Dossier collectif IA49010575 | Réalisé par ;
  • patrimoine industriel
  • enquête thématique régionale
Logements d'ouvriers du Groupe Gep
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  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    logement d'ouvriers
  • Aires d'études
    Communauté de Communes Moine et Sèvre

Les ouvriers de Gep Groupe Pasquier ont bénéficié de logements construits par l'entreprise, mais aussi de politiques gouvernementales favorisant le développement de maisons à bas prix. L'importance de l'habitat ouvrier s'explique par l'ampleur du site et par les relations étroites tissées entre l'entreprise et la commune. En effet, deux directeurs ont été maires de Saint-Germain-sur-Moine : Camille Pasquier de 1931 à 1960 et Bernard Pasquier de 1960 à 1976. Ainsi, les premières maisons ouvrières ont été construites en 1930 dans la rue du Bocage (du numéro 2 au 18) suite à la loi Loucheur promulguée en 1928. Il s'agit de neuf maisons dont les ouvriers sont propriétaires. Elles comprennent trois pièces (cuisine, deux chambres) équipées chacune de cheminée. Chaque maison dispose de l'eau courante et de sanitaires dans le jardin. Entre 1952 et 1960, la famille Pasquier réalise le lotissement Beauregard (18-32 rue Beauregard). Huit logements sont tout d'abord commandés par Camille Pasquier à l'architecte Alexandre Bellanger, en 1952. Il s'agit de quatre maisons jumelles (Les Roses, Les Acacias, Les Lilas et Les Iris) comportant chacune quatre pièces (un séjour et trois chambres) et un jardin ; une cour commune arborée (aujourd'hui disparue) était aménagée pour les enfants. Entre 1959 et 1960, René Pasquier et Marie Moreau-Pasquier commandent au bureau détude René Bodreau trois nouveaux logements (12, 14, 16 rue Beauregard). En 1963, la Société civile immobilière du Puits Ragot, gérée par Bernard Pasquier, met en place le projet d'un Groupe d'habitations "Pasquier Lotissement", avec le cabinet d'étude René Bodreau. Dix-sept "logements économiques et familiaux", correspondant à des habitations individuelles de type 3 et 4, sont construits rue de Bretagne (1 à 19) et rue Beaumnoir (1 à 13) auxquels s'ajoute un logement collectif de quatre appartements rue de l'Eraudière (18 à 24). Un projet de lotissement comportant vingt-cinq habitations est commandé un an plus tard par Joséphine Auger, Marie Joseph Pasquier et Jean-Yves Pasquier ; il ne sera pas réalisé. Toujours dans le quartier du Puits Ragot, la commune développe un projet de grande envergure avec le Lotissement du Puits Ragot (28 à 34 rue du Moulin ; 1 à 5 rue Blaise Pascal ; 1 à 21, 2 à 16 rue Edouard Branly ; 1 à 7, 2 à 18 rue Pierre et Marie Curie ; 7 à 13, 2 à 24 rue Pasteur). Un programme de soixante-trois logements est réalisé entre 1966 et 1975 par le bureau d'étude Michel Leger. Il permet le logement ou l'accès à la propriété de nombreux ouvriers, soit par des lots construits directement pour l'entreprise Gep (12 et 14 rue Edouard Branly et 7 rue Pasteur) mais aussi avec des habitations HLM de la société Le Toit Angevin, ou encore par la construction de maisons à prix modeste (les Chalandonnettes) liées au dispositif d'Etat lancé par Albin Chalandon (1969). La Résidence Pélican (34 logements, rue des Pélicans) est aménagée entre 1968 et 1975 par P. Guery. Elle est en partie financée par la loi des 1 % (décret du 9 août 1953) qui rend obligatoire la participation des employeurs à l'effort de construction, ici les entreprises Gep et Celia. En 1975, à proximité directe de l'usine Gep, est construit le lotissement communal Eventard, grâce à l'implication du service DATAR. Le bureau d'étude de Michel Leger prévoit la construction de 17 logements (2 à 12 des Tilleuls et 2 à 22 rue des Acacias), dont plusieurs sont mis à disposition de l'entreprise Gep.

