La terre du Haut-Plessis appartenait au XVIe siècle à la famille Guesdon, dynastie d'officiers et de magistrats angevins. C'est peut-être à Julien Guesdon, fervent catholique, attaché au service du duc de Mercœur, chef de la Ligue en Anjou, qu'il convient d'attribuer la partie la plus ancienne du logis, au nord, percée d'embrasures de tir adaptées à l'arquebuse. En 1661, la terre passe dans la famille Hameau. On doit à François Pierre Hameau la construction de la chapelle, située au sud-ouest de l'enclos, consacrée le 19 février 1727, et peut-être celle de la maison de plaisance. À la fin du XVIIIe siècle, Les Affiches d'Angers l'évoquent comme l'une des plus jolies maisons de la province. Rachetée en 1808, la propriété est restaurée par Pierre François Guignard, peut-être sous la direction de l'architecte Louis François, sit François père, dont le nom apparaît dans plusieurs actes notariés. Durant le XIXe siècle, le Haut-Plessis appartient à plusieurs maires de Bouchemaine dont l'imprimeur angevin Louis-Olivier Fourrier, maire de la commune de 1834 à 1837. L'ancien grenier à sel de la Pointe-Ruzebouc, un temps annexé au domaine et ayant servi de pressoir et de cellier, a été donné à la paroisse en 1961 par les propriétaires pour être aménagé en chapelle. Elle fut bénite, sous le vocable de Notre-Dame de Ruzebouc, par Mgr Veuillot, le 10 mars 1961. Sa cloche provient de la chapelle de la Gaudrée.