Dossier d’œuvre architecture IA85002467 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Eglise paroissiale Notre-Dame de l'Assomption de Maillé
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Maillé
  • Lieu-dit Bourg (le)
  • Adresse place Joseph-Herbert
  • Cadastre 1835 B 1410  ; 2020 B 963

L'église du Moyen Age aux années 1840

L'église de Maillé, vouée à la Vierge Marie, aurait succédé à une précédente église fondée, semble-t-il, vers l'an 1000 par le duc d'Aquitaine, sous le nom de Saint-Nicolas, dans le quartier du même nom, au nord du bourg. Au début du XIe siècle, il est aussi question, selon le moine PIerre de Maillezais, de la fondation d'une église dans le port de Maillé, par un homme riche du nom d'Aimeri, sur autorisation de Théodelin, abbé de Maillezais.

La partie la plus ancienne de l'église actuelle réside dans le registre inférieur de sa façade occidentale, d'époque romane, estimée du début du XIIe siècle. Le chœur, à chevet plat, remonte probablement au 15e siècle. Comme l'indiquent des descriptions du XIXe siècle, et l'observation des lieux, la première travée du chœur était surmontée d'un clocher : une partie de son élévation ouest demeure aujourd'hui, intégrée dans un mur de refend qui sépare les combles de la nef et ceux des deux travées du chœur. Ce clocher et les voûtes étaient accessibles par un escalier en vis aménagé dans le mur nord du chœur où l'on peut toujours l'observer. Lors d'une visite de l'église par le père Maurage, archiprêtre d'Ardin, le 16 septembre 1689, il est précisé ceci : "Il y avait autrefois deux voûtes, mais celle de sous le clocher est tombée et ne reste que celle du chœur." Cette destruction a dû se produire durant les guerres de Religion, période au cours de laquelle Maillé a vu s'affronter les troupes protestantes et catholiques. En 1715, l'ingénieur Claude Masse indique que l'église, "d'une fabrique ancienne, a été ruinée par les religionnaires", c'est-à-dire les protestants. L'église sert parfois de lieu de sépulture à des notabilités de la paroisse, à l'image du curé Jacques François Malécot, inhumé le 14 septembre 1768 dans le chœur, "du côté de l'épître".

Différentes réparations sont menées à l'église pendant la Révolution, en 1793-1794 et 1797. En 1800-1801, des travaux sont menés sur la voûte, la toiture et les vitres. Des tuiles sont apportées par bateau depuis Marans. Lorsque le Concordat rétablit le culte, en 1801, l'église est pourtant en mauvais état et il est même question de réunir Maillé à la paroisse de Maillezais, ce à quoi s'oppose une pétition des habitants de Maillé, portée par le maire, Chartier. Les pétitionnaires expliquent que leur bourg est attractif pour plusieurs communes environnantes, étant au bord d'importants axes de communications par voie d'eau, et que des travaux ont déjà été engagés au presbytère.

Le 5 octobre 1816, un devis est présenté par Jacques Suire, entrepreneur à Fontenay-le-Comte, pour de nouveaux travaux : reconstruction du mur nord de la nef sur 36 pieds de long, réparations au mur du clocher et au beffroi, aux fonts baptismaux, aux portes, reconstruction de deux piliers, réfection de la couverture en tuiles de Bordeaux. Il est aussi question d'intervenir sur la "vitre de saint Pien" et de construire une nouvelle sacristie, de 19 pieds de long sur 10 de large, pavée en carreaux de pierre (ainsi voit probablement le jour la sacristie placée en appentis dans l'axe du chevet). Ces travaux sont adjugés dès le lendemain, 6 octobre, au même Jacques Suire, pour 2500 francs. Les habitants de la commune sont requis pour participer à ces nouvelles réparations qui concernent aussi le presbytère et le cimetière qui entoure l'église : ils devront tirer le sable nécessaire et les cultivateurs devront l'apporter sur le chantier, de manière que le tout soit achevé avant les travaux de la récolte estivale.

