Dossier d’œuvre architecture IA49010604 | Réalisé par ;
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Société BTP Chupin-Vigneron, 94 rue Choletaise, Saint-Macaire-en-Mauges
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
  • Commune Saint-Macaire-en-Mauges
  • Adresse 39, 41, 80, 90, 94 rue Choletaise , 1, 3 rue du Longeais
  • Cadastre 2009 AE 872, 287, 860, 221, 793, 375 ; AI
  • Dénominations
    ensemble industriel
  • Précision dénomination
    Activité d'extraction, de terrassement, de transport, promotion immobilière et de port de plaisance, aménagement d'espaces verts
  • Appellations
    Société Chupin-Vigneron, Société Chupin, Société Choletaise de Travaux Public, Société d'Etudes et de Réalisation de Travaux Publics, Direction Régional Ouest
  • Parties constituantes non étudiées
    garage, bureau

En 1928, Louis Chupin fait appel à son beau-frère, Armand Vigneron pour gérer sa nouvelle entreprise de "roulage", comprenant un cheval et sa charrette. En 1931, ils s'associent pour fonder la SARL "Chupin-Vigneron" gérée depuis leurs habitations rue Choletaise (39 et 41). Rapidement, ils diversifient leur activité avec l'exploitation de plusieurs carrières sur le territoire (La Colle à la Renaudière, Jousselin à Montrevault, Argencie puis la Gouberte à Saint-André-de-la-Marche). En 1939, l'entreprise est florissante et compte 55 ouvriers. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'activité est réduite au seul transport. Après le déménagement de Louis Chupin dans sa villa rue Espetven (étudiée), sa maison est réhabilitée en bureaux auxquels sont ajoutés des garages et un atelier de réparation. Après le décès, en 1949, de Louis Chupin, ses fils Jean et Louis (Jean Chupin quitte l'entreprise en 1969) reprennent l'affaire avec Armand Vigneron. L'entreprise profite pleinement des Trente Glorieuses et de nombreuses commandes publiques. Entre 1955 et 1956, l'entreprise s'installe sur le site de l'ancien marché à bestiaux dans un bâtiment aujourd'hui modifié. Un projet non réalisé de bâtiment abritant des bureaux avait été dessiné en 1960, par l'architecte André Wogenscky. En 1963, après le départ en retraite d'Armand Vigneron, la société prend le nom de "société Chupin". L'entreprise continue son extension avec le développement de nouveaux secteurs et la création de plusieurs filiales. Ainsi la société "Carrières et Travaux publics" développe l'exploitation de nouveaux sites d'extraction (Quatre Étalons à Saint-André-de-la-Marche, Pierre Bise à Beaulieu, Saint-Herblain - 44, Sillé-le-Guillaume - 72, d'Étavaux - 14, et le traitement des graviers du plan d'eau d'Angers), le terrassement et l'aménagement ou la réfection de routes. À partir de 1968, le secteur des travaux publics se ralentit, l'entreprise s'engage alors dans la promotion immobilière (fondation de la société "Chupin Immobilier" en 1970). L'entreprise participe entre autres aux opérations de lotissements de la Girardière à Cholet, d'Eventard à Ecouflant, de Pruniers à Bouchemaine et Gesvrine à Nantes, et de plusieurs lotissements à Saint-Macaire-en-Mauges, dont les lotissements : "La Fontaine" (1972), "Le chant des Alouettes" (1971), "Moulin Vigneau" (1973) et "Bel-Air" construit en 1970 par l'architecte Wogenscky pour les employés de l'entreprise. La société assure également via la création de "Chupin Marine" la réalisation et la commercialisation de ports de plaisance, dont celui l'Herbaudière à Noirmoutier et de Port-Joinville à l'Ile d'Yeu. À ces trois premières filiales s'ajoute celle consacrée aux espaces verts. À son apogée, au début années 1970, l'entreprise compte 600 salariés répartis sur quatre sites (Nantes, Cholet, Angers, Saint-Macaire-en-Mauges) mais aussi sur de nombreux chantiers en France et à l'étranger (Lybie). Le siège social est basé à Saint-Macaire-en-Mauges dans de nouveaux locaux construits entre 1969-1970 par le cabinet Bodreau, formés par quatre blocs, dont il ne reste qu'un exemple (bloc C, actuel cabinet notarial situé au 90 rue Choletaise). Ces blocs abritaient la direction, l'administration, les bureaux d'études BTP et immobilier, le laboratoire des sols et carrières et les directions de chacune des filiales. Un autre bâtiment destiné à accueillir les bureaux Chupin-immobilier est construit entre 1969 et 1970 (actuel Bâtiment 1 du Groupe Zannier), par le cabinet Yves Barbier et Pierre Saunier. L'entreprise connaît des problèmes importants de trésorerie qui entraînent la vente des sites d'extraction. En 1978, l'entreprise belge, la SEMICO, reprend la société, qui devient la SCTP, "La Société Choletaise de Travaux Public". Un an après l'entreprise dépose le bilan. La STCP est reprise par l'entreprise "Cochery-Bourdin-Chaussée", qui crée sa filiale de terrassement "SERTP- Société d'Études et de Réalisation de Travaux Publics", basée au 80 rue La Choletaise, sous la direction de Daniel Corne. La SERTP, en 1981, fait construire par l'architecte Marc Delanoy, un atelier et des bureaux (détruits en 2008) et en 1987, un bâtiment de stockage. En 1990, l'entreprise "Cochery-Bourdin-Chaussée" se sépare de sa filiale. Daniel Corne en reprend alors la majorité des actions. En 2000, la SERTP entre dans le groupe "Générale Routière" et devient une filiale du Groupe Guintoli (Arles), sous le nom de "Direction Régionale Ouest" à laquelle est intégrée la filiale "Région Ouest Guintoli", aujourd'hui regroupée sous la hoding NGE. La Direction Régionale de l'Ouest s'installe sur le même site dans de nouveaux locaux construits en 2008, par l'architecte Jean-Paul Marchand.

