Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.
- patrimoine industriel
- enquête thématique régionale
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
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Commune
Saint-Germain-sur-Moine
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Adresse
46 rue Aigrefou
,
46 rue du Docteur-Raffegeau
,
rue Eventard
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Cadastre
2009
D 1328, 1324, 1323, 1322, 270, 2258, 2257,1166, 272, 1534, 1518, 1517, 1518, 1370, 310,2840,2643, 2645, 2841
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Dénominationsusine de chaussures
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AppellationsEtablissements Pasquier Frères, Société Anonyme Pasquier et Chauveau (Taiga), La Choletaise (ZIP), Mogeco, GEP Groupe Pasquier, GEP Industrie
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, atelier de conditionnement, bâtiment administratif d'entreprise
En 1907, René Pasquier, Fernand Chauveau, MM. Mabit et Giraud s'associent et créent les Établissements Pasquier Frères. Ils installent leur premier atelier dans un petit local situé au sud du bourg de Saint-Germain-sur-Moine, point de départ d'un pôle plus important. En 1910, l'entreprise emploie 30 ouvriers, presque tous d'anciens tisserands. Après la Première Guerre mondiale, la société reprend ses activités et connait un important succès ; autour des années 1925, elle compte 220 ouvriers dont une centaine travaillent à domicile. On construit alors rue de l'Aiguefou un nouvel atelier de 500m2 (1924). En 1932, un incendie ravage l'usine, mais de nouveaux locaux sont élevés, accolés aux trois vaisseaux ayant échappé au désastre. Au cours des années 1950, l'entreprise adopte les nouvelles techniques de fabrication qui font leur apparition : la marque Taïga est ainsi créée en 1954 pour développer le "vulcanisé", procédé chimique utilisé notamment pour rendre les chaussures plus élastiques ; parallèlement, une nouvelle société (Mogeco) développe à partir de 1957 la fabrication de "l'injecté", procédé qui consiste à introduire dans un moule, et par pression, divers produits. En 1960, le site de la rue de l'Aiguefou accueille donc de nouveaux bâtiments liés à Mogeco (agrandis en 1969) et à Taïga dont les bâtiments sont agrandis (ateliers de production et de stockage, bureaux) en 1968 par l'architecte Émile Sans Épée. Un autre site participe à l'histoire du groupe : en 1934, René Pasquier fonde une nouvelle société, "La Choletaise", spécialisée dans la fabrication du Kneipp (technique utilisée pour la fabrication des semelles) et fait construire une nouvelle usine construite au nord du village, rue du Docteur-Raffegeau. Le bâtiment connaîtra plusieurs agrandissements nécessaires au développement de l'activité : en 1956 tout d'abord, avec la construction d'un atelier et d'un logement ; en 1962, avec la réalisation d'un atelier et de vestiaires par l'architecte Gérard Benetreau ; en 1969 enfin, avec l'agrandissement réalisé par le bureau d'étude Boreau. Entre 1962 et 1970, trois nouveaux lieux de production sont ouverts hors du département à Saint-Laurent-sur-Sèvre (85), Blain (44) et Nueil-sur-Layon (79). En 1971, la fusion des Établissements Pasquier Frères (Taïga), La Choletaise (ZIP) et Mogeco entraîne la création de GEP Groupe Pasquier. Pour répondre aux besoins de la production, un nouveau bâtiment destiné au stockage et à l'expédition est construit en 1975 sur le site de l'Aiguefou par Émile Sans Épée. Le groupe continue son développement avec la création de la marque Gepy et la construction en 1974 de nouveaux ateliers en Loire-Atlantique (La Chapelle-Basse-Mer), mais aussi au Maroc (1978). En 1977, il acquiert une franchise de magasins à l'enseigne GEP. En 1987, c'est l'apogée de la société qui emploie alors 1 600 personnes et produit 6 millions de paires de chaussures par an ; elle prend la même année le contrôle du groupe de distribution Cendry et est introduite bourse. À partir de la fin des années 1980, et bien qu'il rachète en 1995 l'entreprise La Fourmi, le groupe GEP connaît toutefois un déclin irréversible lié à l'ouverture des marchés internationaux. En 2000, l'entreprise est mise en liquidation judiciaire. L'année suivante est créée la société Gep Industrie, toujours installée dans les locaux rue de l'Aiguefou, mais qui n'emploie plus que 200 ouvriers. La production est progressivement délocalisée et en 2011, seules 27 personnes sont encore présentes sur le site pour assurer la création des modèles, la réalisation des échantillons et la gestion des stocks (matières premières, collections). Inutilisés, les anciens locaux sont rachetés par la commune, la Communauté de communes "Moine et Sèvre" et de nouvelles entreprises.
