Dossier d’œuvre architecture IA72001319 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Village de Nogent-le-Bernard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Hydrographies ruisseau du Moulin du Houx
  • Commune Nogent-le-Bernard

Morphologie et mentions anciennes.

Le village s'est installé probablement avant le XIe siècle, sur une terrasse de la rive droite du ruisseau du Moulin du Houx en bordure du plateau de Bonnétable, laquelle domine avec ses 120 m d'altitude moyenne la plaine du Vairais. A partir d'un noyau centré sur l'église, marqué par un parcellaire irrégulier, il s'est développé sur deux axes perpendiculaires (rue de La Poste – Rue Basse et rue des Murs – Rue de La Mairie) sur une trame parcellaire globalement laniérée et à fonds large, limitée à l'extérieur par un réseau de chemins ruraux dont l'un était dénommé chemin de ronde (rue des Ecoles). Cette trame pourrait être issue de lotissements de terrains seigneuriaux : au XVIIe siècle, sont mentionnées une grande rue Bourgneuf (partie basse de la Rue Basse ?) et plusieurs maisons relevant censivement des seigneuries de la Basse Justice de Nogent ou de la baronnie de la Ferté-Bernard, et en 1835 encore, les parcelles agricoles incluses dans les limites du village portaient le nom La Censive.

Dans le dernier quart du XVIe et au XVIIe siècles, plusieurs maisons à étage sont décrites, certaines appartenant des marchands de toiles, mégissiers ou officiers seigneuriaux, ainsi qu'une halle, située en 1669 près de la grande rue dudit Nogent tendant a la Ferté Bernard (rue de La Mairie ?), au moins deux auberges (Le Plat d'Estain, dans la cour du 1-3, rue des Murs, et Saint-Jacques au 9, place de l'Eglise) et la source dite de La Fontaine Renard. Une maladrerie, désaffectée au XVIIIe siècle, aurait existé au nord du village ainsi qu'un pilori, mentionné tardivement.

Evolution du nombres de maisons et et remaniements (1835- vers 1930)

Le village, chef-lieu de canton entre 1790 et 1801, était en 1835 un bourg assez considérable de 114 maisons, certaines avec parties agricoles, globalement mitoyennes et construites parallèlement à la rue, plus rarement perpendiculairement (entrée de la rue Haute) ou groupées autour d'une cour commune. Le nombre de maisons recensées a augmenté jusque dans le 3e quart du XIXe siècle (140 en 1872, dont une trentaine à étage et une dizaine en pans-de-bois), pour diminuer ensuite et se stabiliser autour de 130 maisons recensées en 1886 comme en 1931.

Globalement, entre 1835 et les années 1930, le village s'est reconstruit sur lui-même, les nouvelles constructions sont venues combler les dents creuses à l'intérieur des limites anciennes, lesquelles, à de rares exceptions près, ne furent franchies qu'à la limite des XIXe et XXe siècles par un quartier de la gare, fort modeste (cinq maisons en 1931). Durant cette période, le nombre de maisons a étage fut presque doublé, et le pan-de-bois presque entièrement remplacé par la maçonnerie de moellons enduit ou simplement caché derrière de nouvelles façades (24, rue Basse, façade reprise vers 1889).

Urbanisme et édifices publics (limite XVIIIe et XIXe siècles – vers 1930)

Les premiers travaux connus sur l'espace public datent de la limite des XVIIIe et XIXe siècle : alignement vers 1806 des deux rues jouxtant le cimetière et peut-être de l'entrée de la rue Haute, encaissement en pierre des chaussées prévu vers 1808. La place publique fut créée vers 1843 à l'emplacement du cimetière, supprimé cinq ans plus tôt. Tardifs, les alignements définis en 1869 pour les quatre rues principales n'eurent que des effets ponctuels (entrée de la rue Haute, Rue de La Mairie, partie médiane de la rue Basse). A cette date, des trottoirs (privés ?) n'existaient que devant certaines maisons, et en 1923 encore le projet municipal visant à équiper les quatre rues principales ne fut réalisé qu'autour de la place.

