Dossier d’œuvre architecture IA72001050 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Maine 301
Église paroissiale Saint-Brice de Courcival
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Courcival
  • Adresse R.D.143
  • Cadastre 1835 B 345-346  ; 1993 B 228
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint Brice
  • Destinations
    église paroissiale
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle funéraire

De l'église mentionnée à la limite des XIe et XIIe siècles subsiste le mur nord de la nef, caractérisé par un appareil en épi et deux fenêtres couvertes d'un arc monolithe. La nef a été surélevée (appareillage différent au-dessus des baies du mur nord) et élargie (?), peut-être lors de la construction du portail occidental dans la première moitié du XIIIe siècle. La chapelle sud est construite à la limite des XVe et XVIe siècle, (décor des baies, porte à moulures croisées abaissée suite au décaissement du cimetière en 1873). Le chœur et la tour (avec les deux arcades de la chapelle, ouvrant sur la nef) sont construits en 1562-1566, le chevet semi-circulaire dessiné en 1808-1809 est une simplification du géomètre. Le voûtement du chœur est peut-être abandonné du fait des Guerres de Religion : l'église est alors fortifiée. Le lambris réalisé en 1591-1592 est conservé dans la chapelle sud. La grande baie du mur sud de la nef est ouverte au XVIIe ou XVIIIe siècle. L'ensemble du décor intérieur, sculpté et peint, est repris ou créé dans le 3e quart du XIXe siècle.

L'église est mentionnée plusieurs fois à la limite des XIe et XIIe siècles. Entre 1562 et 1566, sont réalisées la levée du corps de l'église et du chanceau, la construction du beffroi, la charpente de la chapelle Saint-Jehan par Ambroise Mulot, charpentier, ainsi que les portes de l'église, plusieurs éléments mobilier et la fonte de la cloche. Le bois provient de la forêt de Clossay, des tuiles sont achetées. En 1591-1592, à l'initiative Philippe Touschard, procureur de fabrique, l'église est lambrissée et peinte et les canonnières des murs bouchées.

Vendue comme Bien National, l'église est propriété entre 1796 et 1860 de la famille Baigneux de Courcival. En 1808-1809 les plans montrent un édifice à plan en croix latine, une sacristie ruinée adossé au nord du chevet et l'emplacement d'une sacristie à construire au sud. Celle-ci est édifiée en maçonnerie de moellons et couverte de tuiles en 1814 par Jean Bougard, maçon, Pierre Carré, charpentier et Michel Guebert, menuisier (la fenêtre est fermée d'un vitrail, la porte de l'ancienne sacristie est réutilisée). Les murs de l'église et le couronnement des piliers sont réparés entre 1818 et 1820. L'église possède en 1835 un balet adossé au pignon ouest.

En 1860, M. Baigneux de Courcival échange avec la commune la propriété de l'église contre le droit d'adjoindre à l'édifice une chapelle funéraire avec caveau en sous-sol. Le projet de restauration proposé en 1869 par l'architecte manceau Lemesle est repris en 1871 par l'architecte Rodier, remanié par Boeswilwald, architecte diocésain, et partiellement réalisé en 1872-1873 par l'entreprise Louveau, à Mamers. 2 nouvelles fenêtres dans le mur sud de la nef remplacent la grande fenêtre existante, le pignon ouest est repris (ouverture de fenêtres jumelles au lieu de l'oculus prévu), mais l'achèvement du voûtement du chœur sur les bases anciennes conservées (colonnettes engagées, sommiers de nervures et formerets) n'est pas réalisé, un simple lambris est posé. La chapelle nord est couverte d'une voûte en briques creuses, la tour d'escalier remplaçant l'ancienne échelle est édifiée. La sacristie est entièrement reconstruite. Les charpentes de l'église sont moisées, la couverture de tuiles et d'ardoises réparée. L'ensemble des décors sculptés intérieurs et extérieurs (portail) sont restaurés. En 1874, le chœur est meublé et décoré aux frais de M. Baigneux de Courcival (levage des statues, autel en marbre noir, vitrerie). La chapelle funéraire est probablement construite pendant la restauration de l'église, elle existe en 1892. La réfection des enduits en 2000 a effacé les vestiges d'une litre seigneuriale.

L'église entourée du cimetière est située sur le coteau dominant la vallée du Tripoulin. Elle est accessible par un degré droit en pierre de taille. L'édifice est en plan en croix latine terminée par une abside polygonale, le bras nord du transept est une tour avec étage en surcroît desservi par une tourelle d'escalier hors-œuvre accotée au mur ouest. La sacristie est construite à l'angle de cette tour et du chœur, une chapelle funéraire avec caveau en sous-sol occupe l'angle du chœur et du bras sud.

