Dossier d’œuvre architecture IA44004562 | Réalisé par
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique
Îlot 2, rue Pitre-Chevalier, Paimbœuf
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune)
  • Commune Paimbœuf
  • Adresse rue Pitre-Chevalier , place Frégate-Arethuse
  • Cadastre 1810 245 à 253 ; 1999 A 2ème feuille 203 à 215 ; A 3è e feuille 1171 ; 1676  ; 2016

L'îlot 2 est limité au nord par la Loire, au sud par la rue Pitre-Chevalier, à l'ouest par la place Frégate-Aréthuse ; il s'arrête à l'est de la maison adressée n° 55 quai Chassagne. La profondeur du lit de la Loire a favorisé là, le long de la rive nord la formation d'une rade, la rade dite des Quatre Amarres. Ce qui à l'origine n'était qu'un mouillage forain devient au XVIIIe siècle le port de Paimbœuf et génère quelques équipements destinés à favoriser l'ancrage et l'accès à la berge. Les terrains et les vasières en rive vont être cédés en deux lots avec l'aval de l'Amirauté. Le premier d'un peu plus de 3000 m2, à l'est de la place Frégate-Aréthuse, est arrenté en 1723 à François Charpentier en même temps qu'une partie du Preau de l'autre côté de la voie parallèle au fleuve (n° 27 rue Pitre-Chevalier). Le second en amont sur 230 mètres sera concédé en 1732 par l'Amirauté à un charpentier constructeur de navires, Norbert Bronais, après l'expertise et la validation du périmètre par l'ingénieur du Roi à Nantes, Delafond. La concession est soumise à la condition de laisser libre la rive pour l'ancrage des navires, de préserver la largeur de la voie reliant le haut et le bas Paimbœuf, de ne construire sur les vasières qu'en bois de charpente, d'élever des cales et d'en assurer l'entretien. La construction en pierre n'étant autorisée que sur les rochers, Bronais lance la première année, le chantier de la maison n° 55 quai Chassagne. A partir de 1740, le duc de Villeroy exige du constructeur une rente annuelle de quarante livres. Il lui propose également l'arrentement de terrains situés au sud de l'actuelle rue Pitre-Chevalier (îlots 3 et 4), comme le souligne le plan figuré de Paimbœuf établi en 1749. L'extrait présenté iciPlan figuré de Paimboeuf, 1749, extrait.Plan figuré de Paimboeuf, 1749, extrait. est légendé de la façon suivante, en Y : grands enclos à Bronnais (îlots 3 et 4), en C : maison à Bronnais constructeur, en E : emplacement où Bronnais fait actuellement travailler et ou il se propose de construire une maison, en G : ses puits. La construction et l'échouage des navires en vue de réparations avait lieu entre la cale conduisant à l'actuelle place Frégate-Aréthuse et les rochers faisant face au n° 43 quai Chassagne. L'ancrage en Loire était facilité par la présence de corps mort en rive permettant le maintien du navire à l'ancre. En 1739, dix-huit ancres sont déplacées du quai de la Fosse de Nantes à Paimbœuf pour servir de points d'ancrage sur la berge : quatre le seront le long de l'îlot considéré et deux sur la chaussée du lest au nord-est de la place Frégate-Aréthuse. De l'implantation du premier chantier de construction navale dans la première moitié du XVIIIe siècle à la fermeture du dernier chantier en 1992 (chantier Chauvet), la vocation de l'îlot ne change plus. En 1817, à titre d'exemple, trois constructeurs de navires se partagent simultanément la berge, Rondineau et Rochet (alliés à la famille Bronais) et Guesdon du Rorthais. En 1839, ils sont quatre à se partager la berge : de l'ouest vers l'est, Jean-Marie Guérin rentier à Nantes (parcelle 1171), la veuve Rochet rentière à Paimbœuf (208), Anne Rondineau, rentière rue de la Vierge à Paimbœuf (210, 2016), et Jacques Baudet en aval de la cale dite alors la cale aux vivres. Les bâtiments ouverts sur la rue Pitre-Chevalier et sur la Loire reflètent l'activité des chantiers en rive : des ateliers, deux entrepôts, quelques maisons conciliant des bureaux et des logements, l'ensemble élevé au XIXe et au XXe siècle à l'exception de la maison adressée n° 55 quai Chassagne.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Minute du greffe du siège royal de l'Amirauté de Nantes. Expertise du terrain et de la vasière en rive à concéder à Norbert Bronais, maître constructeur de vaisseaux au port de Paimboeuf, pour l'établissement d'un chantier naval, de hangars et de magasins. 15 septembre 1733.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : C 676
  • Rôle rentier de Mesdemoiselles Grou pour les rentes qui leur sont dues sur les maisons de Paimbœuf mentionnant, dans la marge, l'origine de propriété. Arrentement par le duc de Villeroy, le 29 avril 1723 à françois Charpentier et Marie Airaud du terrain du Preau et de la vasière situé en amont de la chaussée du lest [1772].

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 1 E 757
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

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