La construction d'un nouveau presbytère est envisagée à la suite de fortes dégradations des anciens bâtiments situés 3 rue de la Mairie. L'architecte angevin Auguste Beignet est désigné pour accompagner le projet de réhabilitation ou de reconstruction. Parmi les trois propositions exposées, c'est le projet de construction de nouveaux bâtiments qui est adopté par la commune en 1875, motivé par le désir du curé de disposer de davantage d'espace. L'emplacement choisi pour la construction du nouveau presbytère se situe au lieu-dit le "verger", ancien verger du château de Montjean, et ancien site d'exploitation de mines de charbon possédant des puits et galeries. Un rapport du 7 et du 12 décembre 1876 de l'ingénieur Gartineau de Bagnières-de-Bigorre, approuve les travaux de construction à cet emplacement, considérant que le sol rocheux en "pierre carrée" est assez solide pour accueillir des fondations et que les galeries passant à plus d'une trentaine de mètres de profondeur sous la future construction sont stériles.

Le devis du 1er avril 1876 estime le total des dépenses à 32 841 francs, dont 27 880 francs pour la construction du presbytère, 1 974 francs pour les servitudes, 1 492 francs de travaux imprévus et 1 492 francs d'honoraires. Il est approuvé par le préfet en janvier 1877. L'adjudication des travaux est attribuée à l'entrepreneur Jean-Baptiste Rabjeau lors de la commission du 8 mars 1877, approuvée par le Préfet le 14 du même mois. Les travaux sont financés à hauteur de 20 000 francs par la commune qu'elle doit verser à la fabrique, qui s'engage elle à couvrir le restant des dépenses. La réception définitive du presbytère et de ses servitudes a lieu le 9 mai 1879 en présence de François Sécher, trésorier de la fabrique, et de François Plumejeau, Étienne Trottier, Marie Delaunay, membres de la fabrique. Cependant, la réception est refusée par la commune en raison du non-respect du devis initial engagé : le décompte des travaux s'élève à 44 987 francs au lieu des 32 841 francs annoncés. Des poursuites judicaires sont engagées entre la fabrique, l'entrepreneur et la commune jusqu'en 1881 avant que ce projet ne soit clôturé.

Au XIXe siècle, le presbytère se composait au rez-de-jardin d'une buanderie, d'un bucher et de toilettes. Au rez-de-chaussée, d'un parloir, d'une salle de conférence, d'une salle à manger, d'une cuisine ainsi que d'une petite chambre de domestique et d'une laverie. À l'étage carré, de la chambre du curé, de la bibliothèque, d'un cabinet, des appartements du premier et du deuxième vicaires, et de deux chambres supplémentaires.

Le bâtiment abrite la mairie depuis 2007.