Présentation des industries de Saint-Germain-sur-Moine, à partir de l'état des lieux du patrimoine industriel bâti, réalisé par Caroline Luneau, en 2008.

Le textile.

Le tissage « Saudemont est une entreprise créée après la Seconde Guerre mondiale. Spécialisée dans le tissage d´un molleton tubulaire appelé "rason", elle employait deux à trois personnes et travaillait principalement pour la société Pasquier Frères et Chauveau. Elle cesse son activité dans les années 1960-1970.

Le travail du bois.

La menuiserie-ébénisterie Jaulin est fondée par Maurice Jaulin. Il arrête son activité dans les années 1975-1980.

La menuiserie-ébénisterie Chauveau-Pasquier était spécialisée dans la fabrication de rouleaux de lits et de moulures.

La saboterie Brégeon dit "Au sabot bleu" est fondée par C. Brégeon et cesse son activité dans les années 1945-1950.

La saboterie Poiron est fondée par Félix Poiron et cesse son activité vers 1945-1950. La saboterie Chauvat est fondée par Louis Chauvat au début du XXe siècle.

La tonnellerie Fonteneau est fondée par Clément Fonteneau dans la première moitié du 20e siècle. Son fils Joseph reprend l´affaire jusque dans les années 1960.

La peausserie et la chaussure.

La maroquinerie et bourrellerie Richardon, fondée par Maurice Richardon et reprise par son fils Jean, qui se spécialise dans la maroquinerie (sacs à main, porte-monnaie, portefeuilles). L´affaire est reprise par Joseph Lefort dans les années 1950 et 1960.

La maroquinerie Chauveau débute en 1943 par la fabrication de cabas, faits d´assemblage de petits triangles ou rectangles de cuir coupés à l´emporte-pièce et assemblés par piqûres, puis se lance dans la fabrication de sac à main en pleine peau ainsi que de ceintures. Installée jusqu´à la fin de la guerre 1939-1945 au coeur de la rue du Dr Raffegeau, l´entreprise Chauveau transfère ensuite son siège dans les arrière-cours de la place du Château de Mondement, puis dans l´ancien cinéma 18 rue des Bottiers. Elle compte à son apogée une quarantaine de personnes dont la moitié à domicile. Elle cesse son activité en 1955.

L´usine de chaussures Bocatig, créée en 1990 par Camille Bondu, compte jusqu´à 30 personnes environ et cesse toute activité en 1998.

L´usine de chaussures Corbet, créée en 1946, est spécialisée dans la fabrication de "pieds-nus". Un bâtiment est construit à la Terrionnière, rue Beauregard en 1951. Le nouvel atelier accueille 25 ouvriers. En 1991 l´entreprise cesse toute activité.

L´usine de chaussures Grasset est créée vers 1936 dans l´impasse, place Château de Mondement. Y étant fabriqué les "galoches" (chaussure de cuir à semelle de bois). En 1945, elle déménage dans la rue des Bottiers. L´entreprise débute la fabrication de chaussures enfant puis homme et femme. En 1946, Marcel Grasset s´associe avec Adrien Bouyer. Jusqu´à sa fermeture en 1960, l´entreprise emploie de 25 à 30 personnes.

L´usine de chaussures Guilbaud-Poiron installée rue Beauregard est créée en 1936. Elle compte une trentaine d´ouvriers travaillant à la fabrication de chaussure dame à hauts talons ainsi que le soulier à semelle large. Il ferme les portes de l´établissement en 1978, faute de repreneur.

L´usine de chaussures Pongé est une petite unité de production et de commercialisation de chaussures, créée en 1952, qui emploie 7 à 8 personnes. En 1955, l´entreprise est délocalisée.

Le groupe GEP/Pasquier est né en 1971 de la fusion des établissements Pasquiers Frères (marque Taïga) - 1907, de la choletaise (Zip) - 1934, de la société Mogeco - 1957. Situé en plein cœur du bourg de Saint-Germain-sur-Moine avec une emprise foncière de 24 000 m2, le groupe emploie jusqu'à 1 800 personnes. La production étant délocalisée la société Gep Industries emploie 27 personnes en 2011.

L'agroalimentaire.

La laiterie-fromagerie Gallais a pour origine la fondation de la beurrerie sous forme de coopérative en 1905. Léopold Gallais la rachète en 1911 et transforme l´entreprise en SARL. C´est en 1921 que les premiers fromages à pâte molle apparaissent. En 1933, la Société Gallais est la première dans la région à faire le yogourt selon une fabrication traditionnelle. Le nom donné au yogourt est Célia, anagramme d´Alice (prénom de Mme Gallais). C´est aujourd´hui le nom de l´entreprise. Après le décès de Léopold Gallais en 1955, l´entreprise se met à l´heure de la pasteurisation (1957) puis s´oriente vers la production fromagère ; une production artisanale puis qui se mécanise en 1965. En 1966-1967, la fromagerie Gallais et la laiterie de Craon fondent la Société Célia. Depuis le 1er avril 1992, trois établissements principaux la composent : la laiterie de Craon (53), la laiterie du Parc à St Florent-le-Vieil (49), la fromagerie L. Gallais à St Germain, auxquelles s´ajoute un site en Pologne (1997), avec une production annuelle de 30 millions de fromages. Le site de Saint-Germain-sur-Moine cesse son activité en 2006, il employait 90 personnes.