En 1832-1833, on constate que les murs de l'église sont soutenus par des éperons ou contreforts qui ont été mal faits et doivent être reconstruits. L'église, trop humide, doit être dégagée de la terre qui l'environne. Les ouvertures, trop étroites, doivent être élargies de manière à répondre aux prescriptions officielles sur la lutte contre le choléra "qui n'est qu'à deux lieues de Maillé". L'essentiel de ces travaux est réalisé en 1834-1835 par l'entrepreneur Caquineau, de Fontenay-le-Comte. On y ajoute, conformément à un devis du 11 octobre 1832, la reprise de la couverture de l'église et la construction de deux piliers. Les contreforts du mur sud sont recouverts de dalles remployées de pierres tombales abandonnées dans le cimetière. Un autel et la voûte du chœur sont par ailleurs restaurés. En 1835, on relève toutefois que les autels, en bois peint, sont en mauvais état, et qu'il manque un marche-pied à chacun des petits autels. En 1836, le maître autel est entièrement reconstruit mais, dès 1837, le curé Pierre Guitton entreprend de refaire son retable dont "l'architecture est du plus mauvais goût", selon l'expertise du peintre et entrepreneur de bâtiments Guérineau qui assure que l'opération ne nuira pas à la solidité des murs.

La restauration de l'église et la construction du clocher (1845-1852)

Ces actions ne parviennent pas à masquer le très mauvais état persistant de l'église. Le 18 mai 1838, le conseil de fabrique constate que l'église est insalubre, sa couverture, en simples lattes, en mauvais état, et que les murs sont dégradés. Un devis de travaux est demandé à M. Jacquelin-Ardouin, entrepreneur à Niort, puis, en octobre, à l'architecte fontenaisien Jean-Firmin Lévêque. Mais la fabrique est alors en délicatesse avec le maire, Jean Simonneau et, le 9 juin 1839, le conseil de fabrique, constatant que la commune ne répond pas à ses appels, réaffecte les fonds qu'il avait votés pour les travaux à l'acquisition d'objets liturgiques. Au début des années 1840, la municipalité envisage même de démolir l'église pour en reconstruire une nouvelle, même si ses ressources financières manquent. Le 10 août 1840, le conseil municipal demande au préfet l'envoi d'un architecte pour étudier la situation. L'Etat dépêche alors l'architecte Lévêque (qui vient de reconstruire le presbytère, actuelle mairie). Le conseil municipal finit par se rallier à l'idée d'une restauration de l'édifice et approuve les plans et devis de Lévêque les 24 janvier et 8 mars 1843.

L'affaire s'éternise pourtant et, le 26 mai 1843, le curé Dominique Gaudineau écrit au préfet pour demander des travaux urgents, soit a minima la reconstruction des murs latéraux et de la voûte. Le 3 juin, l'évêque appuie cette demande, évoquant la menace d'un effondrement, la toiture notamment se détachant des murs sur toute sa longueur. Le 15 juillet, le préfet écrit au ministère des Cultes pour attirer son attention sur la valeur patrimoniale de l'église et de son portail : "Il importe donc, sous tous les rapports, de conserver et restaurer ce monument", conclue-t-il. Une aide financière de 3000 francs est finalement accordée par l'Etat, sur une dépense totale de 15492 francs, ce qui permet d'engager les travaux de restauration nécessaires et d'éviter une démolition. L'architecte Lévêque présente son devis définitif le 6 juillet 1845. Le projet prévoit entre autres de supprimer ce qui reste de l'ancien clocher au-dessus de la voûte du chœur (mur, plancher, beffroi), et de reprendre le mur pignon ouest. Il est aussi décidé d'élargir la nef d'un mètre de chaque côté.

Le 31 mars 1844, avant même le début des travaux à l'église, le conseil municipal vote les fonds nécessaires à l'acquisition d'une nouvelle cloche mais, faute de clocher, elle est déposée dans la cour du presbytère. Le 23 novembre 1845, le conseil municipal demande la construction d'un nouveau clocher. Mais le 27 février 1846, tout en annonçant que la cloche est désormais arrivée dans la cour du presbytère, le curé Gaudineau écrit à l'évêque pour lui faire part de l'état critique des ressources financières de la commune et de la fabrique paroissiale, et demander une aide, la dépense devant s'élever à 8000 francs. L'architecte Lévêque est missionné pour concevoir le nouveau clocher. A cela s'ajoute une nouvelle catastrophe : le 1er janvier 1847, le conseil de fabrique constate qu'un violent coup de vent a brisé la charpente, percé la voûte et renversé le mur pignon de la façade occidentale, pourtant repris en 1845 mais qui, monté de différentes épaisseurs, était trop fragile. Le projet conçu par Lévêque est approuvé par le conseil municipal le 12 décembre 1847. Il prévoit un clocher non pas au-dessus de la première travée du chœur comme autrefois, mais au sommet de la façade occidentale, qui était à reconstruire. Les travaux sont adjugés le 6 août 1848 à François Gesset, maçon à Maillé, mais il n'avancent qu'avec lenteur. Le conseil municipal vote des fonds supplémentaires le 5 août 1849, mais prévient l'entrepreneur qu'il ne pourra être payé avant trois ans et qu'en attendant, il devra lui-même emprunter ! Le 3 août 1850, le curé Gaudineau, qui finance la moitié de la dépense, se plaint de ces retards auprès du préfet. Le clocher n'est réceptionné que le 5 septembre 1852.