Deux nouvelles rues ouvertes à la limite des XIXe et XXe siècles (rue Chartrain - rue du Lavoir, 1892 et rue de la Gare, 1904) restèrent longtemps peu bâties.Les bâtiments publics furent d'abord installés installés dans d'anciens bâtiments réappropriés : prison et corps de garde, liés au statut de chef-lieu de canton, installés avant 1803 au bout du ballet de l'église, et école publique dans les communs du presbytère vers 1832. En 1847, une école libre est créée par la famille de Sallet (maison 25, rue Basse, non étudiée). Les reconstructions du presbytère et de la mairie-école de garçons ne furent réalisés que dans la 2e moitié du XIXe siècle (étudiés, cf. dossiers), et à la fin du siècle, l'école publique de filles et le bureau de poste furent encore logés dans d'anciens bâtiments réaffectés (logis de Haut-Eclair, étudié, cf. dossier, et 10, rue de La Mairie, non étudié). La gare des tramways fut ouverte en 1898 (détruite), le presbytère réaffecté en hospice en 1923, une cidrerie créée en 1924 (22, rue de La Poste, non étudié).

Évolutions récentes (2e moitié du XXe siècle – 1er quart XXIe siècle)

Les limites anciennes du village ne furent véritablement dépassées que dans la seconde moitié du XXe siècle, avec la création de lotissements pavillonnaires à l'ouest (rue du Moulin Neuf et rue des Acacias), et au nord autour de l'ancienne gare (rue de Villeneuve) autour de deux petites usines de confections (fermées à la limites des XIXe et XXe siècles), et plus récemment à l'est (rue du Fournil Godard et rue du Lavoir). Ces lotissements, regroupant au total près de 70 maisons, sont desservis par plusieurs rues nouvelles reprenant partiellement le tracé des chemins ruraux ceinturant le village ancien. Ce dernier a été marqué récemment par deux importants chantiers : l'extension de l'EPHAD Georges Delante, en plusieurs campagnes successives (1974-2010) et la construction du groupe scolaire derrière l'ancienne mairie-école (2004 - 2005 par Jean Yves Le Berre, architecte au Mans).

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

Le repérage a porté sur l'ensemble du village sauf les zones pavillonnaire. Outre l'église paroissiale, 103 édifices ont été recensés, soit un presbytère, une mairie-école, 83 maisons, un immeuble à logements, quatre ensemble d'édifices à cour commune, cinq fermes, 4 hôtels de voyageurs, et deux remises isolées et un lavoir. Sauf exceptions, les fonds de parcelles, les élévations postérieures et les intérieurs n'ont pas été vus. 81 de ces édifices existaient en 1835, parmi lesquelles une dizaine seulement n'ont pas été remaniées de manière significative après cette date. 22 édifices ont été construits ex-nihilo entre 1835 et les années 1930. De manière générale, les trois quarts des édifices sont construits parallèlement à la rue, sur des parcelles larges (plus de 8 m), dont une dizaine en retrait de la rue derrière une cour (20 à 24, rue Basse). Quelques rares maisons et les ensembles d'édifices à cour commune, disposés perpendiculairement à la rue, sont desservis par la cour ou parfois par une ruelle (9, rue de La Poste, 16-20 et 22, rue de la Mairie). Du fait de la déclivité du terrain, notamment rue de La Poste et rue Basse, la majeure partie des édifices sont en rez-de-chaussée surélevé sur étage de soubassement et près des deux tiers à étage. Le gros œuvre, souvent masqué par l'enduit, semble être essentiellement en maçonnerie de moellons, avec chaînes en pierre de taille en de rares cas. Le pan-de-bois, peu présent, (une petite dizaine de bâtiments repéré), ne concerne le plus souvent que des communs. Les toits, à longs pans ou à croupes à parts à peu près égales, sont couverts pour les deux tiers de tuiles plates et pour le reste essentiellement d'ardoises, couvrant parfois seulement le pan côté rue. Les édifices sur fonds larges ont des façades sur rue à trois travées au moins, les autres des façades à deux travées voire une travée et porte latérale (19, rue Basse).