Le moulin à eau des Rivières se situait à côté du ruisseau de l´Aiguefou, à l´emplacement de l´actuel lotissement appelé « Village de l´Aiguefou ».

Le moulin à eau de Bodin Le moulin de Bodin est situé sur la Moine, à l´écart de la commune de Saint-Germain-sur-Moine. Il est présent dès 1539, comme propriété d´un noble Claude Bussonneau et relève du fief du Puy-Menu. En 1745, le moulin en mauvais état est restauré. Il est, en 1835, la propriété de M. Monnier-Thouaré, tout comme les moulins de la Foi. Il est exploité par Jean Racineux. Il comprend alors une roue de dessus à augets d´une force de 3 CV, qui entraîne deux paires de meules. Au début du Xxe siècle, le moulin de Bodin devient progressivement une minoterie. En 1901 son propriétaire et exploitant François Limousin, agrandit le moulin et installe une machine à vapeur. En 1918, il répare la maçonnerie de la chaussée. Suite à François Limousin, le moulin est repris par M. Allaire, puis devient les établissements Girardeau. A cette époque la minoterie emploie cinq ouvriers. Aujourd´hui, l´établissement est toujours exploité par M. Perdriaux, qui emploie un ouvrier. Il fournit en farine les boulangeries de la région.

Le moulin à eau de l´étang possédait une roue à aube, qui a permis son électrification des 1908. La roue à aubes sera successivement remplacée par la machine à vapeur, par une turbine à eau (1935), par un moteur à boule et enfin par un moteur Lister Anglais Diesel. René Drouet fut le meunier de ce moulin.

Le moulin Neuf dit aussi "cocu"», a été construit sur un ancien moulin à vent, celui de la Croix du Chapeau. Sa présence est attestée dès 1834.

Le moulin à vent dit aussi "de la Bergerie", présent sur le cadastre de 1834, devait être situé dans le village de la Pagerie (actuelle rue de la Pagerie), actuellement il s´agit d´une habitation.

Les moulins de la Foye, comprennent un moulin à vent présent sur la carte de Cassini (vers 1770-1780) et le plan cadastral de 1834 et un moulin à eau. Il appartient à M. Monnier-Thouaré et est détruit en 1908. Un second moulin à vent est construit en 1858 par Michel Racineux, à proximité du premier. Il est démoli en 1890. Un moulin à eau est également signalé sur la carte de Cassini ; il s´agirait du moulin banal de la seigneurie de la Faye, dont le manoir était tout proche. En 1835, ce moulin appartient au même propriétaire que les moulins à vent, et il est exploité par Michel Racineux. Il est équipé d´une roue de dessus à augets et de 3 paires de meules, sa puissance est de 2 à 3 cv.

Le moulin à eau de Pinsard figure sur la carte de Cassini. En 1744, Bernard Durand en était propriétaire et demeure au moulin de la Colle à la Renaudière. En 1834, il appartient à Pierre et Jean Durand. Ce moulin est équipé d´une roue de dessus à augets, d´une force de 3 cv entraînant 2 paires de meules. Il est couplé avec deux moulins à vent nommé Pinsard, l´un situé à Montigné-sur-Moine et le second situé au nord-est du moulin à eau.

Les trois moulins à vent de la Verdrie cessent de fonctionner en 1925, à la mort de Victor Chauveau. Aujourd´hui seuls quelques vestiges témoignent d´un plateau constitué de trois moulins du XVIIIe siècle.

Les carrières.

La carrière d´Adrien Barillet, se situe en face de la laiterie Célia. Il s´agit d´une exploitation de granite "dit de Montfaucon", utilisé pour la réfection des routes et la construction. Cette entreprise employait une dizaine de personnes. La production est restée en grande partie artisanale avec perçage au marteau piqueur, chargement manuel des wagonnets et des camions, jusqu´à l´installation d´une trémie en bois, concassage et calibrage mécanique. L´activité cesse en 1957, le site est racheté par une entreprise de la Fichonnière.

La carrière du Bourg Hardy est un gisement de granite jaunâtre, exploité entre 1900 et 1930. L´extraction et le cassage des roches se faisaient à la massette. Cette carrière est comblée dans les années 1950 à 1960.

La carrière d´argile Bouyer-Leroux est exploitée de 1991 à 2006 par l´entreprise Leroux de la Séguinière.