Le bâtiment situé à l'emplacement de l'actuel rond point Beau-Soleil, se compose d'un rez-de-chaussée comprenant bureaux, vestiaires, garage et d'un demi-étage offrant une zone de stockage. Il a été fortement modifié à l'occasion de l'aménagement du rond-point Beau-Soleil ; sa partie Est a été tronquée et sa façade totalement modifiée lors de l'installation du garage Fiat. Au nord-ouest se trouvent d'anciens garages aujourd'hui occupés par l'entreprise Couteau. En 1970, quatre blocs de plan carré, reliés les unes aux autres, sont érigés pour abriter le siège social de la société Chupin au 90 rue Choletaise. Ils sont construits en béton armé et couverts d'un toit terrasse. L'accès principal se fait par le bloc central (D). Chacune des façades est rythmée par le quadrillage bicolore des baies aux menuiseries blanches et de leurs allèges rouges. Le bâtiment situé au 94 rue Choletaise, abritant des bureaux, est au rez-de-chaussée avec sous-sol (chaufferie et archives). De plan rectangulaire, il est construit en béton avec enduit. Les façades sont rythmées par de nombreuses ouvertures verticales. Les accès sont soulignés par un prolongement de la toiture en terrasse. La silhouette de ce bâtiment a été fortement transformée avec l'ajout de bardage métallique et la modification de certaines ouvertures. Au 80 rue Choletaise, se situe un ensemble de bâtiments correspondant à l'actuel Direction Régionale de l'Ouest. Au nord-ouest se situent deux bâtiments de plan rectangulaire, destinés à abriter des garages et un atelier de réparation. Couverts d'un toit à longs pans, ils sont construits sur une ossature métallique, avec remplissage en parpaings ou en bardage métallique. Au nord-est, est édifié un bâtiment de plein pied à usage de bureaux, dont la forme dessine un plan un H. Construit en béton avec enduit, il est couvert d'un toit terrasse débordant. Il est détruit en 2008, à l'occasion de la construction du nouveau siège de la Direction Régionale de l'Ouest. Il abrite un ensemble de bureaux et de salles de réunion répartis sur un rez-de-chaussée et un étage.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

La Société Chupin-Vigneron a été une des entreprises les plus importantes de Saint-Macaire-en-Mauges, puisque elle a compté jusqu'à 600 employés et a développé de nombreuses activités (transport, extraction, terrassement, promotion immobilière). Cette importance s'est traduite par une emprise foncière forte, même si aujourd'hui, il reste peu d'éléments.

Documents d'archives

  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 10. 978. Permis de construire pour un bâtiment à destination de bureaux et de garages, 1955.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 18. 960. Permis de construire pour un bâtiment à destination de bureaux, par l´architecte Wogenscky, 1960.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : n° 18. 960
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 37.295 et n° 41.164. Aménagement de bureaux et extension d'un atelier de réparation, 1966-1967.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : n° 37.295 et n° 41.164
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 50.153. Permis de construire pour la construction d´un bâtiment à usage de bureaux, par les architectes Yves Barbier et Pierre Saunier, pour la Société Chupin, 1969.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : n° 50.153
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 48.120. Permis de construire pour la construction de bâtiments à usage de bureaux, par l´architecte Bodreau, pour la Société Chupin, 1969.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : n° 48.120
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 87HO157. Permis de construire pour un bâtiment de stockage, pour la SERTP, 1987.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : n° 87HO157
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 80 H082. Permis de construire pour la construction de bâtiments à usage de bureaux et d´atelier, par l´architecte Marc Delanoy, pour la SERTP, 1981.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : n° 80 H082
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. n° 04930106HC392. Permis de construire pour la construction d´un bâtiment à usage de bureaux, par l'architecte Jean-Paul Marchand, pour la Société Guintoli, 2008.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : n° 04930106HC392
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. 5 T2 n° 1781. Permis de construire pour le Lotissement la Fontaine, 1969.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : 5 T2 n° 1781
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. 5 T2 n° 2094. Permis de construire pour le Lotissement Moulin Vigneau, 1973.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : 5 T2 n° 2094
  • AM, Saint-Macaire-en-Mauges. 5 T2 n° 1987. Permis de construire pour le Lotissement Le Chant des Alouettes, 1987.

    Archives communales, Saint-Macaire-en-Mauges : 5 T2 n° 1987
  • Archives de l'association Mémoire Macairoise.

  • Archives privées de la famille Jaillon.

  • Archives privées de la famille Jaillon.

  • Entretien avec Denise Baron, le 26 avril 2010, à Saint-Macaire-en-Mauges.

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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