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 20e siècle
- Principale : 2e moitié 20e siècle
- Secondaire : 1er quart 20e siècle
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
- Secondaire : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1924, daté par source
- 1934, daté par source
- 1968, daté par source
- 1969, daté par source
- 1975, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
Le groupe Gep est constitué de deux pôles industriels répartis dans le centre bourg de Saint-Germain. L'ensemble le plus important s'est développé vers le sud, sur un terrain en dénivellation dominant le ruisseau de l'Aiguefou. Il regroupe l'usine Taiga ainsi que les bureaux du Groupe Gep (U1) et est composé de nombreux bâtiments issus de plusieurs campagnes de construction. La plus ancienne (1924) est encore visible, rue des Bottiers, avec sa façade découpée par les toitures de sheds et percée d'oculi ; à l'arrière, les trois vaisseaux sont construits avec des murs en moellons de granite et une structure portante en fonte. Un nouvel atelier a été élevé au nord-ouest, suite à l'incendie de 1932 : les trois travées en sheds présentent cette fois une structure métallique de poteaux et de poutres en I et en treillis portant une charpente à tirants rivetés ; l'élévation orientale sur la rue des Bottiers est traitée sous l'aspect d'une façade ordonnancée avec un couronnement à redents. Les autres bâtiments, organisés autour d'une cour intérieure, témoignent des interventions des années 1960-1970. Vers l'ouest, une longue aile, faite de décrochements successifs, a été élevée le long de la rue de l'Aiguefou. Construits en béton armé, avec toitures en terrasse, les différents corps de bâtiments comportent des élévations largement pourvues de baies afin d'éclairer les bureaux et les ateliers de production. Les allèges colorées des fenêtres, le porte-à-faux et le mur à claustra en ciment apportent un peu d'animation à l'ensemble. Au sud-ouest, la composition s'achève par un dernier parallélépipède construit sur pilotis et couvert par un toit terrasse ouvert en son centre afin d'éclairer le dernier niveau. Les élévations sont rythmées par des bandeaux de fenêtres et les tours d'escalier hors-oeuvre. De l'autre côté de la rue de l'Aiguefou, s'étendent les trois bâtiments de l'usine Mogeco (U3 et U4). La première unité (U3) est de plan rectangulaire composée de trois niveaux et se situe dans l'alignement de la rue. Cet ensemble a été prolongé au nord-est par un second bâtiment destiné à abriter la cantine. Il est construit en béton, et est couvert de toitures à longs pans et en sheds. Un troisième bâtiment (U4) est construit à l'écart, au sud-est. De plan rectangulaire, il est construit en ossature et bardage métallique ; il se divise en trois vaisseaux, couverts d'une toiture à longs pans. Rue Eventard est construit un bâtiment de plan en L, destiné au stockage et à l'expédition. Construit en ossature et en bardage métallique, il se divise en trois vaisseaux couverts de toits à longs pans. Les façades en pignon sont ouvertes de larges accès pour permettre l'expédition. Au nord du bourg, rue du Docteur Raffegeau, sont implantés les bâtiments de l'usine La Choletaise (U2). Un premier ensemble est construit dans l'alignement de la voie, sur un terrain en dénivellation. Son gros oeuvre est en béton, il est couvert d'une toiture en terrasse. À l'arrière de ce bâtiment se développe un ensemble de vaisseaux couverts en sheds et construits en béton et ossature métallique.
