Dossier collectif IA49010809 | Réalisé par
Durandière Ronan (Contributeur)
Durandière Ronan

Chercheur auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire.

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  • enquête thématique départementale, Confluence Maine-Loire
Hôtel de voyageurs, auberge, restaurant, débit de boissons de la confluence Maine-Loire
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
  • (c) Archives départementales de Maine-et-Loire

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, auberge, restaurant, débit de boissons
  • Aires d'études
    Confluence Maine-Loire

Si les premiers guides à destination des voyageurs signalent les principaux "sites à voir", aucun n'aborde dans les différents circuits les questions de l'hébergement et de la restauration. C'est ce à quoi tentera de remédier Le Vrai Guide illustré de l'Anjou, publié en 1895 à l'occasion de l'exposition nationale d'Angers. La problématique de la location est difficile à appréhender. Les journaux locaux signalent dès la fin du XVIIIe siècle des maisons de campagne "à louer", et bon nombre de citadins ont eu recours à ces offres. On peut penser qu'au siècle suivant la location d'une maison particulière, ou d'un étage chez l'habitant, a été une pratique courante. La présence d'une entrée indépendante à l'étage, accessible par un escalier extérieur, en est parfois un indice, comme à la villa Bellevue, 5 rue du Port-Boulet à la Pointe.

Les premiers touristes ont pu en outre s'appuyer sur un important réseau d'auberges, de restaurants et de débits de boissons. Un inventaire signale en 1858 quarante-sept "cafés, cabarets et autres débits de boissons" sur le territoire. Ce chiffre est légèrement inférieur dans l'Annuaire statistique, administratif et commercial de Maine-et-Loire de 1905, qui référence trente-cinq établissements.

En 1905, la commune de Bouchemaine semble la mieux pourvue. Elle compte trois hôtels principaux : La Boule d'or, situé place de Ruzebouc à la Pointe, Le Chêne vert - Chez Germain, rue du Ronceray, dans le bourg, et Le Soleil levant - Chez Cosneau en front de Maine. Elle propose également six auberges tenues par différents propriétaires : Au Bœuf couronné à Pruniers, tenu par Béziau, "où l'on sert à boire et à manger" et où l'on peut pratiquer le jeu local, la boule de fort, Chez Joubert, place de Ruzebouc, où l'on sert des spécialités de matelotes et de fritures, Au Croissant, dans le bourg de Bouchemaine, chez la veuve Beaujean-Germain, chez Cheignon et chez Meunier, avenue de la Gare. Enfin, Charles Tessier tient dans un bateau en bord de Loire, au lieu-dit La Rive, une célèbre guinguette où sont servies "fritures et matelotes"

Avec Bouchemaine, Sainte-Gemmes-sur-Loire est le principal lieu de villégiature de la confluence. Si la commune n'accueille pas d'hôtel de voyageurs, elle compte en 1905 neuf auberges réparties pour moitié entre le bourg et le village de Port-Thibault. Savennières possède en 1905 un hôtel de voyageurs, Le Lion d'or, et quatre auberges dont l'une est pourvue d'un café avec billard. Au pied du coteau de la Roche-aux-Moines, la gare des Forges accueille également une buvette, et Béhuard a aussi son hôtel. Plus en retrait de la zone "touristique "la commune de Denée, bien que dépourvue d'hôtels, compte huit auberges. La petite commune de Saint-Jean-de-la-Croix, quant à elle, en possède deux.

Le guide de voyage culinaire de Curnonsky et Marcel Rouff, La France gastronomique, publié en 1921 pour l'Anjou, signale le restaurant Chez Joubert, place de Ruzebouc à la Pointe, et Le Pavillon bleu, à Sainte-Gemmes-sur-Loire.

L'hôtel-restaurant Le Pavillon bleu à Sainte-Gemmes-sur-Loire. (AD Maine-et-Loire ; 6 Fi 4243).L'hôtel-restaurant Le Pavillon bleu à Sainte-Gemmes-sur-Loire. (AD Maine-et-Loire ; 6 Fi 4243).

En ce début de siècle, ces deux établissements sont sans doute les plus réputés du secteur et se disputent avec quelques restaurants angevins les louanges du célèbre critique gastronomique. Créé en 1900, le guide Michelin recense les restaurants à partir de 1923 et ne distingue les bonnes tables qu'à partir de 1926. En 1934, deux établissements de la confluence détiennent une étoile : Le Pavillon bleu, déjà cité, et La Prévôté à la Pointe.

La terrasse de la Prévôté à la Pointe vers 1930.La terrasse de la Prévôté à la Pointe vers 1930.

  • Période(s)
    • Principale : Epoque contemporaine

Documents d'archives

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; série 43 M 8. Débits de boissons. Application de l'article 9 de la loi du 17 juillet 1880 sur les débits de boissons. Date de l'enquête : 1913.

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; série 43 M 9. Débits de boissons. Contributions indirectes. Relevé par commune du nombre de cafés, de cabarets et autres débits de boissons à consommer sur place au 1er avril 1858.

Bibliographie

  • BOISSON, Didier, MARCILLOUX, Patrice. Un patrimoine culinaire angevin ? in L'Anjou à table ! Archives d'Anjou, mélanges d'histoire et d'archéologie angevines, n° 16, 2013.

    p. 219-236
  • CURNONSKY, Maurice, ROUFF, Marcel. La France gastronomique, guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises. L'Anjou. Paris, F. Rouff, 1921.

    p. 9
  • MARAIS, Jean-Luc. Les sociétés d'hommes : histoire d'une sociabilité du 18e siècle à nos jours, Anjou, Maine, Touraine. Vauchrétien : I. Davy, 1986, 203 p.

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Durandière Ronan
Durandière Ronan

Chercheur auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire.

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