Dossier d’œuvre architecture IA44004572 | Réalisé par
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique
Îlot 5, rue du Général-De-Gaulle ; rue Pasteur ; quai Sadi-Carnot ; rue Eugène-Durand, Paimbœuf
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune)
  • Commune Paimbœuf
  • Adresse rue du Général-De-Gaulle , rue Pasteur , quai Sadi-Carnot , rue Eugène-Durand
  • Cadastre 1810 195  ; 1999 A 2ème feuille 169 à 201

La division parcellaire de la terre dite de la Garenne dépendant de la métairie du Bois Gautier (quelquefois nommée la pièce des Embrasures) et l'attribution des lots pour la partie comprise entre la rue Eugène-Durand et la rue Pasteur ont lieu au cours de la dernière décennie du XVIIe siècle, en 1691 pour plus du tiers d'entre eux. Le parcellaire une fois déterminé, le tracé de la Grande rue (l'actuelle rue du Général-De-Gaulle) a divisé l'ensemble en deux îlots, l'un en bordure de Loire (îlot 5), le second au sud du côté de la terre (îlot 7). Les registres liés à la collecte des rentes confrontés aux actes notariés ont permis de dégager pour le XVIIIe siècle deux états successifs : une première campagne de construction à la limite des XVIIe et XVIIIe siècle et une seconde que l'on peut qualifier de reconstruction dans la seconde moitié du XVIIIe siècle avant et après la guerre de Sept Ans. Les alignements imposés vers 1750 par l'Amirauté (qui avait autorité sur la rive) sont décelables au nord des maisons n° 42, 44, 46 et 56 rue du Général-De-Gaulle. Le nouveau tracé de la voie sur berge lié au projet de construction d'un quai vertical (le futur quai Sadi-Carnot) a induit dans la seconde moitié du XIXe siècle quelques constructions nouvelles au nord de l'îlot, l'usage étant, à l'origine, de construire à l'alignement de la rue (actuelle rue du Général-De-Gaulle) et de laisser libre la parcelle en rive. Quarante-trois unités d'usage dont trois maisons détruites (n° 0, n° 34 et n° 36 rue du Général-De-Gaulle) pour lesquelles une documentation subsiste, composent l'îlot 5. Quelques rares exemples renvoient à la première campagne de construction (n° 50, 52, rue du Général-De-Gaulle). Plus de la moitié d'entre elles datent de la seconde moitié du XVIIIe siècle (16 autour de 1750 et 7 du dernier quart du siècle). Un peu moins du tiers ont été reconstruites au XIXe siècle et plus particulièrement dans le premier quart de la période. La reconstruction d'une maison au XVIIIe siècle ou au XIXe siècle ne signifie pas toujours la disparition totale de la maison précédente. La mitoyenneté contraint souvent à la conservation des fondations voire d'une partie des murs gouttereaux. Il s'agit davantage d'extension (l'ajout d'un corps secondaire pour le XVIIIe siècle ou le doublement de la pièce en profondeur pour le XIXe siècle) et de surélévation, l'ensemble fondu derrière une nouvelle façade. Le XXe siècle est représenté par les n° 25, 18 et 12 quai Sadi-Carnot (un hôtel de voyageurs, un immeuble à logements et une maison étendue à l'alignement) et le n° 22 rue du Général-De-Gaulle (un magasin de commerce).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Compris entre la rue du Général-de-Gaulle et la Loire, limité à l'est et à l'ouest par la rue Eugène-Durand et la rue Pasteur, l'îlot présente deux faces distinctes : la façade sud déterminée par le tracé de la voie de circulation parallèle au fleuve définie à la fin du XVIIe siècle, la face nord rectiligne née de la construction des quais dans la seconde moitié du XIXe siècle. Cette distinction nord-sud s'accompagne d'une topographie particulière, une différence proche de 3 mètres entre la rue et le quai et un affaissement progressif vers l'est. On enregistre une grande régularité du découpage parcellaire, autour de 6,50 mètres de large, quelques rares exemples atteignant les 8 mètres (n° 46 rue du Général-De-Gaulle) pour une longueur variant de 20 à 30 mètres ; les façades de près de 3 mètres sont issues d'une division du lot originel (ex : n° 52, n° 50 rue du Général-de-Gaulle). La vocation commerciale de la rue et la dangerosité de la rive due à l'ampleur du marnage conduisent à privilégier la construction des maisons à l'alignement de la rue, induisant, du fait de la topographie, un niveau de caves dégagé du côté de la Loire. S'y trouve souvent le puits. L'élévation moyenne d'une maison consiste en un niveau de caves, un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble ou un étage en surcroît. Le passage de la rue à la rive est favorisé par la présence régulière d'un couloir traversant la première maison élevée sur la rue. Ces circulations sont désormais interrompues. L'occupation de la rive se traduit au fil des trois siècles par une diminution progressive de la hauteur des rez-de-chaussée jusqu'à la construction du quai dans le dernier quart du XIXe siècle. Surélevés au XVIIIe siècle (n° 11, n° 26 quai Sadi-Carnot) ils diminuent jusqu'à la disparition de toute surélévation comme en témoigne l'ensemble adressé n° 8 quai Sadi-Carnot. L'absence presque totale de maisons de la première campagne de construction (dernier quart XVIIe siècle) pourtant souvent décrites dans les archives (un embas ou parembas ou boutique au rez-de-chaussée ouverte sur une coursière en charpente du côté de la Loire, une pièce à l'étage, le tout sur un niveau de caves) laisse deviner l'importance des reconstructions. Nous avons pu constater la même disparition pour le haut Paimboeuf en rive, les maisons n'ayant, là, jamais été reconstruites. Deux distributions se dégagent : 1 - la maison d'une ou deux pièces en profondeur, de trois à quatre niveaux distribués par un escalier dans-œuvre, en charpente, droit (ex : n° 4, n° 8, n° 50-52 rue du Général-De-Gaulle, n° 7 quai Sadi-Carnot), ou tournant (ex : n° 24 quai Sadi-Carnot). 2 - la maison composée de deux corps de bâtiments articulés par un escalier hors-œuvre accessible depuis un espace partagé, une cour ou une allée, l'association des deux corps se déclinant de la manière suivante : a - deux corps parallèles à la rue de même largeur séparés par une cour commune (n° 46, n° 12, n° 10 rue du Général-De-Gaulle) ; b - un corps principal sur la rue, un corps secondaire perpendiculaire en appentis (n° 6, 14, 30, 32 rue Général-De-Gaulle et 11, 16 quai Sadi-Carnot) ; c - deux corps de bâtiment adossés (la maison d'angle n° 56 rue du Général-De-Gaulle). A la fin du XVIIIe siècle (n° 11, n° 19 quai Sadi-Carnot) et dans la première moitié du XIXe siècle (n° 14, n° 32, et n° 38 rue du Général-De-Gaulle) le gabarit des maisons augmente d'un deuxième étage carré, le dernier niveau oscillant entre faux attique, étage ou comble à surcroît. La maison n° 6 rue du Général-De-Gaulle renvoie à un type de façade fréquent dans le dernier quart du XVIIIe siècle conjuguant un étage en surcroît et des lucarnes passantes comme en témoigne sans intervention récente la maison n° 16 quai Sadi-Carnot.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

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