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Murs
- granite
- béton
- ciment
- acier
- fonte
- moellon
-
Couvertures
- terrasse
- toit à longs pans
- shed
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Typologiespeausserie
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public
propriété d'une société privée
propriété de la commune
Le site Gep Groupe Pasquier occupe une surface de 24 000 m2 dans le centre-bourg de Saint-Germain-sur-Moine et est issu de plusieurs campagnes de constructions, allant du début XXe siècle jusqu'aux années 1970. Associé aux logements pour les cadres et les ouvriers, cet ensemble industriel témoigne de l'importance économique de l'entreprise qui à compté jusqu'à 1600 employés, dont 734 sur les sites de Saint-Germain-sur-Moine. Le noyau originel de cet établissement (rues de l'Aiguefou et des Bottiers) va être détruit afin de procéder à réaménagement urbain du centre-bourg.
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Archives communales de Saint-Germain-sur-Moine
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- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
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- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Collection particulière
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Documents d'archives
-
AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T3/1. Permis de construire, agrandissement de La Choletaise, 1956.
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AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T3/7. Permis de construire, Taïga, La Choletaise, 1962, 1968.
-
AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T3/11. Permis de construire, Gep, 1972.
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AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T3/15. Permis de construire, site Eventard, 1975.
-
Archives Ouest France. Ouest Eclair, Un incendie détruit en partie une importante fabrique de chaussures près de Cholet, 18 et 19 juin 1932.
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Archives privées de Pierre-Daniel Pasquier. Illustrations, dossier de présentation du groupe Gep.
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Archives privées de Paul René Vallier. Revues Le Lacet, 1959 à 1977.
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Entretien avec Joseph Pasquier, le 13 décembre 2010, à Saint-Germain-sur-Moine.
-
Entretien avec Pierre-Daniel Pasquier, le 29 novembre 2010, à Saint-Germain-sur-Moine.
Bibliographie
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COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.
-
LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.
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TOSITTI, Guillaume. Naissance et développement de l'industrie de la chaussure dans le Choletais vers 1875 à 1939. Mémoire de DEA, sous la direction de M. Jean-Clément Martin, Université de Nantes, septembre 1993.
Documents figurés
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AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T 3/8. Permis de construire, agrandissements de Taiga, Mogeco, La Choletaise, 1969.
-
AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T3/7. Permis de construire, agrandissements des sites Taiga et La Choletaise, 1962, 1968.
-
AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T3/11. Permis de construire, agrandissement du site Mogeco, 1972.
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AC, Saint-Germain-sur-Moine. 2T3/15. Permis de construire, construction du site Eventard, 1975.
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Archives privées de Joseph Pasquier. Photographies de l'incendie de l'usine, rue Aigrefou en 1932.
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Archives privées. Carte postale de l'usine de chaussures Pasquier frères, coll. A. Chauveau, début du XXe siècle.
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ouverture de la revue de la société Gep : Le Lacet, 1977. (Archives privées).
Contractuelle de mai à août 2017.
Contient
- Maison de l'industriel Adrien Boyer, cadre de GEP Groupe Pasquier, 15 rue du Moulin, Saint-Germain-sur-Moine
- Maison de l'industriel Bernard Pasquier, 7 rue d' Anjou, Saint-Germain-sur-Moine
- Maison de l'industriel Camille Pasquier, 52 rue du Docteur-Raffegeau, Saint-Germain-sur-Moine
- Maison de l'industriel Jean Bouyer, les Brises, Saint-Germain-sur-Moine
Contractuelle de mai à août 2017.