Dossier d’œuvre architecture IA85003406 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Monument aux morts de Benet
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Benet
  • Lieu-dit Bourg
  • Adresse square des Poilus
  • Cadastre 2023 AE 70

La commune de Benet érige un premier monument aux morts au lendemain de la Première Guerre mondiale, suivant décision du conseil municipal du 22 juin 1919. Une commission de trois membres est désignée le 3 février 1920 par la commune pour encadrer l'opération, tandis qu'une souscription de 3352 francs est rassemblée. Le projet est confié au sculpteur Auguste Hervé, de Niort, qui présente ses plans le 30 mars et un devis de 8700 francs comprenant le transport, les fondations, l'entourage et les inscriptions. Son projet ne comprend toutefois qu'un obélisque en pierre, et est finalement repoussé au profit d'un autre convenu le 22 juin 1921 avec les Marbreries générales Gourdon, pour un coût total de 16695 francs. Inauguré quelques mois plus tard et positionné sur la place des écoles et de la mairie (place de la Résistance), le monument comprend un socle en pierre de taille et la statue, en fonte bronzée, d'un soldat Poilu portant un drapeau tricolore, renversant la tête vers l'arrière, semblant touché à mort par une balle. Le 10 mars 1922, l'entreprise Gourdon informe le maire par courrier que le monument a été expédié. Le 19 avril, la construction de la clôture en ferronnerie, fournie par Maurice Gardreau, serrurier à Niort, est confiée à Paul Soulisse, entrepreneur à Benet.

Un nouveau monument est réalisé après la Seconde Guerre mondiale, au cours duquel le premier a disparu. Il est dû à l'architecte fontenaisien Emile Boutin et à l'entreprise de travaux publics Léon Henri père et fils, de Fontenay-le-Comte : leurs noms sont inscrits à la base du socle, sur sa face postérieure. Le 12 février 1947, marché est passé avec l'entreprise Henri pour la démolition de ce qui reste de l'ancien monument dont on conservera cependant les marches en granite. Le 22, un autre marché de construction du nouveau monument, suivant les plans établis par Emile Boutin. Le monument sera construit en pierre jaune de Tercé (Vienne). Le coût de l'opération s'élève à 90135 francs. Le 5 avril enfin, la commune charge Félix Guérin, sculpteur à Niort, de réaliser le décor sculpté du monument, soit, sur la façade principale, une palme décorative avec, à sa base, un décor de feuilles de laurier à graines, et sur l'assise un décor de feuilles de laurier à graines et une croix de Lorraine en traits gravés ; aux angles de l'assise, quatre motifs de feuilles de laurier à graines avec des culots de départ en quart de sphère ; enfin, sur les façades latérales et arrière, une croix de guerre au trait gravé.

Le monument a été déplacé en 2017 pour les besoins du réaménagement de la place de la Résistance.

Le monument s'élève au centre du square qui lui est consacré, près de la rue principale, de la salle des fêtes et du champ de foire. Entouré par une grille en ferronnerie (celle du premier monument), il comprend un obélisque massif s'élevant au-dessus d'un socle cubique qu'encadrent quatre amortissements octogonaux. A l'avant du socle, on lit, en lettres sculptées en bas-relief : "BENET / A SES ENFANTS / MORTS POUR LA / FRANCE", ainsi que les dates des deux guerres mondiales. Des plaques en marbre gris foncé, avec lettres dorée, sont fixées sur les trois autres côtés du socle. Elles indiquent les noms des soldats morts en 1914-1918, dans l'ordre alphabétique, puis ceux des morts de la guerre 1939-1945, en distinguant les "tués à l'ennemi", les "déportés du travail", les "déportés politiques", ceux "assassinés par les Allemands", et les "décédés en captivité". Figure enfin le nom d'un soldat mort en Algérie. Des colonnes de laurier marquent les angles du socle. Des Croix de guerre sont gravées à la base de chaque côté de l'obélisque. La face antérieure de celui-ci est ornée d'une palme stylisée, symbole de paix. Des feuilles de laurier à graines sont aussi observées à la base de la palme ou encore aux angles du socle.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • fonte
  • Couvrements
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • palme, laurier, croix de guerre, obélisque
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 O 109. 1874-1936 : commune de Benet, gestion des édifices publics, des cours d'eau et du port d'Aziré.

  • Archives départementales de la Vendée ; 4 T 49. 1920-1922 : construction du monument aux morts de Benet.

  • Archives départementales de la Vendée ; 23 W 39. 1947 : reconstruction du monument aux morts de Benet.

  • Archives municipales de Benet ; 2 M 9. 1921-1947 : construction et reconstruction du monument aux morts de Benet.

Bibliographie

  • REGOURD, Florence. Les monuments aux morts de la guerre 1914-1918 en Vendée. La mémoire des pierres. La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2018.

    p. 75, 115, 220, 223
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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