Projets et réalisations dans la seconde moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe

Désormais dotée d'une nef élargie et d'un clocher-porche, l'église reste imparfaite. Dès le 24 octobre 1852, le conseil municipal formule une nouvelle demande d'aide financière pour achever la restauration de l'église, "l'une des plus remarquables de la contrée". Il s'agit notamment d'aménager deux nouvelles chapelles latérales, de part et d'autre de la première travée du chœur pour former un transept, suivant le projet imaginé, là encore, par l'architecte Lévêque le 7 avril 1852. Cette création permettra de doter à nouveau l'église d'autels latéraux pour honorer les saints patrons de la paroisse, et de placer les enfants des écoles. Mais ce projet reste sans suite, faute de ressources suffisantes. L'évêque de Luçon l'appelle pourtant de ses vœux lors de ses différentes visites pastorales dans les années 1860-1870.

De nouvelles réparations sont menées au chœur de l'église en 1865. Pour les financer, la commune vend un terrain dépendant du presbytère (actuelle mairie). Visitant la paroisse le 7 avril 1867, l'évêque de Luçon constate que la sacristie (probablement édifiée en 1816, dans l'axe du chevet) a besoin d'être agrandie. Le 22 mars 1877, il invite la fabrique à faire des économies pour pourvoir agrandir la sacristie, trop étroite et trop humide. La seconde sacristie, dans l'angle nord-est de l'église, prolongeant l'ancienne, est sans doute construite dans les années qui suivent. En effet, lorsque l'évêque revient, le 22 août 1880, il remarque que la sacristie vient d'être meublée à neuf et affirme que "les vestiaires actuels de Maillé doivent être rangés parmi les plus beaux de notre diocèse". Il en profite pour appeler de ses vœux la réfection du dallage de l'église, dans un état déplorable, conseillant d'avoir recours à "la manufacture de Beauvais". Lors de sa visite du 25 avril 1884, il observe que c'est chose faite (le pavement actuel de l'église remonte probablement à cette période). Une nouvelle tribune est construite en 1896 ; elle porte la signature de l'entreprise de fonderie Chappée et fils, du Mans. D'importantes réparations sont menées en 1898 à la voûte du chœur, qui menaçait ruine.

A la suite de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, l'opération d'inventaire des biens de la fabrique paroissiale de Maillé en 1906, prévue en mars et repoussé au 23 novembre, a lieu en présence de deux gendarmes. Au début de l'année 1907, une vive confrontation oppose les paroissiens, derrière le curé Léon Mesnard puis son successeur Célestin Soulard, et les autorités municipales, avec le maire Jean Laurent. L'église est même un temps fermée au culte, et une chapelle est improvisée dans une dépendance d'un particulier. En mai 1907, une bagarre a lieu devant la porte de l'église, à l'occasion d'un enterrement civil que le maire entend faire célébrer dans l'église, contre l'avis du curé.

En 1938, pour renforcer le soutien des cloches dans le clocher, des poutres en béton armé sont mises en place par Léon Henri, entrepreneur à Fontenay-le-Comte. L'éclairage et l'alimentation électrique de l'église sont modernisés en décembre 1951. Une nouvelle horloge est installée en 1957 par l'entreprise Lussault, de Tiffauges.

L'église, vouée à Notre-Dame de l'Assomption, s'élève au centre du bourg. Elle est entourée par des rues à l'ouest, au nord et à l'est, et par la place Joseph-Herbert au sud. Ses abords sont arborés et enherbés au nord.

L'église est constituée d'un clocher-porche à une travée, puis d'une longue nef percée de grandes baies en arc en plein cintre et soutenue par des contreforts, et enfin d'un chœur à deux travées, éclairé par de hautes baies en arc brisé, avec chevet plat sommé d'une croix. La baie en arc brisé qui était percée sur ce dernier a été murée pour recevoir le décor intérieur. Elle a alors perdu son réseau dont on devine encore les traces. Son archivolte retombe sur de fines colonnettes à chapiteaux ornés de feuillages. Une petite sacristie en rez-de-chaussée surélevée, accessible par un escalier extérieur, est adossée en appentis à l'angle sud-est du chevet. La seconde sacristie (seconde moitié du XIXe siècle) prolonge la première vers le nord-ouest. Elle aussi en rez-de-chaussée surélevé, elle se distingue par ses murs pignons découverts et sa baie en arc brisé.

