Dossier collectif IA72001501 | Réalisé par
Aquilon Stéphanie
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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  • inventaire topographique, Forêt de Bercé
Les maisons de l'aire d'étude : La Forêt de Bercé
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Syndicat de Pays de la Vallée du Loir

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Forêt de Bercé

L'enquête sur les six communes de l'aire d'étude a permis de recenser 509 maisons : 159 à Jupilles, 100 à Pruillé-l'Eguillé, 80 à Saint-Vincent-du-Lorouër, 65 à Beaumont-Pied-de-Bœuf, 60 à Saint-Pierre-du-Lorouër, 45 à Thoiré-sur-Dinan. 75 maisons, principalement dans les villages, ont fait l'objet d'une notice : soit 12 à Jupilles, 24 à Pruillé-l'Eguillé, 12 à Saint-Vincent-du-Lorouër, 13 à Beaumont-Pied-de-Bœuf, 7 à Saint-Pierre-du-Lorouër, 7 à Thoiré-sur-Dinan. Les critères de repérage ont été la représentativité du type de maison, selon les époques. La maison est un bâtiment en rez-de-chaussée ou à étage destiné à l'habitation, qui peut être accompagné d'une boutique ou d'un atelier, à fonction commerciale ou artisanale, au rez-de-chaussée ou bien en fond de cour. En Vallée du Loir, la maison se concentre dans les bourgs, avec la notabilité. Dans la campagne, les maisons se trouvaient autrefois au sein d'écarts, éventuellement autour d'une cour et d'un puits communs. Les maisons isolées sont rares. Il s'agit en général de maisons de notables, à étage. L'étude de la maison s'inscrit, comme pour celle du logis de ferme, dans une problématique chrono-typologique, de la seconde moitié du XVe siècle jusqu'à la décennie 1960 pour notre territoire. La maison ancienne (jusqu'au XVIIe siècle) présente une pente de toit plus importante que le mur gouttereau. Les chaînages n'étaient pas en pierre de taille. L'escalier était hors-œuvre. A l'intérieur, les pièces sont commandées. Les maisons les plus anciennes à étage - maisons de notables, sont proches de l'église paroissiale ou du prieuré. Les pignons étaient à découvert. A partir du XIXe siècle, la maison évolue : rez-de-chaussée surélevé (sauf maison de commerçant), corridor central, comble à surcroît, toit à croupes, emploi de la pierre de taille de grand appareil pour le parement puis à la fin du XIXe siècle emploi de la brique pour les chaînages. Les maisons du XIXe siècle, grande époque de reconstruction et de lotissement des bourgs, sont beaucoup plus nombreuses ; elles révèlent l'ampleur du phénomène dans les villages à l'époque de l'apogée du monde rural. Un renouvellement du bâti à moindre échelle apparaît durant les premières décennies du XXe siècle : ce sont les villas, maisons de notables non mitoyennes et en retrait de la rue, dont les matériaux, les volumes et le décor s'inscrivent dans un mouvement d'ampleur nationale [Villa des Acacias à Beaumont-Pied-de-Bœuf, Villa des Tilleuls à Pruillé-l'Éguillé]. Dans les bourgs, les constructions répondent à différents partis : mur-gouttereau sur rue, ce qui peut ménager une cour à l'arrière et/ou à l'avant de la maison ; mur-pignon sur rue, ce qui peut ménager une cour à la perpendiculaire de la rue. La maison bâtie à partir du dernier quart du XIXe siècle suit en principe le plan d'alignement de la rue (ce qui ne fera pas la villa du XXe siècle). Le bois était utilisée pour la structure des maisons les plus anciennes (XVe-XVIIe siècle) : les poteaux de bois ont en général été maçonnés par la suite. Le pan de bois, qui était associé à un torchis de taille et de paille, est un vestige rare, en mur intérieur et plus encore à l'extérieur. Seule la maison du Pilier Vert à Pruillé-l'Eguillé exhibe du pan de bois extérieur à l'étage. Mais on trouve dans quelques maisons (XVIIe-XVIIIe siècle) du pan de bois en cloison, par exemple pour le corridor (presbytère de Beaumont-Pied-de-Bœuf) et dans les combles. Le bois débité en bardeaux, de chêne puis de châtaigner, couvre les toitures jusqu'à la fin du XIXe siècle au moins. L'ardoise le remplace ensuite progressivement. Le silex et beaucoup plus couramment le calcaire, en moellons enduits, sont employés pour les murs. La pierre de taille calcaire, en grand appareil et non enduite le plus souvent, pare quelques maisons du XIXe siècle [6, rue Gérard-Dupré à Saint-Vincent-du-Lorouër, Villa des Tilleuls à Beaumont-Pied-de-Bœuf]. La pierre de taille calcaire est aussi utilisée pour les chaînages, les encadrements de baies et les corniches moulurées. La chaux et le sable mélangés composent l'enduit des murs. La chaux seule recouvrait les murs intérieurs, les poutraisons et les plafonds. La brique, rouge ou noire, se