Dossier d’aire d’étude IA49010606 | Réalisé par ;
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Présentation du patrimoine industriel de la commune de Saint-Macaire-en-Mauges
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  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de Communes Moine et Sèvre
  • Adresse
    • Commune : Saint-Macaire-en-Mauges

La commune de Saint-Macaire-en-Mauges est située au sud-est des Mauges, à proximité de l'axe routier Nantes-Cholet. Elle connaît dans la seconde moitié du XIXe siècle, une stagnation de la population, conséquence de la crise du textile et de la guerre de 1870 (2191 habitants en 1871, 2184 habitants en 1911). Du passé textile de la commune (en 1887, d'après la monographie de la commune par J. Spal, 700 habitants vivent du tissage) il ne reste que quelques rares maisons de tisserands. Au XXe siècle, la commune connaît une croissance démographique importante (2 473 habitants en 1921, 2 512 habitants en 1936, 3 486 habitant en 1968) grâce au développement de l'industrie de la chaussure. Les premiers ateliers sont créés en 1879 pour l'entreprise Doizy, future Macairoise et entre 1882-1883 pour l'entreprise Hy qui deviendra la SAC (étudiée). Elles connaissent un succès rapide et font de nombreux émules : l'usine de chaussures Pasquier, en 1898 (étudiée) ; l'usine de chaussures Barbary, en 1912 ; l'usine de chaussures Huchon, en 1919. L'industrialisation de Saint-Macaire-en-Mauges est favorisée par l'ouverture en 1889, de la ligne Beaupréau-Cholet "Le Petit-Anjou", voie métrique exploitée par la Compagnie des Chemins de fer d'Intérêt Local de l'Anjou, puis par La Société Générale des Chemins de Fer Économiques (fermée en 1948). À partir de la fin du XIXe jusque dans les années 1980, l'industrie est dominée par le secteur de la peausserie et de la chaussure. À titre d'exemple, vers 1950 Saint-Macaire-en-Mauges compte 39 usines de chaussures, une saboterie (saboterie Branger) et deux maroquineries-bourrelleries (maroquinerie de Marcel Doizy). L'industrie de la chaussure est représentée par de petites unités de production, avec une dizaine de salariés, et par des usines de plus grande ampleur tel le groupe SAC qui emploie entre 1968 et 1973 jusqu'à 1 300 personnes. Les autres secteurs sont sous-représentés par rapport aux autres communes. C'est le cas de l'agroalimentaire (moulin de Grimault situé sur la Moine). Deux carrières de granite rose sont également exploitées au cours du XIXe et XXe siècle (au Grand-Bois-Girard et la Varenne). L'exception est l'entreprise Chupin-Vigneron (étudiée), qui connaît un développement important dans des secteurs d'activités diverses (transport, carrière, terrassement, promotion immobilière) et qui a employé au début des années 1970 jusqu'à 600 salariés (toujours en activité sous le nom de Direction Régionale du Groupe NGE-Guintdi). Aujourd'hui, la commune de Saint-Macaire-en-Mauges compte 6 608 habitants (recensement de 2007). Malgré une crise dans le secteur de la chaussure depuis les années 1970, quatre usines de chaussures (Établissement Pindière, FPM (anciennement SAC), Podo Orthese, Techniservice) et deux dans la peausserie (Accessoire Choletais, Sté AARHUS). L'industrie s'est cependant diversifiée dans de nouveaux secteurs : le textile (groupe Zannier), la métallerie (Ets Delaunay), la fabrication de meuble (Barbeau, Ste AKAZE).

Le patrimoine industriel de Saint-Macaire-en-Mauges est caractérisé par un aggloméra d'unités de production situées dans le centre bourg, perceptible notamment grâce aux emblématiques toitures en shed. A ces unités de productions visibles s'ajoutent de multiples ateliers plus modestes, et pour certains difficilement repérables par l'observation de terrain car repris ou transformés en maison d'habitation. Enfin il faut souligner le nombre important de logements, connexes à l'activité industrielle (maisons ouvrières et maisons d'industriels), construits notamment au cours de la période 1930-1960, et dont certains présentent un intérêt architectural remarquable. Entre 1879 et 1938, le centre bourg compte ainsi 26 unités de production dont les plus imposantes sont les usines SAC, Repussard-Chupin et Pasquier. Malgré plusieurs destructions (la Macairoise, entreprise Chupin-Vigneron) ces témoignages architecturaux subsistent encore pour la plupart. Certains ont été réhabilités en maison d'habitation (usines de chaussures Repussard-Chupin, Collaisseau, Gerfault-Durand), ou accueillent encore une activité économique (usine Pasquier, la SAC, reconvertie en club de fitness). Au cours des années 1960-1970, plusieurs sites s'installent en périphérie du bourg de Saint-Macaire-en-Mauges dans de nouveaux locaux, modernes et spacieux et, pour certains, non dépourvus d'intérêt architectural (SAC et entreprise Chupin-Vigneron). Depuis les années 1980, les nouvelles usines s'installent dans les zones industrielles (Pindière, groupe Zannier). Elles sont pour l'essentiel des parallélépipèdes en tôle n'ayant pas fait l'objet d'un traitement architectural particulier.

Documents d'archives

  • AD, Maine-et-Loire. 3P4/315/1. Cadastre de Saint-Macaire-en-Mauges, 1834.

    Archives départementales de Maine-et-Loire, Angers : 3P4/315/1

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • BULARD, Jérôme, MARTIN, Hubert, Le patrimoine des Mauges, Carrefour touristique et culturel des Mauges, 1987.

  • CHENE, René. Les débuts du commerce et de l'industrie de la chaussure dans la Région de Cholet. Herault Imprimerie-édition, 1980.

    p. 126
  • FIOLLEAU Robert, FILLAUDEAU Jean, DEVECHE Pierre et al. Histoire de l'industrie de la chaussure de 1879 à 1939. Mémoires Macairoises, n° 12, Juin 2003.

    n° 12, pp. 24-28
  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

  • PLUMEJAULT René. 1897 : création de la Société Anonyme de Chaussures. Mémoires Macairoises, n° 1, avril 1997.

    n° 1, pp 1-2
  • PLUMEJAULT René. 1897 : création de la Société Anonyme de Chaussures (analyse). Mémoires Macairoises, n° 2, décembre 1997, pp. 3-9.

    n° 2, pp. 3-9
  • PLUMEJAULT René. Le granit. Mémoires Macairoises, n° 7, avril 2000, pp. 1-11.

    n° 7, p. 1-11
  • PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou. Edition H. Siraudeau et Cie, Angers, réed. 1996, Volume 4.

  • TOSITTI, Guillaume. Naissance et développement de l'industrie de la chaussure dans le Choletais vers 1875 à 1939. Mémoire de DEA, sous la direction de M. Jean-Clément Martin, Université de Nantes, septembre 1993.

  • Accès internet :<URL : http : //www.observatoire.pays-des-mauges.com/home/home.php.>. Observatoire du pays des Mauges, 2005.

Documents figurés

  • Archives départementales de Maine-et-Loire. S C 24 99. Atlas cantonal de l'arrondissement de Cholet, 1877.

    Archives départementales de Maine-et-Loire, Angers : S C 24 99

Annexes

  • Présentation des industries de Saint-Macaire-en-Mauges, à partir de l'état des lieux du patrimoine industriel bâti
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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