Le gros œuvre est en moellons de calcaire avec chaînes en pierre de taille, associé avec du grès roussard sur le mur nord de la nef, avec niveau de soubassement en briques pour la chapelle funéraire et en granit pour la tourelle d'escalier.

Les encadrements et réseau des baies sont en pierre de taille calcaire, sauf les deux petites fenêtres nord de la nef, associant grès roussard et calcaire. Les fenêtres de la nef sont couvertes en plein cintre (l'arc est monolithe pour les fenêtres nord), les fenêtres du chœur et du rez-de-chaussée de la tour sont à 2 lancettes surmontées d'un quatre-feuilles et couvertes en plein cintre, le portail ouest présente une voussure brisée à ressauts retombant sur des colonnettes engagées. Il est surmonté de fenêtres jumelées couvertes d'arcs brisés. Le bras sud est éclairé de fenêtres à deux lancettes, soufflets et mouchettes couvertes d'un arc brisé, la porte est ornée de moulures croisées. La chapelle funéraire est éclairée à l'est de fenêtres jumelées couvertes d'arcs brisé à au sud d'une fenêtre en arc brisé.

Les toits à longs pans de la nef et de la chapelle sud et l'appentis de la sacristie sont couverts de tuiles. La croupe polygonale du chœur, le pavillon de la tour et les longs pans de la chapelle funéraire sont couverts d'ardoises.

La chapelle du bras nord est couverte d'une voûte d'ogive en briques, le reste de l'édifice est couvert d'une fausse-voûte en lambris. Dans la chapelle sud une inscription posée sur le lambris précise CESTE OEUVRE FUT FAICTE PAR GUIL TOUCHAR ET DEPHILE TOUCHART PROC.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • brique
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau, sous-sol, rez-de-chaussée, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • lambris de couvrement
    • en brique
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • appentis
    • croupe polygonale
    • noue
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 7 F 50. Collection MENJOT D'ELBENNE. Papiers Robert CHARLES. extraits d'archives de fabriques.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 0 102/6. Dossiers d'administration communale. Courcival. Bâtiments communaux. Église. 1814-1908 (avec plans de 1858).

  • Archives départementales de la Sarthe ; 4 O 149. Courcival. Projet de donation de l'église et du presbytère. 1807-1811 (avec plans de 1808-1809).

  • Archives municipales de Courcival. Dossier de construction et d'entretien des bâtiments communaux. Église. XIXe et XXe siècles (avec plans de 1869 et 1892).

Bibliographie

  • Cartulaire de l'abbaye de Saint-Vincent du Mans, publié et annoté par l'abbé R. CHARLES et le vicomte S. MENJOT D'ELBENNE, Le Mans, 1886-1913.

    Chartes 196 et 688.
  • GIRAULT, Charles. Les biens d'Église dans la Sarthe à la fin du XVIIIe siècle. Laval : Goupil, 1953.

  • PLESSIX, René. Paroisses et communes de France. Dictionnaire d'histoire administrative et démographique. Sarthe. Sous la direction de J.-P. Baret. Paris, éditions du CNRS, 1983.

Documents figurés

  • Carte IGN 1818 O Bonnétable. (IGN ; Licence n° 2008-CISO24-74 - SCAN 25 ®).

  • Église paroissiale Saint-Brice. Dessin à l'encre sur papier, environ 20 x 15 cm, s.d. (accompagne un rapport signé Dugué et daté de 1808). (Archives départementales de la Sarthe ; 4 O 149).

  • Église paroissiale Saint-Brice. Dessin à l'encre sur papier, rehaussé d'aquarelle, environ 20 x 15 cm, s.d. (accompagne un rapport signé Dugué et daté de 1809). (Archives départementales de la Sarthe ; 4 O 149).

  • Plan cadastral de la commune de Courcival, section C2, 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC/103).

    Section B2.
  • "Sans titre". Lavis, non signé, s.d. (vers 1892) (Archives municipales de Courcival).

  • "Sans titre". Dessin rehaussé d'aquarelle, dressé le 14 janvier 1858. (Archives municipales de Courcival).

  • "Sans titre". Dessin à l'encre sur papier, 40 x 30 environ, plan au sol levé le 17 août 1869. (Archives municipales de Courcival).

  • "Sans titre". Dessin à l'encre sur papier, 30 x 20 environ. (Archives municipales de Courcival).

  • "Sans titre". Dessin à l'encre sur papier, 40 x 30 environ. (Archives municipales de Courcival).

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois