Dossier d’œuvre architecture IA49003446 | Réalisé par
Durandière Ronan (Contributeur)
Durandière Ronan

Chercheur auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire.

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Le Corre Chloé (Rédacteur)
Le Corre Chloé

Stagiaire Conservation départementale du patrimoine (1/03/2022 à 29/07/2022).

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Cussonneau Christian (Contributeur)
Cussonneau Christian

Ingénieur d'études au service régional de l'Inventaire.

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  • pré-inventaire
  • enquête thématique départementale, Confluence Maine-Loire
Manoir de Belligan
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Confluence Maine-Loire
  • Commune Sainte-Gemmes-sur-Loire
  • Lieu-dit Belligan
  • Cadastre 1811 A1 476 à 484  ; 2018 ZL 212

Le manoir de Belligan est implanté sur la rive gauche de la Maine, sur le socle en schiste dominant les basses terrasses inondables, à un kilomètre au sud du couvent de la Baumette et de la résidence de René d'Anjou à Chanzé. La datation des bois de la charpente par dendrochronologie incite à situer la construction du manoir entre 1440 et 1450. Le premier propriétaire attesté du manoir est Pierre Crespin de la Chabocelaie en 1593, qui vend Belligan en 1597 à Laurent Davy, receveur des aides, maire d'Angers en 1606-1607. Ce dernier fait apposer ses armes et sa devise en plusieurs endroits, notamment au-dessus de la porte de l’escalier et au fronton de la lucarne de la façade postérieure. Le logis perd son statut de manoir, sans doute à la fin du XVIIIe siècle, pour devenir une simple ferme. Des photographies prises au début du XIXe siècle montrent les fenêtres du logis partiellement obturées ; les lucarnes ouest, exposées aux intempéries et sans doute dégradées, ont été abattues. A partir de 1940, le propriétaire Paul Justeau, entreprend la remise en état du bâtiment et fait procéder à la restauration des parties extérieures en tuffeau, très abîmées. La découverte de peintures murales entraîne le classement du décor du premier étage en 1948, protection qui sera étendue en 1969 aux traces de peintures dégagées au rez-de-chaussée. Il faudra attendre 1988 pour que le logis entier fasse l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques.

Le corps de logis, qui comporte deux étages surmontés d'un niveau de combles - ou galetas - adopte des dispositions architecturales communes à de très nombreux manoirs édifiés dans le courant du XVe siècle en Anjou. Une tourelle d'escalier polygonale prend appui contre la façade principale tournée vers l'ouest, largement éclairée par de belles fenêtres à croisées équipées de coussièges. Le maître des lieux jouissait d'une vue agréable sur les prairies de la plaine alluviale et au-delà sur la Maine. Les croisées de la façade orientale ont été percées à la fin du XVIe siècle pour apporter un surcroît d'éclairage en remplacement des étroites fenêtres d'origine. Le logis était primitivement un bâtiment rectangulaire, qu'une cloison divisait à chaque étage à un tiers de la longueur, de façon à créer deux pièces disposant chacune d'une cheminée installée sur un mur pignon. Le rez-de-chaussée se composait d'une salle basse prolongée par la cuisine. Le premier étage hébergeait les pièces nobles, la salle et la chambre du propriétaire, ornées de décor peints tout à fait remarquables. Les combles, isolés par un hourdis mis en place entre les fermes de la charpente, offraient des chambres supplémentaires. A une date indéterminée, une extension greffée à l'arrière, sur le pignon sud, permit d'ajouter une pièce annexe de quelques mètres carrés à la cuisine et à la chambre de l'étage. Le logis était accompagné, sans doute au XVe siècle, par une chapelle dont les vestiges - un pignon à rampants ornés de choux et d'un fleuron - se dressait encore dans la cour au XIXe siècle, et ne sont plus aujourd’hui connus que par un dessin.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
    • tuffeau pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit polygonal
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état, restauré
  • Techniques
    • peinture
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Sites de protection
    site classé
  • Protections
    inscrit MH, 1988/06/06
  • Précisions sur la protection

    Le logis (cad. 2018 ZL 212) : inscription par arrêté du 6 juin 1988 ; Angers, Béhuard, Bouchemaine, Denée, Mûrs-Erigné, Possonnière (la), Rochefort-sur-Loire, Sainte-Gemmes-sur-Loire, Saint-Jean-de-la-Croix, Savennières : "Site formé par la Confluence et les coteaux Angevins" (site classé par arrêté du 23 février 2010)

  • Référence MH

Dossier ouvert en 1971 par René Baldet dans le cadre du pré-inventaire du canton des Ponts-de-Cé, complété en 2009 par Christian Cussonneau dans le cadre de l'Image du patrimoine Entre ville et campagne, Demeures du Roi René en Anjou, puis en 2017 par Ronan Durandière dans le cadre de l’inventaire thématique sur la villégiature de la Confluence Maine-Loire.

Bibliographie

  • DURANDIÈRE, Ronan. Confluence Maine-Loire. Diagnostic du patrimoine. Département de Maine-et-Loire, 2016, 65 p.

  • DURANDIÈRE, Ronan. La confluence Maine-Loire. Territoire de villégiature. Images Patrimoines en région, Nantes, Éditions 303, 2021, 136 p.

  • LECOY DE LA MARCHE, Albert. Extraits des comptes et mémoriaux du roi René pour servir à l'histoire des arts du XVe siècle : publiés d'après les originaux des Archives nationales. Documents historiques publiés par la société de L'école des chartes. Paris, Picard, 1873.

  • LECOY DE LA MARCHE, Albert. Le roi René : sa vie, son administration, ses travaux artistiques et littéraires, d'après les documents inédits des archives de France et d'Italie. 3 volumes. Paris : Firmin-Didot frères, fils et Cie, 1875.

  • LEDUC-GUEYE, Christine. D'intimité et d'éternité. La peinture monumentale en Anjou au temps du roi René, Lieux-Dits, 2007, 192 p.

  • LITOUX, Emmanuel, CUSSONNEAU, Christian, et al. Entre ville et campagne, Demeures du Roi René en Anjou. Images du patrimoine, 254, 72 p.

  • PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, 3 vol., Paris-Angers, 1874-1878 ; réédition, mise à jour et augmentée (coll.), 4 vol., Angers : 1965-1989 ; supplément (Sarazin, André), 2 vol. Angers : 2004.

  • ROBIN, Françoise. La cour d'Anjou-Provence. La vie artistique sous le règne de René. Paris : Picard, 1985, 278 p.

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Durandière Ronan
Durandière Ronan

Chercheur auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire.

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Le Corre Chloé
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Stagiaire Conservation départementale du patrimoine (1/03/2022 à 29/07/2022).

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Cussonneau Christian
Cussonneau Christian

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