Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.
Dossier d’œuvre architecture IA49010566
| Réalisé par
;
- patrimoine industriel
- enquête thématique régionale
Usine de tissage et de confection Cavé-Aumon, 64 rue Principale, Roussay
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Communauté de Communes Moine et Sèvre - Montfaucon-Montigné
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Commune
Roussay
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Adresse
64 rue Principale
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Cadastre
2009
A 1527, 1528, 1904, 1905
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Dénominationstissage, usine textile
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AppellationsEtablissement Aumon-Martin, Etablissement Aumon-Martin et Cavé, Etablissement Cavé-Aumon
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Parties constituantes non étudiéestissage, usine textile, logement d'ouvriers, citerne
En 1902, Édouard Aumon construit une usine de confection à Roussay. Cette usine prend le nom d'Etablissement Aumon-Martin. On y confectionne des mouchoirs et du linge de maison dans la tradition choletaise. Le tissage est quant à lui est toujours réalisé à domicile. L'électricité nécessaire à l'usine provient du moulin de Normandeau (La Renaudière) équipé d'une turbine ; l'électricité est ensuite acheminée jusqu'à l'usine, où se trouve un transformateur, puis jusqu'aux logements des ouvriers travaillant à domicile. L'usine est agrandie en 1909 d'une unité de tissage mécanique : ce nouvel équipement génère de nombreuses oppositions chez les tisserands. Pour pallier à cette contestation Édouard, Aumon décide de former les plus jeunes aux nouvelles techniques à l'usine et de laisser les anciens continuer le tissage à la main et à domicile. Avec le tissage mécanique et l'augmentation de la production qui en découle, l'entreprise se spécialise davantage vers l'habillement. Une centaine d'ouvriers travaillent alors dans l'usine : les hommes à l'atelier de tissage et les femmes à la confection. Le développement de la société entraîne l'installation de bureaux au 23 rue Principale dans une ancienne maison. En 1910, après le décès d'Édouard Aumon, la succession est assurée par sa veuve Marie Martin et ses deux enfants, Victor et Anne-Marie, épouse d'Henri Cavé. La société prend en 1912 le nom d'Etablissement Aumon-Martin et Cavé et se spécialise dans le linge de maison et de corps puis dans la confection destinée aux femmes et aux enfants. Sous la direction d'Anne-Marie Cavé, un petit bâtiment à usage de nurserie pour ses enfants (la maison de Romagne) est construit en 1931. L'entreprise est ensuite dirigée par ses deux fils, Henri et Bernard. En 1921, une succursale d'une trentaine d'ouvrières est fondée à Saint-Crespin-sur-Moine, spécialisée dans la confection de taies d'oreillers, de chemises et de mouchoirs. Entre 1947 et 1950, des logements ouvriers sont construits à proximité de l'usine (37, 39, 41 rue Principale). Avec la crise du textile, le tissage est arrêté au début des années 1960 et l'activité cesse définitivement en 1967. Les bâtiments sont actuellement utilisés comme lieu de stockage par un professionnel.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1902, daté par source
L'usine de tissage Cavé-Aumon est située à la périphérie sud du village de Roussay. Elle propose un ensemble construit en retrait de la rue, sur un terrain arboré, délimité par un mur de clôture ; un logement patronal et des logements ouvriers ont été construits à proximité immédiate. L'usine se compose de deux parties, issues de campagnes de constructions distinctes. Celle destinée à la confection est élevée parallèlement à la rue et comporte cinq vaisseaux, dont deux plus importants en longueur ; au sud-ouest est accolé le bâtiment de la chaufferie avec sa cheminée circulaire en briques. Deux autres vaisseaux abritant le tissage mécanique ont été ajoutés ensuite au sud-ouest, englobant la chaufferie et la cheminée. Les cinq premiers vaisseaux ont quant à eux été prolongés vers le nord-ouest. La partie destinée à la confection est divisée en plusieurs espaces comprenant deux grands ateliers inscrits dans la largeur du bâtiment et cinq pièces de plus petites dimensions situées dans les deux vaisseaux au sud-ouest. Dans l'une d'entre elles se trouve encore le four qui permettait d'alimenter la chaudière. La partie consacrée au tissage est un vaste atelier situé dans le prolongement nord-ouest des cinq vaisseaux. Des moellons de granite appareillés irrégulièrement constituent le gros oeuvre des différents vaisseaux ; la brique est employée en second oeuvre pour souligner les encadrements de baies et les chaînages d'angle. À l'intérieur, la charpente est en bois avec des fermes métalliques soutenues par des piliers en bois ou en fonte (les piliers d'origine sont en bois). Les différents vaisseaux sont couverts de sheds revêtus aujourd'hui de fibro-ciment ondulé (à l'origine de tuiles mécaniques). La cheminée, en partie écroulée dans les années 1950-1960, est construite en brique. D'autres bâtiments périphériques sont à signaler. Un hangar a été élevé dans la cour, et des sanitaires ont été construits, à l'écart, dans le prolongement de l'usine. Sur la rue, le petit bâtiment appelé "la maison de Romagne" a été construit en moellons de granite avec utilisation de la brique en second oeuvre pour souligner l'entourage des baies, les chaînes d'angle, la corniche et le pignon ; à l'intérieur, il ne comprend qu'une seule pièce pourvue d'une cheminée d'angle. À proximité, on trouve encore une importante citerne, de forme circulaire. À l'origine située dans l'enceinte de l'usine, le bâtiment pour le concierge et le chauffeur est une maison à double unité d'habitation, en retrait par rapport à la rue. Elle est construite en granite et la toiture est couverte de tuiles creuses. La brique, employée en second oeuvre, est utilisée comme décor pour souligner l'encadrement des baies, les chaînes d'angle et la corniche.
