Dossier collectif IA49010623 | Réalisé par ;
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Maisons ouvrières de Saint-Macaire-en-Mauges
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  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    logement d'ouvriers
  • Aires d'études
    Communauté de Communes Moine et Sèvre

L'industrie de la chaussure apparaît à Saint-Macaire-en-Mauges à la fin du XIXe siècle. Les premiers ateliers emploient une main-d'œuvre locale, généralement d'anciens tisserands. Cette industrie connaît un succès grandissant au début du XXe siècle. L'augmentation du nombre des ateliers et du volume de la production oblige les industriels à faire appel à une main d'œuvre extérieure. Se pose alors la question du logement pour ces nouveaux Macairois. Pour répondre aux besoins de cette nouvelle population certains industriels comme Henri Doizy (fondateur de la Macairoise), René Mary (directeur de la Société Anonyme de Chaussures-SAC), Auguste Repussard et George Chupin (Repussard-Chupin) construisent au début du XXe siècle plusieurs ensembles de maisons ouvrières situés dans le centre bourg et généralement à proximité des usines. Ainsi est identifié un groupe de maisons rue de Bretagne (57, 59, 61, 63), rue Jeanne d'Arc (10, 12, 14, 16, 20, 24), rue Victor Hugo (24, 26, 28, 30) et rue Montmartre (18, 20, 22, 24, 26, 28, 30, 32) construit par la SAC, un second groupe rue des Dames (5, 7, 9, 11, 13, 15, 17) et rue Choletaise (50, 52, 54, 56, 58) construit par la Macairoise. Outre ces deux groupes, une série de maisons a été identifiée rue d'Anjou (32, 34, 36, 38, 40, 42) probablement construite par l'entreprise Repussard-Chupin. Ces maisons sont construites selon le même modèle de la barre horizontale répondant à des soucis d'économie. Il faut ensuite attendre les années 1960 pour que les industriels développent de nouveaux programmes architecturaux à destination de leurs ouvriers. La seconde moitié du XXe siècle est marquée par plusieurs politiques nationale et communale facilitant l'accès à la propriété pour des personnes modestes. Ainsi, nombre d'ouvriers de Saint-Macaire-en-Mauges vont accéder à la propriété à l'occasion de programmes de lotissements publics. Des programmes de lotissements privés continuent d'être réalisés dont certains par des industriels. Ainsi, 10 lotissements sont repérés, commandités par des industriels et construits entre 1953 et 1980. Ces opérations comprennent la construction de locatif et la viabilisation de terrains. Dans ces deux cas, aucune source ne permet de savoir si ces opérations sont destinées à leurs ouvriers respectifs ou s'il s'agit d'opération financière (Le Lotissement Gambetta, 10 mars 1958, Coiffard-Pasquier et SA Pasquier Frères ; Lotissement La Fontaine, 1969, Chupin et Sté Anjou Platio ; Lotissement Le champs du bois vert, 1958, Chupin-Vigneron). Seul le lotissement Bel-Air (étudié) commandité par la Société Chupin-Vigneron à l'architecte André Wogenscky en 1960 est destiné aux employés de cette même entreprise.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

Le modèle de la barre horizontale Ces maisons ouvrières constituent un ensemble de petites barres construites sur le même modèle. Elles se situent toutes légèrement en retrait par rapport à la voie, créant un petit espace délimité par un muret de brique, avec en fond de parcelle un jardin. Les logements sont construits en moellons avec enduit et de la brique en second œuvre. L'ensemble est couvert de toitures à longs pans, en ardoise. Chaque logement était constitué de deux pièces et d'un grenier qui peut être ouvert par une lucarne offrant ainsi une pièce supplémentaire. Un soin est apporté au décor avec l'utilisation de la brique (pour les encadrements de baies, les chaînes d'angles harpées, les corniches) et la présence de lambrequin pour les lucarnes. Nombre de ces maisons ont été modifiées a posteriori rompant ainsi l'unité de ces barres (modification des ouvertures, aménagement des combles, ajout d'extensions côté jardin). Les lotissements Les lotissements comprennent des maisons construites selon différents modèles (pavillon individuel, maison mitoyenne), sans unité architecturale. Cependant chacun de ces lotissements se différencie des premières maisons ouvrières par son confort. Ainsi, ces maisons se composent au minimum d'une cuisine, d'un séjour, de deux chambres, d'une salle de bain, d'un sanitaire, d'un garage et d'un jardin d'agrément et non plus seulement d'un potager. Ainsi on distingue des maisons à quatre (Lotissement Gastond Chalonnais et Macairoise, rue du Maréchal Leclerc), deux (Lotissement du moulin Vigneau, rue du Maréchal-Juin) ou une habitation (Lotissement Gambetta). Elles sont de plain-pied ou sur deux niveaux (un niveau de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé ou un rez-de-chaussée avec un étage carré). Les toitures sont à longs pans ou à croupe, couvertes en tuiles creuses ou tuiles mécaniques. Ces maisons possèdent peu de décor à l'exception de solins ou d'encadrements des baies. Le gros œuvre est en matériaux composites, recouvert d'un enduit. Ces maisons ne font pas l'objet de recherche architecturale particulière à l'exception du lotissement Bel-Air (étudié), qui est une expérimentation de l'architecte André Wogenscky du principe de la "Maison Extensible" ou MEX, adaptation du concept de l'unité d'habitation au logement individuel. Intérêt Saint-Macaire-en-Mauges comporte de nombreuses maisons ouvrières principalement liées aux industries de la chaussure. Selon la période chronologique, ces maisons prennent la forme de barre continue (début XXe siècle) ou de lotissement (seconde moitié du XXe siècle). Le dernier modèle se distingue par l'augmentation de l'espace (parcelle et habitat), la recherche du confort et les modifications des modes de vie (garage, jardin d'agrément).

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 0
    • repérée 0
    • étudiées 2

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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