La façade occidentale et le clocher qui la domine constituent la partie la plus remarquable de l'édifice, en particulier le premier niveau de la façade, d'époque romane. Sur celui-ci, quatre colonnes soutiennent une corniche et divisent l'élévation en trois parties, dans lesquelles s'insèrent le portail central et les deux arcatures latérales aveugles. Sous la corniche prennent place six corbeaux (vestiges d'un auvent ou ballet ?). Le portail et les arcatures latérales sont réunis par une autre corniche. Le portail central est constitué de quatre voussures et d'un archivolte, le tout retombant de chaque côté sur quatre colonnes engagées. Chaque arcature latérale comprend un premier niveau encadré par des colonnes engagées, et un second avec, en son centre, une console ; au-dessus s'élèvent deux voussures, dont seule la seconde est ornée. Au pied de l'arcature sud se trouve un degré à quatre marches (chaire à prêcher ?).

Au-dessus, le niveau supérieur de la façade (19e siècle) est divisé en trois parties par deux contreforts à fût lisse qui interrompent la corniche à arcatures. Les parties latérales sont nues. La partie centrale, en revanche, présente, de bas en haut, une rose aveugle, recevant en son centre une horloge, puis une arcature à arcs en plein cintre et chapiteaux à feuillages.

La façade est enfin couronnée par le clocher octogonal et sa flèche en ardoise. Le clocher s'élève sur une base de plan carré, avec garde-corps ajourés de cercles concentriques et de quadrilobes, reliant des piliers d'angles terminés en frontons. Les huit faces du clocher, séparées par des colonnettes engagées, se terminent chacune par un fronton triangulaire dans lequel prend place une baie quadrilobée. Les faces sont alternativement aveugles ou percées d'une baie en arc en plein cintre, dont la voussure unique retombe sur des colonnettes engagées à chapiteaux à feuillages identiques à ceux de l'arcature supérieure de la façade.

A l'intérieur, l'église se compose, d'une travée sous clocher, puis d'une nef unique, voûtée en berceau et éclairée par des baies en arc en plein cintre (trois au nord et trois au sud). Le sol est couvert d'un pavement en céramique (fin du XIXe siècle). Au terme de la nef, deux autels latéraux encadrent l'entrée du chœur, marquée par un arc doubleau brisé. La première travée du chœur, éclairée par une seule baie en arc brisé, au sud, est voûtée d'ogives, tout comme la seconde travée du chœur qui en est séparé par un autre arc doubleau brisé. Cette seconde travée est par ailleurs éclairée au sud et au nord par une baie en arc brisé. Celle côté nord est en partie murée. Dans le mur sud est aménagé un lavabo de chœur, dans une niche en arc brisé. Le mur plat du chevet était percé d'une baie en arc brisé et à réseau, qui a été en grande partie murée. Derrière ce chevet se trouve la première sacristie, en appentis, puis la seconde, au nord-est, qui se distingue par ses murs pignons découverts.

Sous la charpente de l'église, on observe la voûte de la nef puis, derrière un mur de refend, celle de la première travée du chœur. Ce mur de refend est en fait l'élévation ouest de l'ancien clocher. Arasé, il était percé de deux baies hautes, étroites et ébrasées, dont une murée. Près de ce mur, côté nord-est, aboutit l'escalier en vis qui monte depuis le chœur. A son départ, ses premières marches présentent une différence de niveau avec celui du sol du chœur, ce qui semble indiquer que celui-ci a été surélevé. Au-dessus des voûtes, vient ensuite un second mur de refend (élévation est de l'ancien clocher ?) que l'on traverse pour accéder à la voûte de la seconde travée du chœur.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • animal fantastique
    • tête humaine
    • musicien
    • feuillage
    • acanthe
    • lion
    • pointe de diamant
    • étoile
    • damier
    • ange
    • centaure
    • fleur
    • chien
  • Précision représentations

    Les 126 claveaux du portail central de la façade occidental, bien que dégradés par le temps et les intempéries, présentent un décor sculpté de haute qualité et différencié d'une voussure à l'autre, soit, de bas en haut : des animaux fantastiques se nourrissant de feuillage et écrasant des êtres humains (guerriers ?) ; des monstres dévorant des têtes humaines ; des musiciens (joueurs de viole) alternant avec des acrobates ; enfin, des acrobates juchés sur les épaules d'autres et atteignant un feuillage. Le rouleau d'archivolte présente des feuilles d'acanthe et des pointes de diamants. Les chapiteaux des colonnes, très dégradés, présentent encore des lions ailés et affrontés.

