Située sur la rive nord de la Loire, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers, la commune de Savennières s'étend actuellement sur une surface de 21 km² et comporte 1316 habitants (2013). Le périmètre actuel de la commune est le fruit de deux modifications successives de ses limites : le rattachement de la paroisse d’Épiré en 1795, puis le détachement de la Possonnière en 1851 qui devient une commune nouvelle. Le territoire de Savennières possède une histoire riche, dont témoignent encore l'architecture de son église du Xe siècle et le nombre important de ses manoirs et châteaux. La commune est par ailleurs au cœur d'un vignoble réputé (172 ha) dont une appellation d'origine contrôlée porte le nom.

Le vicus Saponaria est mentionné dès le VIIe siècle dans la Vie de saint Maurille. Dès au moins 852, une église existait dans le bourg puisque le comte de Nantes, Lambert II, s'y fit inhumer.Vue de l'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Romain. La paroisse appartenait à l'abbaye Saint-Serge d'Angers qui y avait fondé un prieuré régulier dédié à saint Romain vraisemblablement situé non loin de l'église actuelle, dédiée à saint Pierre. Son enclos attenait vers l'est et vers le sud à la "maison" de la Guerche, propriété de la famille de Savennières, détentrice de la seigneurie au XIe siècle. Les vestiges du château de la Roche aux Moines, élevé dans les premières décennies du XIIIe siècle par Guillaume des Roches, sur le coteau, en amont de la Loire, témoignent de la situation stratégique du territoire. Relevant de la châtellenie d'Angers, l'édifice constituait un verrou sur la Loire, principal axe de communication de Nantes à Angers.

Bénéficiant d'une géologie singulière et d’une orientation privilégiée, le coteau de Savennières a été, dès au moins le Moyen Âge, propice à l'exploitation de la vigne. Aux XVIe et XVIIe siècles, le développement du commerce et l'économie spéculative autour du vin font se multiplier les nouvelles propriétés. À la Roche aux Moines notamment, le bas du coteau voit ainsi fleurir aux XVIIe et XVIIIe siècles de nombreuses maisons de maître pourvues de planches de vigne et d'un pressoir. Le coteau de la Roche-aux-Moines.Au XIXe siècle, souvent rebâtis ou modernisés, châteaux, manoirs et maisons de maître se transforment en demeures de plaisance auquel est bien souvent adjoint un parc paysager.

Comme à Bouchemaine, l'habitat groupé des bords de rives (bourg de Savennières, écart de la Roche-aux-Moines, bourg d'Épiré), contraste avec celui du plateau. Ce dernier est ponctué de plusieurs grands domaines (la Bizolière, la Forestrie, les Grifferaies), souvent de fondation médiévale mais modernisés aux époques modernes et contemporaines, auxquels sont associées une ou plusieurs métairies. Entre ces derniers s'intercalent quelques écarts : les Durelleries, les Gourgeauderies.

La vigne constitue l'une des principales ressources économiques de Savennières. Après avoir périclitée dans les années 1960-1970, celle-ci est aujourd'hui en pleine expansion. Les céréales, l'élevage bovin et l'horticulture composent les autres activités de la commune, dont 70 % des actifs travaillent néanmoins à Angers et dans son agglomération.