Dossier d’œuvre architecture IA44004525 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Gare d'Issé
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Voie ferrée Nantes-Châteaubriant - Moisdon-la-Rivière
  • Commune Issé
  • Adresse rue de la Gare

La gare d'Issé est inaugurée le 17 décembre 1877 lors de la mise en exploitation de la ligne Nantes - Châteaubriant. Elle dessert les populations d'Issé, Saint-Vincent des Landes, Louisfert et Moisdon-la-Rivière soit un bassin de 7 169 habitants en 1874. Les activités de la gare d'Issé sont essentiellement centrées autour du transport de minerai. De nombreux aménagements sont réalisés pour faciliter l'expédition de ces matières premières : (aménagement d'une seconde entrée dans la cour des marchandises (1889), agrandissement de la halle aux marchandises (1890), établissement d'un quai à minerai et d'une voie à débord (1890), établissement d'une voie Decauville pour la Société des mines de fer de Segré pour relier la minière du Houx à la gare de marchandises (1913), construction d'un hangar par la Société des usines métallurgiques de la Basse-Loire (nouveau nom de la société des mines de fer de Segré) pour y remiser la locomotive en service sur la voie Decauville (1914). En 1906, le conseil municipal demande à retarder le train du soir n° 1416 d'un quart d'heure afin de disposer de plus de temps pour l'envoi des beurres fabriqués par la laiterie Jouzel. Cette demande est refusée, car ce retard entrainait un problème des correspondances pour les voyageurs en direction de Savenay et Lorient. En 1916, M. Devain négociant en écorces pour sa tannerie obtient la construction d'un hangar entre les voies 7 et 9 (64 m de long sur 15 m de large). (NB : M. Devain investit en 1914 les locaux de l'ancienne laiterie-beurrerie Jouzel pour installer une tannerie sur les bords du Don). Le cheminement des marchandises se fait à travers la ville d'Issé jusqu'à l'usine via une voie type Decauville avec des wagonnets. Les 26 juin 1944, un train allemand de 42 wagons de munitions se dirigeant vers le front normand stationne en gare d'Issé. Le 27 juin 1944, les avions anglais le bombardent. D'après les témoins, les explosions se succèdent tout au long de l'après-midi et la nuit : la halle aux marchandises et le café de la gare sont en partis détruits. Dans les années 1960, les deux principaux utilisateurs de la gare sont l'usine d'engrais Phosphoguano et l'usine Atlas qui expédie des matières plastiques. La voie Decauville est abandonnée au profit de remorque porte-wagons. En 1976, la sécheresse influe sur l'activité de la gare, car un grand convoi de paille est acheminé par le comité sécheresse d'Issoudun. La gare a cessé son activité en 1980 lors de la fermeture de la ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant. Dans le cadre de la réouverture de la ligne Nantes-Châteaubriant, le bâtiment des voyageurs et la halle aux marchandises ont été détruits pour être remplacés par un parking et du mobilier urbain.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 1876, daté par source, daté par source
    • 2013, daté par source

La gare appartenait aux gares de classe 4 du réseau de la Compagnie d'Orléans. Elle est située au nord du bourg. Elle comprenait : un bâtiment des voyageurs, une halle aux marchandises, un abri, un réservoir de 100 m3 (la prise d'eau pour l'alimentation des machines à vapeur s'effectuait dans le Don), un pont à bascule de 20 tonnes. En 2010 subsistaient le bâtiment des voyageurs, la halle de marchandises et un hangar. Le bâtiment des voyageurs Le bâtiment des voyageurs, de 16,20 m de long sur 8 m de large, possédait deux étages et était coiffé d'un toit à longs pans couvert en ardoises. Les façades présentaient quatre travées (portes en RDC et fenêtres à l'étage) avec une cave et des combles. Le mur pignon côté Nantes n'était percé que d'un occulus dans les combles alors que celui côté Châteaubriant était percé d'une porte en RDC, d'une fenêtre à l'étage et d'un occulus dans les combles. Les linteaux des baies étaient en arc segmentaire. Les murs étaient en moellons recouverts d'un enduit ciment, les chaînes d'angle et les encadrements des baies étaient en tuffeau. L'inscription "Issé" était gravée dans le tuffeau et peinte en rouge sur les deux murs pignons et sur la façade côté voie. Le RDC comprenait une salle d'attente centrale réservée aux voyageurs ayant un billet de 3e classe ; côté Nantes : une salle d'attente pour les voyageurs ayant un billet de 1ère et 2e classe, le local du facteur et la salle des bagages ; côté Châteaubriant : le bureau du chef de station et l'escalier menant à l'étage. L'étage était réservé à l'appartement du chef de gare. Le nouvel arrêt dispose comme les autres arrêts de la ligne d´un abri, de mobilier urbain (éclairage, bancs), de distributeurs de billets régionaux et de systèmes d´information en temps réel des voyageurs. La halle aux marchandises détruite en 2010 était plus grande que celle prévue dans le programme initial des gares de classe 4. Le bâtiment possédait un RDC avec un étage sous combles et était percé de 4 grandes ouvertures (initialement en tuffeau) sur chaque façade latérale. Le sol était surélevé permettant le chargement et le déchargement des marchandises. Le pignon côté Châteaubriant était percé d'une porte et d'une fenêtre. Le hangar était peut-être le hangar de la Société des usines métallurgiques de la Basse-Loire. Il est couvert en tôle avec un lanterneau et une ouverture dans chacun des pignons.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant
  • Typologies
    Gare de classe 4.
  • État de conservation
    détruit après inventaire
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public de l'Etat

De part leur intérêt historique, toutes les gares situées sur la ligne Nantes-Châteaubriant ont été étudiées.

Documents d'archives

  • Gares et stations secondaires : Issé (1889-1916).

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série S ; 1000 S 1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général