciennes écuries, fragilisé, a récemment été démoli. Adossée au pignon du logis, une petite chambre, aux ouvertures à encadrements de briques, est à dater de la fin du XIXe siècle. Adossé au mur ouest et présent en 1814, un long bâtiment, à la façade effondrée, a été converti en préau. Tous ces édifices sont en moellons et coiffés de toits à longs pans couverts de tuiles creuses.

Le jardin

On y pénétrait autrefois par un passage pratiqué entre l'angle ouest du logis et l'arrière du four à pain. Aujourd'hui, on y accède par la petite cour ouest. Un potager en terrasse, doté en son centre d'un puits, à dater, sans doute, de la construction du logis, se poursuit, vers le sud, par une prairie jusqu'aux anciens murs d'enceinte. La pointe sud-ouest de l'ancien verger, et les vestiges de l'ancienne chapelle privative, ne font plus partie de la propriété depuis la vente consentie en 1886.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
  • État de conservation
    remanié, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Malgré d'importants remaniements, et une restauration récente, la structure ancienne de la propriété, le logis, les dépendances et les abords, restent parfaitement lisibles.

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 5. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre. Etats de sections 1821.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 21. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre, 1828-1879.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 22. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre, 1882-1911.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 P 92 23. Matrice cadastrale de Maisdon-sur-Sèvre, 1911-1963.

  • Archives privées Mme Veuve Ch. Poiron. Extrait d'un egail de fief de la tenue de la Hautière. 9 mai 1685.

  • A. Privées Mme Veuve Ch. Poiron. Aveu rendu par François Marchand et Anne Dubois à Jean Cailleteau seigneur de la Chasseloir, Gras Mouton, Laubraie, le Rocher, la Motte. 5 et 6 novembre 1691.

  • Archives privées Mme Veuve Ch. Poiron. Aveu rendu à Jean Cailleteau par René Marchand demeurant à Nantes pour le nom de son frère germain, François Marchand. 10 juin 1696.

  • Archives privées Mme Veuve Ch. Poiron. Conseil rendu par Me Henri Maisonneuve, avocat à Nantes à Mr Petit des Rochettes, maire de Maisdon, au sujet des parcelles de terres vaines et vagues situées sur la commune de Maisdon. Le 15 février 1866.

  • Archives privées Bernard et Dominique Martin. Etude de Me Edmond Poisson notaire à Nantes. Vente de la propriété de la Garnière en Maisdon par Marie-Hermance Jonglez de Ligne épouse de Monti et Marie Petit des Rochettes à Auguste Saillant. 3 juillet 1886.

  • Archives privées Bernard et Dominique Martin. Contrat de vente sous seing privé de la propriété de la Garnière en Maisdon par les consorts Saillant à Léon Bernard. 30 août et 1er septembre 1901.

Bibliographie

  • PETIT DES ROCHETTE. Notice statistique et historique sur la commune de Maisdon suivie d´un exposé des projets de démembrement de cette commune. Nantes : Imprimerie de Vincent Forest et Emile Grimaud, 1867.

    p. 17
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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