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 223/38. Etat des sections de la commune de Nogent-le-Bernard. 1836.

  • AD Sarthe. 4 E 98/565-571, 729. Archives notariales de Nogent-le-Bernard. 1588 - 1740.

  • AD Sarthe. G 862. Paroisses de Nogent-le-Bernard et de Nogent-sur-Loir. Cure et fabrique de Nogent-le-Bernard. 1466-1783.

  • AD Sarthe : 3 P 223 / 45. Matrice des propriétés bâties de Nogent-le-Bernard. 1911-1934.

  • AD Sarthe. 2 Mi 289/125. Listes nominatives de recensement de population. Commune de Nogent-le-Bernard. An IV, an IX, 1807, 1831, 1841-1901.

  • AD Sarthe. 2 O 221/8. Commune de Nogent-le-Bernard. Cimetière. 1816-1933.

  • AD Sarthe. 3 0 341. Voirie vicinale. I. C. 17 Saint-Célerin-Bellou-le-Trichard (Orne) devenu CD 44 en 1939. Alignements et travaux : Nogent-le-Bernard. 1869-1926.

    Alignements des rues des Murs et de la Mairie (1869)
  • AD Sarthe. 3 O 343. Voirie vicinale. I. C. 18 Saint-Cosme-Bouloire devenu CD 44 en 1939. Alignements et travaux : Nogent-le-Bernard. 1843-1939.

    Alignements des rues de la Poste et Basse (1869) et de la rue de la Gare (1904)
  • AD Sarthe. 3 O 1212. Voirie vicinale. Chemins vicinaux ordinaires et ruraux : NOGENT-LE-BERNARD. Généralités. 1836-1939. Voirie urbaine. 1845-1937.

    Alignements de la Rue du Lavoir. 1892.
  • AD Sarthe : 2 O 221/6. Nogent-le-Bernard. Bâtiments communaux. Eglise. presbytère. 1814-1936.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 221/5. Commune de Nogent-le-Bernard. Bâtiments communaux. Ecoles. 1832-1938.

  • AD Sarthe : 2 O 221/7. Commune de Nogent-le-Bernard. Bâtiments communaux. Monument aux Morts (1919-1921). Bureau de poste (1892-1901). Horloge (1867-1908). Bascule (1899-1901). Lavoir, Abreuvoir - avec plan de 1877 (1819-1900). Pompe à incendie (1923).

  • AD Sarthe : 4 0 286. Dons et legs. Nogent-le-Bernard. Commune : de Sallet de Hauteclair (établissement de Soeurs de laCongrégation d'Evron). 1847-1905. Fondation d'un hospice : leg Delante. 1907-1924.

  • AD Sarthe : 5 M 138. Établissements insalubres et dangereux. Alcools (distilleries, cidreries). Nogent-le-Bernard (avec plan). 1914-1924.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 39-41. Commune de Nogent-le-Bernard. Matrice des propriétés foncières. 3 vol. 1838-1913.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 223/44. Commune de Nogent-le-Bernard. Matrice des propriétés bâties. 1882-1911

Bibliographie

  • CAUVIN, Thomas. Essai sur la statistique de l'arrondissement de Mamers, département de la Sarthe. Le Mans, Monnoyer, 1829. 322 p.

    pp. 51-52
  • PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, suivi d'une biographie et d'une bibliographie. 6 tomes. Le Mans : Monnoyer ; Paris : Bachelier, 1829-1842.

    T. IV, pp. 264-273
  • VALLÉE, Eugène. Dictionnaire topographique du département de la Sarthe, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, revu et publié par R. Laotuche. Paris, Imprimerie nationale, 1952.

    pp. 652-653
  • WAGNER, CLaude. Les tramways de la Sarthe : du XIXe siècle aux années 2000. Le Mans : Éd. de la Reinette, 2003. 287 p.

    pp. 145-151
  • PLESSIX, René. Paroisses et communes de France. Dictionnaire d'histoire administrative et démographique. Sarthe. Sous la direction de J.-P. Baret. Paris, éditions du CNRS, 1983.

    p. 319

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Nogent-le-Bernard. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 223).

    Section D
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois