Dossier d’œuvre architecture IA72059194 | Réalisé par
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Les faubourgs manceaux
Eglise paroissiale Sainte-Thérèse du Mans
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mans (Le)
  • Commune Le Mans
  • Lieu-dit Pins
  • Adresse boulevard de la Fresnellerie
  • Cadastre 2019 KM 411-412
  • Précisions
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Sainte-Thérèse
  • Parties constituantes non étudiées
    clocher, porche

La paroisse Sainte-Thérèse est fondée en 1943 par ordonnance du cardinal Grente. Elle constitue avec le Christ-Sauveur et Saint-Bernard-des-Sablons l'ensemble paroissial.

La construction de la cité des Pins dans les années 1930 pour les employés de l'usine d'armement Gnome et Rhône entraîne l'établissement d'une "chapelle de secours" en bois dévolue à Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus. Elle est détruite lors des bombardements de 1944. Au sortir de la guerre, un hangar sur le boulevard de la Fresnellerie est aménagé pour accueillir les paroissiens de la Sainte-Famille au Maroc, et de Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus. Cette chapelle est conservée jusqu'à la réception définitive de la nouvelle église. Les deux curés, Schneider et Legay prônent la réunion des deux paroisses et la construction d'un centre paroissial d'ampleur. En 1946, l'abbé Legay contacte Pierre Vago pour l'étude de l'église et de la cité paroissiale. Le premier projet est présenté en mars 1950. La lettre que Vago accompagne au projet démontre des réticences dès l'origine quant à cette première proposition. Le cardinal Grente la juge alors trop moderne et trop onéreuse.

Le second projet est adopté. La pose de la première pierre est en juin 1954 et la consécration en octobre 1955.

Pour respecter un budget contraint, Pierre Vago fait le choix de matériaux préfabriqués : couverture en aluminium et plaques isolantes... La modernité de Pierre Vago se retrouve notamment dans le traitement du plan trapézoïdal avec un rétrécissement au niveau de l'autel provoquant une convergence visuelle qui est accentué par une légère pente. L'autonomie du clocher est repris dans nombre d'églises travaillées par Pierre Vago. Le baptistère initialement positionné dans la pièce sous le porche à droite de l'entrée est déplacé suite à la réforme liturgique Vatican II en 1965.

Le centre paroissial est composé d'une église précédée d'un porche desservant des salles placées autour d'un parvis central. Le clocher, hors-œuvre s'élevant à 40 mètres de hauteur est placé à l'ouest du parvis. L'église est composée d'une charpente métallique et des murs en béton recouvert de pierre calcaire de Saint-Maximin laissée brute.

Le plan trapézoïdal de l'église s'inscrit dans une scénographie urbaine particulière du fait de sa position d'édifice signal dans le quartier. L'édifice est mis en valeur par le parvis qui le précède et le clocher fait office de repère pour le quartier des Pins et la cité du Ronceray. Le parvis est surélevé de trois marches par rapport à la rue et l'accès à l'église se fait à nouveau par trois marches créant rupture d'avec l'espace extérieur du parvis.

La nef de l'église mesure environ 50 mètres de long, elle présente une légère pente menant à l'autel. Elle est complétée d'un bas côté à l'est où se situe les fonctions secondaires au culte (confessionnal, etc). La charpente métallique est laissée apparente avec sept poteaux dissociés des murs gouttereaux et qui soutiennent une couverture à deux pans en tôle d'aluminium. Une tribune est positionnée contre le mur gouttereau et accessible par deux escaliers en colimaçon béton flanquant la porte d'entrée. L'autel est surélevé de trois marches avec des chaires de chaque côté. Le baptistère est hors-œuvre, face à l'autel.

Une crypte se situe sous l'autel.

  • Murs
    • béton béton précontraint
    • moyen appareil
  • Toits
    tôle ondulée
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
  • Représentations
    • représentation non figurative
    • Vierge à l'Enfant
  • Précision représentations

    Les vitraux s’insèrent dans des verrières rectangulaires et sont placés en partie supérieur des murs gouttereaux.

    Deux grandes verrières sont positionnées sur le mur pignon au niveau de la tribune et à droite du chœur.

    Les motifs géométriques sont constitués de plaques de verre colorées dans un réseau de plomb.

    La sculpture de la vierge à l'enfant en bois est sculptée par Mabel Gardner. Le chemin de croix émaillé situé sur le mur gouttereau ouest est réalisé par Juteau.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale

Documents d'archives

  • Archives diocésaines du Mans ; non côté. Dossier relatif à la construction de l'église paroissiale Sainte-Thérèse, 1946-1955.

  • Archives municipales du Mans ; 72 W 146. Permis de construire pour l'église Sainte-Thérèse, mars 1954.

Bibliographie

  • BONTHOUX, Lucille. La modernité critique de Pierre Vago : entre militantisme actif et œuvre discrète. Marseille, 2002, 143 p.

  • FEREY, Marie, GROS, Philippe. Architectures sacrées. Le Mans au XXe siècle. Editions 303, 2021.

Périodiques

  • "L'église Sainte-Thérèse du Mans, Pierre Vago, architecte". L'Architecture d'Aujourd'hui, 1957, n° 71.

Documents figurés

  • Plan masse de l'église Sainte-Thérèse / dessiné par Pierre Vago. 1954. 1 dess. : crayon sur papier. (Archives municipales du Mans ; 31 W 2).

  • Photographie de la maquette pour l'église Sainte-Thérèse du Mans, 1er projet. s.d. (Archives de l'institut français d'architecture ; 064 IFA 403/13).

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ferey Marie
Ferey Marie

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