Dossier d’œuvre architecture IA72001312 | Réalisé par
Aquilon Stéphanie (Contributeur)
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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  • inventaire topographique
Couvent de sœurs franciscaines Servantes de Marie et hospice-maison de retraite, actuellement maisons ; maison avec chambres d'hôtes, 1 à 5 rue du Tusson
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée du Loir - La Chartre-sur-le-Loir
  • Commune La Chapelle-Gaugain
  • Adresse 1 à 5 rue du Tusson
  • Cadastre 1814 A 556, 558, 559 Les parcelles A 558 et 559 ont été achetées dès 1879. Le bâti y a été détruit pour la construction du couvent. Le bâti de la parcelle A 556 a été détruit au XXe siècle. ; 1992 A2 718, 826 et 827 1992 A2 827 correspond aux anciens communs des soeurs, actuellement intégrés à la maison de retraite de La Chapelle-Gaugain.

Marie-Virginie Vaslin (28 avril 1820-10 octobre 1873), née à la Joubardière à Vancé, est à l'origine de la création en 1852 d'une petite communauté de sœurs à Blois, dont le champ d'action est l'aide aux servantes et aux domestiques. Elle devient mère Marie Sainte Claire (procès en béatification depuis 2013). Rejoignant la famille franciscaine en 1864, la communauté prendra le nom de Servantes de Marie en 1856 puis de Franciscaines Servantes de Marie en 1864.

Pendant près d'un siècle à La Chapelle-Gaugain, les sœurs reçoivent des vieillards, quelques veuves argentées et quelques enfants, instaurant dans le village une tradition d'accueil des personnes âgées qui perdure aujourd'hui avec la maison de retraite bâtie à proximité. La communauté, dont le siège est toujours à Blois, compte plusieurs maisons en régions Pays de la Loire et Centre et essaime à l'étranger (Madagascar, Inde, Tchad).

Le couvent de la Chapelle-Gaugain est constitué en 1879 grâce au prêtre de la paroisse, Frédéric Delaroche qui, sur ses propres fonds, achète deux terrains bâtis en contrebas de l'église. Le bâti existant est détruit afin d'édifier sur la parcelle le couvent-hospice pour les sœurs. La première construction (bâtiments A et B, qui sont principalement des chambres et un oratoire) figure au registre des augmentations en 1882, ce qui signifie qu'elle a été achevée assez tôt, vers 1879. Le bâtiment A, à un étage, et dans dans lequel avait été aménagé un oratoire, et le bâtiment B, à deux étages, sont aujourd'hui préservés. Les bâtiments C et D sont probablement construits ultérieurement, avant d'être détruits lors de l'agrandissement du couvent entre 1959 et 1961. Une croix dite calvaire, actuellement dans la cour de l'ancien couvent, est établie et bénite le 16 juin 1933 par monseigneur Georges Grente, évêque du Mans.

A partir des années 1950, les sœurs décident de l'agrandissement du couvent-hospice, ce qui nécessite la destruction du corps de bâtiment central et de l'aile est, construits en rez-de-chaussée. Ces aménagements introduisent dans un bourg rural une architecture et des matériaux (ciment, béton) représentatifs d'une époque mais sans lien avec le bâti local, qui modifient son identité. Le bâtiment réservé aux employées, qui faisait face aux bâtiments anciens, est élargi et surélevé de deux niveaux vers 1953 (?). Dans son prolongement, un immeuble de trois étages (G), dit pavillon Notre-Dame, est construit après destruction du premier réfectoire. La première pierre est posée et bénie le 27 mai 1957.

En 1958, les sœurs font appel à Jacques Fouquet, architecte à Château-du-Loir, pour la construction d'une chapelle (C) consacrée le 14 octobre 1961 par Paul Chevalier, évêque du Mans. Le 9 octobre 1961 baptême et bénédiction par le père Félix, offerte par l'abbé Roger, aumônier de l'association Saint-Thomas d'Aquin du Havre.

Une maison d'accueil (G) qui fit ensuite office de pavillon pour l'abbé capucin, aumônier, est construite en 1966-1967 (rez-de-chaussée : bureau, salle de réunion, 2 chambres, office et WC, étage : 3 chambres, cabinet de toilette, WC). Il y avait aussi une buanderie avec séchoir et une petite serre.