substitue souvent à la pierre calcaire à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, pour les chaînages, les encadrements de baies, les corniches. Pierre et brique peuvent aussi être posées en alternant les assises des chaînages, créant ainsi une bichromie courante en France à l'époque. Le décor quasi inexistant se développe modestement durant la seconde moitié du XIXe siècle, principalement sur la pierre calcaire. Il structure les élévations sur rue (pilastres, bandeaux), il porte sur les corniches (moulures, modillons, méandres) ou bien sur les encadrements et les frontons des lucarnes (pilastres, moulures, volutes). Au XXe siècle, dans la mouvance nationale, quelques villas reçoivent un bandeau de céramique ou bien quelques moulages décoratifs en ciment au-dessus de l'entrée. La maison est de plan rectangulaire. Seule la villa au XXe siècle joue sur les décrochements et l'asymétrie des volumes. La maison est en rez-de-chaussée ou bien à étage. L'élévation est ordonnancée à partir du XVIIe-XVIIIe siècle. Quelques maisons disposent de lucarnes gerbières ou de petites lucarnes non passantes, côté rue. La déclivité des terrains a permis l'aménagement de caves semi-enterrées [caves sur rue à Saint-Vincent-du-Lorouër, caves en façade postérieure à Beaumont-Pied-de-Bœuf]. Une typologie spécifique a été relevée en petit nombre dans quelques communes : celle de la maison de tisserand (de toiles de chanvre). Il s'agit d'une maison disposant d'une cave semi-enterrée faisant office d'atelier et de boutique côté rue, au-dessus de laquelle est un logement en rez-de-chaussée, accessible de plain-pied côté cour ou jardin. La maison en rez-de-chaussée compte une unique pièce à feu, c'est-à-dire dotée d'une cheminée ; ou bien deux pièces. Dans ce second cas, on relève : - soit une pièce à feu, sur laquelle ouvre la porte d'entrée et qui dispose d'une fenêtre : c'est la maison (documents notariés), la salle, la pièce à vivre ; et une pièce froide c'est-à-dire sans cheminée mais éclairée par une fenêtre, qui est la chambre. Les deux pièces peuvent être commandées mais si ce n'est pas le cas, la chambre dispose aussi d'une porte. - soit deux pièces à feu, commandées ou non. A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, le couloir central est de plus en plus courant dans les maisons de bourg, ce qui modifie les percements sur l'élévation antérieure de la maison. La maison à étage compte une pièce à feu par niveau (cas des maisons les plus anciennes : Auberge du Lion d'Or à Saint-Vincent-du-Lorouër) ou bien deux pièces par niveau, parfois davantage. Elle est desservie par un escalier hors-œuvre dans une tourelle jusqu'au XVIe voire XVIIe siècle (les Marches à Saint-Vincent-du-Lorouër) ou intérieur par la suite. Lorsque la maison compte deux pièces par niveau, l'escalier est en général logé au fond du corridor de distribution. Le corridor est latéral (peut-être plus souvent au XVIIIe siècle) ou central (au XIXe siècle). La manière d'habiter à l'ancienne a pratiquement disparu ; elle a pu être photographiée une fois dans une maison à pièce unique à Thoiré-sur-Dinan : deux lits sont accolés au mur du fond, des rideaux servent de cloison mobile au centre, deux tables sont placés perpendiculairement à l'entrée, l'évier est à droite en entrant tandis que la cheminée est à gauche, un chevêtre permet l'accès au comble.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

La typologie retenue pour la maison a été établie en fonction du nombre de niveaux et de pièces par niveau, en mentionnant le cas échéant (si possible) le type de corridor de distribution :

Type 1

Rez-de-chaussée, 1 pièce à feu. C'est la maison élémentaire

Type 2

Rez-de-chaussée, 2 pièces (précision : pièce à cheminée, pièce froide ; 2 pièces à cheminée). Précision le cas échéant et si possible : corridor central

Type 3

Rez-de-chaussée + de 2 pièces. Précision le cas échéant et si possible : corridor central ; corridor latéral

Type 4

Etage, 1 pièce par étage. a) Escalier hors-œuvre (esc HO) ou b) dans-œuvre (esc DO).

Type 5

Etage, 2 pièces par étage. a) Escalier hors-œuvre (esc HO) ou b) dans-œuvre (esc DO). Précision : sans corridor ; corridor central ; corridor latéral.

Type 6

Autres cas : Etage + de 2 pièces par étage. Précision : sans corridor ; corridor central ; corridor latéral.

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 2 033
    • repérées 509
    • étudiées 75
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Syndicat de Pays de la Vallée du Loir
Aquilon Stéphanie
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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