Lotissement rue du Bocage. Accolées les unes aux autres et légèrement surélevées, les maisons sont implantées en retrait d'alignement. En fonction des aménagements, elles possèdent côté rue, un jardin ou une terrasse délimitée par un muret de clôture. De l'autre côté, chaque maison possède son jardin individuel, avec en fond de parcelle un garage. Chacune de ces habitations se compose d'un seul niveau, divisé en trois pièces. La façade principale est en gouttereau, ouverte par trois baies. Le toit est à longs pans, couvert en tuile mécanique. Le gros oeuvre est en matériaux composites, recouvert d'un enduit. Certaines de ces maisons ont été modifiées a posteriori (ajout d'un auvent, garage en sous-sol). Lotissement rue Beauregard. Les quatre maisons jumelles de la rue Beauregard sont construites en alignement sur un passage privé. Chacune d'entre elles comporte de deux niveaux, dont un rez-de-chaussée et un étage en surcroît, éclairé par deux lucarnes. Le gros œuvre est constitué de matériaux composites avec enduit de revêtement. Les toitures sont à longs pans, couvertes d'ardoise. Les façades à gouttereau sont ordonnancées, avec pour axe central les portes et leurs perrons. Certaines de ces maisons possèdent encore leurs décors d'origine (brique aux angles des ouvertures). Groupe d'habitations "Pasquier Lotissement" . Trois maisons rue Beaumanoir (1, 3 et 5) sont d'une architecture similaire. Celle située au numéro 1 possède un accès latéral, contrairement aux autres qui forment une maison double. Elles sont positionnées en retrait par rapport à la rue et sont entourées de jardins délimités par un mur de clôture. Elles se composent d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage carré. Elles sont construites en béton, recouvert d'un enduit. Elles sont couvertes d'un toit à croupe, couvert en tuile mécanique. Le décor se limite à l'utilisation de moellons apparents pour mettre en valeur la porte d'entrée et la présence de trois oculi. Les maisons rue de Bretagne ont une silhouette identique à l'exception des modifications réalisées a posteriori (ajout de garage, éléments de décor). Il s'agit de maisons doubles, situées en retrait par rapport à la rue. De type 4 ou 5, ces maisons s'organisent sur deux étages. À l'origine la distribution du rez-de-chaussée se composait d'un séjour, d'une cuisine et d'un garage. Les ouvertures témoignent de cette ancienne distribution (un auvent de béton soulignait l'accès au garage et l'entrée). Elles sont construites en matériaux composites et enduit. Leurs toitures sont en longs pans couvertes de tuiles mécaniques. L'immeuble rue de l'Eraudière, se situe en retrait par rapport à la rue. Il se compose de trois niveaux : un sous-sol (parking), un rez-de-chaussée (deux appartements de type 3), et un étage carré (deux appartements de type 3 et 4). Il est construit en matériaux composites, recouvert d'enduit. Son toit est à longs pans à croupe, couvert de tuile mécanique. Sa façade en gouttereau se divise en cinq travées, ouvertes par de nombreuses baies dont quatre possèdent un balcon. Lotissement du Puits Ragot. Le lotissement du Puits Ragot est partagé en deux groupes de logements individuels. Les maisons, dites chalandonnettes, sont des habitations simples, en rez-de-chaussée avec jardin à l'arrière, qui présentent un front de façades similaires (à l'exception des modifications réalisées a posteriori). Lotissement Eventard. Les maisons de ce lotissement sont construites sur le même modèle. Il s'agit de maisons jumelles, entourées d'un jardin. Elles se composent d'un rez-de-chaussée (cuisine, séjour, chambre) et d'un étage de comble (chambre, salle de bain). Le gros œuvre est en béton et enduit. Les toitures sont à longs pans, couvertes en tuiles mécaniques. Les façades sur rue sont en gouttereau, ouvertes par une grande baie. Les entrées sont situées sur une des façades latérales. Les deux habitations sont reliées au centre par un bâtiment destiné aux garages.

  • Toits

Documents d'archives

  • Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine. 3T 1. Lotissement Beauregard, 1952, 1960.

    Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine : 3T 1
  • Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine. 3T 1. Lotissement du moulin, 1964.

    Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine : 3T 1
  • Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine. 3T 4 ; 3T10. Lotissement du Puit Ragot, 1966-1971.

    Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine : 3T 4 ; 3T10
  • Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine. 3T 3. Groupe d´habitation Pasquier Lotissement, 1963.

    Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine : 3T 3
  • Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine. 2 T3/10. Lotissement du Puit Ragot, plan et élévations de la maison de Daniel Filliaudeau, 1971.

    Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine : 2 T3/10
  • Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine. 3T10. Lotissement Eventard.

    Archives communales, Saint-Germain-sur-Moine : 3T10

Bibliographie

  • COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.

  • LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

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