Dossier d’œuvre architecture IA85003359 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Demeure dite le Bois de Breuil, 15 route de Saint-Sigismond
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Benet
  • Lieu-dit la Garenne
  • Adresse 15 route de Saint-Sigismond
  • Cadastre 1835 D 787  ; 2023 AB 330
  • Précisions anciennement commune de Sainte-Christine
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, mur de clôture, portail, parc, allée, communs, étable, grange, écurie, toit à porcs, logement

Aucune construction ne figure à cet endroit sur le plan cadastral de 1835. Le lieu est englobé dans une immense parcelle qui s'étend vers le sud et l'est, à la limite entre les terres hautes et les marais. Appelée le Bois de Breuil ou la Garenne, cette parcelle de 9 hectares dépend de l'ancien prieuré de Sainte-Christine (2 rue du Prieuré) et, comme lui, est saisie et vendue comme bien national à la Révolution. L'acquéreur est l'industriel chamoiseur niortais Thomas-Jean Main, qui transmet ensuite ses biens à son frère, Thomas-Venant, avant qu'ils ne passent au fils de celui-ci, Thomas-Hippolyte Main (1777-1860), demeurant à Paris. Ce dernier se distingue en faisant un legs à la ville de Niort pour construire les ponts qui franchissent la Sèvre Niortaise au coeur de la ville, appelés les ponts Main (près d'eux, sur le port Boinot, un monument a été érigé en 1903 à sa mémoire). Thomas-Hippolyte Main possède par ailleurs la métairie de la Cour de Celette, acquise elle-aussi par son oncle comme bien national.

Selon le cadastre, une première construction est réalisée en 1874 pour le compte de Jacques-Alexis Baudry (1816-1888), propriétaire, époux de Hortense Turpaud (1820-1894). Ces derniers habitent encore en 1878 à Saint-Sigismond, à la ferme de l'Epinay (ou la Garenne) où meurt un de leurs fils, Auguste, étudiant en médecine. Le cadastre indique une nouvelle construction en 1884, toujours pour Jacques-Alexis Baudry, ce qui correspond probablement à la demeure actuelle. Son épouse et lui s'y établissent alors : ils y habitent au recensement de 1886, avant de s'éteindre quelques années après. La propriété appartient ensuite au docteur Phelipon (1876-1941), époux Baudry. Alexis Lucas et son épouse Marie Laurent en sont fermiers.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1884, daté par source

La propriété se situe à l'extrémité sud-ouest du hameau de la Garenne, à proximité du canal de la Vieille Autise. Les bâtiments s'élèvent entre une cour, au nord, dans laquelle se trouve un puits, et un parc au sud, traversé par une allée d'arbres dans l'axe de la demeure. Une autre allée conduit vers l'est où le parc se poursuit, autour d'un étang. Au nord de la cour, un portail à piliers maçonnés jouxte un ancien logement de gardien qui a été surbaissé.

Sur le côté est de la cour, prend place un vaste corps de bâtiment qui réunit un logement de fermiers et des dépendances agricoles (écurie avec boxes, étable, grange...), le tout sous un toit en tuiles mécaniques et à débordement. De grandes baies charretières sont percées sur les mur pignons, ainsi que des boulins à pigeons côté est. Un toit à porcs s'ajoute au sud.

La maison de maître comprend un corps central et deux ailes. Chacun est couvert d'un toit à demi-croupe et en ardoise, avec des épis de faîtage en zinc, ornés de fleurs retombantes, et auxquels s'ajoutent, pour le corps central, une crête formée de rinceaux. De hautes souches de cheminés en brique et en pierre de taille s'élève au-dessus du corps central. Le tout règne sur un sous-sol accessible par un escalier en pierre et dont le plafond est soutenu par des colonnes. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par des escaliers extérieurs, à deux volées pour les ailes, à une seule pour le corps central (côté cour comme côté jardin).

Hormis ces escaliers, les façades nord, côté cour, et sud, côté jardin, sont identiques. Elles se caractérisent par une élévation ordonnancée, dans une parfaite symétrie néo-classique. A l'horizontal, la façade du corps central est marquée par des bandeaux d'appui moulurés et est couronnée par une corniche. A la verticale, aux pilastres d'angles, répondent les cinq travées d'ouvertures, avec pleins de travées appareillés : une pour chaque aile, trois pour le corps central. La travée centrale comprend la porte et son escalier, et, au niveau du comble, une lucarne à fronton en arc en plein cintre. Chaque travée latérale du corps central s'élève jusqu'à une lucarne plus petite, à fronton triangulaire. Toutes les baies possèdent un encadrement saillant, une corniche et un linteau en arc segmentaire. L'encadrement des portes est mouluré. Les portes nord et sud ouvrent sur un couloir traversant dans lequel prend place un escalier tournant en bois.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 2326 à 2330 et 3644. 1835-1962 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Sainte-Christine.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 559. 1791, 23 mai : vente de la métairie du prieuré de Sainte-Christine, en tant que bien national, à Thomas-Jean Main.

Documents figurés

  • Plan cadastral de Sainte-Christine, 1835. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 203).

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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