En 1991, une première directrice laïque gère la maison de retraite. En 1994, ne pouvant faire face à l'adaptation des locaux pour répondre aux normes pour l'accueil des personnes âgées et handicapées, la congrégation décide de se désengager de son activité à La Chapelle-Gaugain. L'Association Nationale d'Action et d'Insertion Sociale (ANAIS) reprend la gestion de la mission. En 1998, la commune rachète les terrains et les bâtiments de l'ancienne structure des sœurs. De 1998 à 1999 est construite l'actuelle résidence, propriété de Sarthe Habitat, sur l'ancien potager de la maison de retraite des sœurs franciscaines.

En 2004, le conseil municipal revend les bâtiments des sœurs à un particulier, qui les revendra à son tour quelques années plus tard. Une résidence de retraite supplémentaire est achevée en 2014 sur un terrain en contrebas de l'ancien presbytère.

Le mercredi 29 avril 2015, la place de la Poste de La Chapelle-Gaugain est rebaptisée place des Sœurs-Franciscaines.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle, 3e quart 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Fouquet Jacques
      Fouquet Jacques

      Jacques Fouquet (1908-après 1977), architecte expert à Château-du-Loir (Sarthe). Fils d'Émile Fouquet, architecte expert à Château-du-Loir, dont il reprend le cabinet. Associé à son père Émile Fouquet, dont il reprend le cabinet. Adresse : 11 place de l’Hôtel-de-Ville, puis 6 rue Gendron (1960). Exerce de 1932 à 1977. Inscrit à l'Ordre des architectes, circonscription d'Angers (1946).

      Architecte de l'agrandissement et du réaménagement du couvent-hospice des Sœurs franciscaines Servantes de Marie de La Chapelle-Gaugain, 3e quart 20e s.

      Architecte agréé Reconstruction : AN, 19771065/101 n° d' agrément : 3431.

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Jusque durant la décennie 1980 (avant la création d'une nouvelle maison de retraite laïque), le couvent-hospice était composé de deux bâtiments anciens mitoyens (A et B), de la chapelle (C), des bâtiments de dortoirs (D, E et G), d'une maison d'accueil puis destinée au père capucin, aumônier des sœurs (H) et de la ferme du couvent (F).

Le bâtiment A s'élève sur un étage, le bâtiment B sur deux étages. Ils sont desservis pour le premier étage par un même escalier central, droit, en charpente. Ces bâtiments logeaient les pensionnaires du couvent, veillées par une sœur à chaque niveau.

Les bâtiments D, E et G sont à étage. Il s'agissait également de dortoirs. Le bâtiment de ferme (F) était formé d'un alignement d'écuries. Les poulaillers ont disparu. Au-delà s'étendait un jardin potager. Les bâtiments conventuels appartiennent maintenant à différents propriétaires privés, et un Ehpad s'est développé en contrebas.

  • Murs
    • silex moellon enduit
    • calcaire moellon enduit
    • brique
    • béton
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune

Bibliographie

  • Appelées à servir Les Franciscaines Servantes de Marie, Blois, 1993 ; 34 p.

  • DE VANNES, Ladislas (O.M.C). Une fondatrice, une fondation. La Mère Marie Sainte-Claire. LesFranciscaines Servantes de Marie. Blois, 1907 et 1921.

  • VERRIER, Philippe. Sœur et servante Marie-Virginie Vaslin Fondatrice des Franciscaines Servantes de Marie. D’après l’ouvrage du père capucin Ladislas de Vannes. Blois : Robisa, 2002.

Documents figurés

  • Plan masse du couvent, s.d. [1958 ?], Jacques Fouquet architecte à Château-du-Loir. (Collection particulière).

  • Aménagement de 4 chambres dans l'ancienne chapelle [oratoire], 16 décembre 1961, Jacques Fouquet architecte. (Collection particulière).

  • Bâtiment neuf sur le VO1, projet de construction d'un 2e étage, vers 1961. (Collection particulière).

  • Plan : réfectoire et dortoir, vers 1961. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013, 2014
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays Vallée du Loir
Aquilon Stéphanie
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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