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Murs
- granite
- enduit
- moellon
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Toitsciment en couverture
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Étages7 vaisseaux
-
Couvrements
- charpente métallique apparente
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Couvertures
- shed
- toit à longs pans
-
Énergies
- énergie hydraulique
- énergie thermique
- produite à distance
- moteur électrique
-
Typologiestextile
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État de conservationmauvais état
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Statut de la propriétépropriété d'une société privée
Cette ancienne usine regroupait dans un même bâtiment les activités de confection et de tissage. Sa silhouette architecturale (notamment l'emploi de toitures en shed), les matériaux de construction et leur mise en oeuvre sont caractéristiques du bâti industriel textile des Mauges. On notera cependant le très mauvais état de conservation des bâtiments ; la cheminée de la chaufferie en partie détruite est néanmoins toujours visible. Le logement patronal et les logements d'ouvriers élevés à proximité ainsi que les différentes maisons de tisserands travaillant pour l'entreprise encore présentes sur la commune apportent également une valeur ajoutée à l'ensemble.
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Collection particulière
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
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- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
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- (c) Collection particulière
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- (c) Collection particulière
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- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
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- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
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Documents d'archives
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Archives départementales de Maine-et-Loire, Angers : M4 E12 ; 1154
Archives départementales de Maine-et-Loire. M4 E12 ; 1154. Archives des hypothèques. Apport reçu par la Société Cavé-Aumon, novembre 1938.
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Entretien avec Marie-Louise Cavé, le 1er décembre 2010, à Roussay.
Bibliographie
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COMMUNAUTE DE COMMUNES MOINE ET SEVRE, dir. EGONNEAU Maryline. Patrimoine industriel bâti "Etat des lieux XIXe - XXe siècles", printemps 2008.
-
PORT Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire. Edition J.-B. Dumoulin, P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau : Paris, Angers, 1874-1878.
volume 3, p. 771 -
LUNEAU, Caroline. Etat des lieux du patrimoine industriel bâti, 2008.
-
BOUCHER, Jérémie. Roussay ; Démographie et société tisserandes, dans une commune des Mauges, de 1800 à 1914. Mémoire de maîtrise d'Histoire contemporaine, sous la direction de Jacques-Guy Petit et de Jean-Joseph Chevalier, Université d'Angers, Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines, juillet 1999, 187.
Périodiques
-
BOUCHER, Jérémie. Le cadre de vie de la société tisserande de Roussay, au XIXe siècle : "l'habitat tisserand". De fil en aiguille, n° 34, mars 2010.
p. 19-22 -
BOUCHER, Jérémie. La création d'une usine de tissages mécaniques dans les Mauges au début du siècle : Les Etablissement Cavé-Aumon de Roussay. De fil en aiguille, n°35, juin 2010.
-
La grande époque industrielle de Roussay. Bulletin municipal , Roussay, 2005.
Date(s) d'enquête :
2010;
Date(s) de rédaction :
2010
(c) Communauté de Communes Moine et Sèvre
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
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Ehlinger Maïté
Contractuelle de mai à août 2017.
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers
Contient
- Logements d'ouvriers de l'Etablissement Cavé-Aumon, 39, 41 rue Principale, Roussay
- Maison de l'industriel Bernard Cavé, directeur de l'Etablissement Cavé-Aumon, 58 rue Principale, Roussay
- Maison de l'industriel Edouard Aumon, fondateur de l' Etablissement Aumon-Martin, 56 rue Principale, Roussay
- Maison de l'industriel Henri Cavé, directeur de l'Etablissement Cavé-Aumon, 31 rue Principale, Roussay
Contractuelle de mai à août 2017.