Dossier d’œuvre architecture IA44004600 | Réalisé par
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique
Îlot 17, quai Eole ; rue de l' Eglise ; rue Pronzat ; place Charles-Querbez, Paimbœuf
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune)
  • Commune Paimbœuf
  • Adresse quai Eole , rue de l' Eglise , rue Pronzat , place Charles-Querbez
  • Cadastre 1810 10 à 86  ; 1999 A 2ème feuille 10 ; 13 à 18  ; 21 à 39  ; 41 à 43  ; 46 à 50  ; 52 à 61  ; 63, 4  ; 66 à 68  ; 894, 894  ; 972, 973  ; 1028  ; 1114 1115  ; 1213 à 1216 ; 1323 1324  ; 1530 1531  ; 1569 1570  ; 1578 1579  ; 1765 1766  ; 2071 à 2073 à suivre

L'îlot actuellement limité par le quai Eole, la place Charles Querbez, la rue Pronzat, la place et la rue de l'Eglise a été dessiné à la fin du XVIIe siècle sur une terre dite la pièce du moulin au Rasle ou la pièce du Chimier dépendant de la métairie du Bois Gautier. Le découpage du terrain du nord au sud en longues lanières perpendiculaires à la Loire a lieu dans le dernier quart du XVIIe siècle avant que chaque lot ne soit arrenté contre une rente (en blé) aux différents constructeurs entre 1684 et 1695. Une grande régularité parcellaire se dégage du côté de la Loire à l'ouest de l'îlot, du numéro 37 au numéro 25 du quai. Une largeur de 21 pieds (6,80 m) semble avoir été imposée en 1693 et 1694. Cette régularité est moins perceptible pour la moitié de l'îlot située en amont arrentée une décennie plus tôt, les variations oscillant entre 5,50 mètres et 10 mètres, certaines maisons s'étirant actuellement sur plusieurs parcelles associées. Il n'y a pas d'adéquation entre la ligne des façades élevées du côté de la Loire et la limite parcellaire actuelle. La première renvoie au tracé irrégulier de la rive tel qu'il se présentait, en l'absence de quai, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. La seconde, tributaire de l'alignement du quai au XIXe siècle, a été imposée par l'ingénieur en chef du département Ogée autour de 1835. Ce gain de terre en rive a permis la création d'un jardin au nord de chaque maison et a favorisé les reconstructions. L'orientation habituelle des parcelles perpendiculaire à la Loire n'est pas respectée sur la rue de l'Eglise. Un vaste terrain d'une largeur équivalente à quatre parcelles du côté de la Loire a été arrenté entre 1684 et 1693 par une même famille qui privilégie une division parcellaire perpendiculaire à la rue de l'Eglise. Un des registres établi à l'occasion du rachat de la métairie du Bois Gautier au duc de Villeroy par les demoiselles Grou en 1766 permet de mesurer l'importance des rentes qui leur sont dues sur un peu plus de la moitié des terrains bâtis dans l'îlot. Une première campagne de construction suit l'arrentement des lots à la fin du XVIIe siècle : sur la rue de l'Eglise (dite antérieurement le chemin du Chimier ou la rue Saint-Louis) des maisons basses, certaines sous charpente, avec ou sans coursière du côté de la cour ; sur le quai Eole (antérieurement rue de Montplaisir et rue d'Eole) des maisons construites à l'échelle de celles actuellement adressées n° 11, n° 19 ou n° 21 du quai. Une seconde campagne consiste à modifier, étendre, voire reconstruire ces maisons, les premières dès le dernier quart du XVIIIe siècle, un grand nombre au cours de la première moitié du XIXe siècle, quelques rares au XXe siècle. La surélévation, le doublement des pièces en profondeur, l'adjonction de pièces sur le jardin, la reconstruction du corps de bâtiment du côté de la Loire (ou seulement la façade) tout en conservant le second corps de logis sur le jardin en sont les principales manifestations. Les reconstructions des années 1780 sont représentées par des maisons telles que celles adressées n° 16 rue de l'Eglise ou n° 20 quai Eole ; celles exécutées dans le deuxième quart du XIXe siècle par les maisons n° 17, n° 24 ou n° 28 quai Eole. Le XXe siècle est présent sur le quai à travers la maison n° 16 construite en 1960 par l'architecte baulois Philippe Louis. L'extrémité sud des parcelles limitée actuellement par l'impasse des Caillebotes n'était pas, à l'origine, destinée à être habitée. La majeure partie des maisons adressées rue Pronzat datent de la seconde moitié du XXe siècle à l'exception des maisons n° 26, n° 18 et n° 4, 6, 8 rue Pronzat présentes sur le plan d'alignement de 1810 et les maisons n° 12, 14, 16 construites dans le dernier quart du XIXe siècle. Des équipements occupent les angles de l'îlot. L'ancien cimetière situé à l'ouest de l'Eglise a été remplacé en 1829 par un collège auquel a été joint en 1914 une école primaire de garçons. La mairie occupe à l'angle nord-est l'ancien hôtel de la sous-préfecture construit en 1863 par l'architecte nantais Bourgerel. La maison située à l'ouest adressée n° 34 du quai, reconstruite au XIXe siècle, abrite la gendarmerie après avoir hébergé la recette des Postes.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Documents d'archives

  • Rôle rentier de mesdemoiselles Grou pour les rentes qui leur sont dues sur les maisons de painbeuf, [1770] avec mention des premiers arrentements.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 1 E 757
  • Etude de Me Trastour. Aveu rendu au marquisat de la Guerche par Michelle Grou. 15 février 1780.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 90/42
  • Quais. 1833-1834, travaux quai Eole de la rue de l'Eglise au calvaire conduits par Ogée ; 1836 : Réception des travaux ; 1838, Réparations des cales.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 7 O 33
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Lelièvre Françoise
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Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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