    Les deux arcatures latérales présentent, sur la seconde voussure et le rouleau d'archivolte, des motifs géométriques (damiers, étoiles, boules). La première voussure de l'arcature sud porte, à gauche, la statue d'un ange. Il semble regarder en direction de la statue qui se trouvait sur la console centrale et dont il manque la moitié supérieure (hypothèse : Vierge de l'Annonciation ?). Le chapiteau à droite voit s'affronter deux centaures (êtres à corps de cheval et buste humain). Le chapiteau à gauche, très dégradé, laisse encore deviner un être humain et un oiseau. Quant à l'arcature nord, ses chapiteaux inférieurs sont ornés de lions dévorant leur queue, et sa console centrale, qui devait supporter une statue disparue, présente un être humain ou fantastique en buste.

    La corniche qui réunit le portail central et les arcatures latérales présente, à gauche, des entrelacs de végétaux et d'étoiles, sous une rangée d'oves ; à droite, des feuilles d'acanthe sous une rangée de pointes de diamants. Au-dessus du portail, les consoles qui soutiennent la corniche sont nus, à l'exception de quatre d'entre eux (fleur, motifs géométriques, animal). Enfin, au sommet de la façade, sous le garde-corps du clocher, à droite, se trouve une gargouille en forme de chien.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1927/12/26
    classé MH partiellement, 1988/12/05
  • Précisions sur la protection

    La façade occidentale (exceptée la partie classée) : inscription par arrêté du 26 décembre 1927. La partie romane de la façade occidentale : classement par arrêté du 5 décembre 1988.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • Service Historique de la Défense ; 1 VD 60, pièce 51. 1719 : Mémoire sur la carte du 46e quarez de la généralle des côtes du Bas Poitou, païs d'Aunix, Saintonge et partie de la Basse Guyenne, par Claude Masse.

  • Archives départementales de la Vendée. 2 Num 110/31-19. 1803 (floréal an XI) : pétition des habitants de Maillé contre le projet de réunion à la paroisse de Maillezais.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 O 409. 1816-1889 : travaux à l'église et au presbytère de Maillé, transfert du cimetière.

  • Archives départementales de la Vendée. SM 132/2. 1846-1850 : Archives historiques du diocèse de Luçon, correspondance échangée entre l'évêché et la paroisse de Maillé.

  • Archives diocésaines de La Rochelle-Saintes ; Fa II C. 1689, 16 septembre : procès-verbal de visite du père Maurage dans l'archiprêtré d'Ardin, paroisse de Maillé.

  • Archives municipales de Maillé ; 1 D 1 à 15. Registres des délibérations du conseil municipal depuis 1821.

  • Archives municipales de Maillé ; 4 M 1. 1848-1850 : restauration de l'église et construction du clocher.

  • Archives municipales de Maillé ; 4 M 3. 1938 : réparations au clocher.

  • Archives municipales de Maillé ; 4 M 4. 1957 : installation d'une horloge à l'église de Maillé.

  • Archives paroissiales de Maillé ; Paroisse de Maillé. 1832-1904 : registre des délibérations du conseil de fabrique.

  • Archives paroissiales de Maillé ; Paroisse de Maillé, carton 16, dossier 1. 1793-1958 : travaux à l'église.

  • Archives paroissiales de Maillé ; Paroisse de Maillé. Chronique paroissiale 1794-1958. Notes intéressant la paroisse de Maillé, recueillies chez un de mes bons paroissiens, Jean Guilloteau, chantre depuis plus de 50 ans [rédigé par Léon Charbonneau, curé de Maillé de 1892 à 1900, puis complété par ses successeurs].

  • Collection particulière. Almanachs de la paroisse de Maillé.

    année 1909

Bibliographie

  • AILLERY, E., abbé. Chroniques paroissiales, tome 5, 1903-1904, p. 441-553 (Maillé).

  • PON, Georges, CHAUVIN, Yves. La fondation de l'abbaye de Maillezais. Récit du moine Pierre. La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2001, 327 p.

    p. 167

Documents figurés

  • Plan cadastral de Maillé, 1835. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 132 ; complété par l'exemplaire conservé en mairie).

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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