Le repérage des maisons

Ont été repérées 180 maisons sur un total de 929 maisons (recensement I.N.S.E.E 1982). C'est à dire qu'il a été fait abstraction du bâti trop remanié ou trop récent. Ces constructions repérées sont classées selon 4 types de façade :

Type 1 : Maison comportant une porte et une fenêtre en façade correspondant à une seule pièce d'habitation. Plusieurs unités de ce type peuvent être juxtaposées pour former une seule maison.

Type 2 : Maison à nombre impair de travées régulières en façade, avec porte centrale et fenêtres latérales. Les maisons présentant cette façade sont généralement organisées intérieurement selon deux types de plan : le premier ne comptant que trois travées en façade comprend une pièce éclairée par une fenêtre et une porte, cette pièce s'ouvre sur une seconde qui est éclairée par une fenêtre. Le second plan correspond à une façade à trois travées ou a un nombre impair supérieur de travées en façade. Une porte centrale s'ouvre sur un couloir qui distribue les pièces latérales, dans ce couloir est situé éventuellement l'escalier.

Type 3 : Maison à travées régulières en façade, mais disposées de manière asymétrique. La disposition intérieure peut prendre les plans des types 2, combiner les plans des deux premiers types ou bien être plus complexe.

Type 4 : Maison sans travées d'ouvertures régulières en façade, ne correspondant pas à un ou des plans remarquables.

On peut noter un habitat particulier au front de Loire, du XIXe siècle, comportant le plus souvent un étage carré et un étage de comble correspondant en façade aux types 2 et 3.

Le matériau le plus utilisé en gros œuvre est le moellon schisteux enduit. Les façades en pierre de taille sont rares. On peut tout de même citer la maison du 35 quai Monseigneur Provost dont la façade est en pierre de tuffeau de taille. Le tuffeau est utilisé dans la plupart des cas en chaînage d'angle et en encadrement des baies. La majorité des toitures sont en ardoise. De nombreux éléments de charpentes de maisons et de nombreuses portes de dépendances ou de grenier sont faites de matériaux de récupération (mâts, bords, fonds,...) provenant des bateaux de Loire.

L'habitat ancien Montjeannais est majoritairement du XVIIIe et du XIXe siècle. L'un des aspects les plus caractéristiques de ce bâti est l'expansion du front de Loire au XIXe siècle liée à la forte activité marinière elle même renforcée par l'activité houillère et autres activités industrielles de Montjean. La toponymie actuelle est un reflet de l'histoire du village (rue du Pilori, rue Vieille du château, rue de l'Aumônerie...), de son activité économique (rue du Bac, quai des Mariniers, rue de la Perrière...), de son aspect topographique (rue de la Montée, le Vallon, le Rivage...) et des personnalités remarquables (place du docteur Defois, quai Monseigneur Provost, rue du docteur Sylvestre..).

Le repérage des fermes

Ont été étudiés 7 fermes sur un total de 58 fermes repérés.

Typologie des plans :

Type B : ferme "mono bloc" allongé

Type L : ferme avec aile en retour d'équerre

Type P : ferme à deux corps de bâtiments parallèles

Type D : ferme à plusieurs bâtiments dispersés autour d'une cour

Type U : ferme à deux ailes en retour d'équerre

Type F : ferme à cour fermée

L'une des particularités observées sur le territoire est de traiter l'angle de certains bâtiments, non pas à angle droit, mais de manière arrondie. Cette technique de construction, constatée dès le XIe siècle à la chapelle Saint-Aubin de Châteaupanne (Montjean-sur-Loire), se retrouve sur la commune à Bel Air mais également plus largement à la Voisinière (Botz-en-Mauges), et à l'Audouinière ou Odevinière (ferme n°8, Saint-Laurent-du-Mottay). Une seconde forte particularité du territoire est de bâtir les fermes situées en bord de Loire sur tertre afin de se protéger des risques d'inondation du fleuve. Ces fermes se situaient dans des zones de bocages inondables, correspondant souvent à d'anciennes boires. On en retrouve notamment à l'île de la Guesse et l'île de Chalonnes-Montjean avec une dizaine de fermes de ce type dont la Basse-Guesse, la Haute-Guesse, la Borderie, la Presse Gohard, la Vaquerie, l'Aile et la Queue de l'Île. Certaines maisons de l'écart du Croissement, situées au nord à proximité de l'ancienne boire, présentent également ces caractéristiques. En outre, plusieurs fermes bâties sur tertre sont également repérées à Saint-Laurent-du-Mottay dont l''île Bigeard, la ferme de la Motte et du Bois de Vallée.