L'ancien presbytère figure sur deux plans terriers de la paroisse de 1762 et 1775-1780, ainsi que sur le plan cadastral de 1827. Il aurait été utilisé avant 1761, date à laquelle un nouveau presbytère a été construit 10 rue de la Perrière par le curé Boulay. C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison qu'il a été épargné durant la Révolution,contrairement au nouveau presbytère. D'après l'abbé Gabriel Allard, il était situé "en face de l'église derrière la boulangerie", c'est-à-dire à l'est de l'ancienne église, sur l'actuelle place Jeanne-d'Arc. L'escalier droit sur la façade ouest et l'appentis au nord, figurant sur le plan de 1775-1780, se retrouvent sur la photographie de 1972. De plus, les croix de cimetière représentées également sur cette image correspondent à la mention d'un "petit cimetière en devant du presbytère" (c'est-à-dire à l'ouest) dans les registres paroissiaux du XVIIIe siècle. À l'arrière plan, le profil de la maison concorde avec celle de l'actuelle Villa Margot. La propriété se développait sûrement à l'ouest jusqu'à l'actuelle rue de la Perrière.

D'après le pré-inventaire de 1972, le logis était implanté de façon perpendiculaire à la rue de la Montée, sur un terrain en forte déclivité en contrebas du mur de clôture de l'église. Il était construit en moellons enduits sur un plan rectangulaire, avec une façade principale tournée vers l'ouest. Accessible par un escalier droit et un perron protégé par un appentis en demi-croupe, il comprenait un rez-de-chaussée surélevé éclairé de baies à encadrements de pierre de taille, sous un toit d'ardoise. La porte principale était couverte d'un arc en plein cintre. Une remise à toit en appentis était adossée au mur-pignon nord. Des communs complétaient la propriété à l'est, notamment un pavillon prenant appui sur le mur de clôture nord.

L'édifice a été détruit entre les deux opérations d'inventaire de 1972 et de 1985, seul le pavillon figurant sur le plan terrier de 1775-1780 subsiste encore. Il date probablement du XVIIIe siècle, mais a été très remanié.