Dossier collectif IA44004529 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Les gares et haltes sur la ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    gare
  • Aires d'études
    Voie ferrée Nantes-Châteaubriant

Le nombre de stations Par décision du 11 juillet 1874, le ministre des Travaux publics approuve le nombre de 5 stations entre Nantes et Châteaubriant : La Chapelle-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, Nort-sur-Erdre, Abbaretz et Issé. Dès 1876, à la demande des maires de Nantes et de Carquefou et du président du Conseil général de Loire-Inférieure, est ajouté un nouvel arrêt à Saint-Joseph-de-Porterie. Puis, pendant 30 ans, les élus des communes traversées par la ligne ne vont cesser, par le biais de pétitions ou de délibérations, de faire pression sur la Compagnie d'Orléans et le ministère des Travaux publics pour obtenir des arrêts supplémentaires. Ils obtiennent ainsi 5 haltes supplémentaires : - 1885 : Halte puis gare au PN 309 de Doulon (Nantes), - 1893 : Halte au lieu-dit La Claie, PN 345 (Issé), - 1903 : Halte au lieu-dit La Cantraie, PN 347 (Erbay), - 1904 : Halte au lieu-dit Le Pavillon, PN 331 (Joué-sur-Erdre), - 1908 : Halte au lieu-dit Les Grands Bois, PN 321 (Casson). Avant la Première Guerre mondiale, la ligne compte donc 11 arrêts (6 gares et 5 haltes de voyageurs) entre Nantes et Châteaubriant. La typologie des stations Les 6 gares sont construites selon les plans-type de la Compagnie d'Orléans entre le début de l'année 1876 et la fin de l'année 1877. Seule la gare de Nort-sur-Erdre est de 3e classe, les 5 autres gares sont de 4e classe (Saint-Joseph, La Chapelle-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, Abbaretz, Issé). La gare de Châteaubriant est construite par la Compagnie de l'Ouest selon les plans de gare de classe 2. Plus la classe est petite, plus la gare est importante (taille du bâtiment voyageurs et nombre d'équipements). Au début du XXe siècle, certaines maisons de garde-barrière sont transformées en haltes de voyageurs par l'ajout d'un guichet protégé par un auvent ou par la construction d'une nouvelle aile (halte de Saffré-Joué). La reconversion des gares Avec la fermeture de la ligne en 1980, l'ensemble des gares et des haltes (à l'exception de la gare de Châteaubriant qui constitue le terminus de la ligne provenant de Rennes) est désaffecté. Les bâtiments de voyageurs (BV) de Saint-Joseph-de-Porterie et La Chapelle-sur-Erdre sont détruits, ceux de Nort-sur-Erdre et Issé murés. Le BV d'Abbaretz est vendu à un particulier et celui de Sucé-sur-Erdre est transformé par la mairie en Maison des associations. Dans le projet de réouverture de la ligne Nantes-Châteaubriant, seul le bâtiment voyageurs de Nort-sur-Erdre sera réinvesti.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Les gares En fonction de leur classe (3 ou 4), les équipements des gares diffèrent. Ainsi, les gares de 4e classe comprennent : - une voie d'évitement pour les trains de 200 m de longueur utile reliée à chaque extrémité par des aiguilles avec la voie principale, - deux voies de services pour les marchandises en cul-de-sac d'une longueur de 384 m, - une halle couverte pour les marchandises, - un quai de chargement, - un bâtiment pour les voyageurs, - un hangar d'attente annexé de lieux d'aisance de l'autre côté des voies, face au bâtiment pour les voyageurs. Les stations de 3e classe possédaient une installation plus complète : - voies de services pour les marchandises plus longues (1 100m) et raccordées aux deux extrémités avec la voie principale, - bâtiments pour les voyageurs plus grands, - installation de réservoirs d'eau, de grues hydrauliques, de fosses à piquer. Les bâtiments des voyageurs Les bâtiments de voyageurs sont construits selon la même typologie : édifice avec sous-sol, étage carré et de 4 à 5 travées en façade (4 travées pour les gares de 4e classe et 5 travées pour celles de 3e classe). Les linteaux des baies sont en arc segmentaire. Les murs sont en moellons recouverts d'un enduit ciment, les chaînes d'angle et les encadrements des baies sont en tuffeau. Le nom de la gare est gravé dans le tuffeau et peint en rouge sur les deux murs pignons et sur la façade côté voie. Le rez-de-chaussée comprend une salle d'attente centrale réservée aux voyageurs de 3e classe, une salle d'attente 1ère et 2e classes, le local du facteur, la salle des bagages, le bureau du chef de station et l'escalier menant à l'étage. L'étage était réservé à l'appartement du chef de gare. Au début du XXe siècle, un abri est construit en face du BV, de l'autre côté de la ligne afin d'abriter les voyageurs qui attendaient les trains en direction de Nantes. Ils ont tous été détruits. Sur chaque gare et maison de garde-barrière est fixé un repère altimétrique du réseau de nivellement général de la France (NGF), placé à 1 mètre du sol. Leur forme permet de s'en servir comme appui pour y poser une mire. Ceux de la ligne Nantes-Châteaubriant sont de type console (par opposition au type cylindrique). Les halles de marchandises Comme les bâtiments de voyageurs, les halles de marchandises étaient construites selon les plans type : bâtiment de 20 mètres de long coiffé d'une toiture en ardoise à longs pans se terminant par des auvents côté voie et abritant côté cour des ouvertures surélevées pour les chargements et déchargements. Les matériaux sont identiques aux BV : murs en moellons recouverts d'un enduit ciment, chaîne d'angle et encadrements des baies en tuffeau. Le quai de chargement découvert était d'une longueur de 60 mètres et d'une largeur de 10 mètres avec une rampe. Aujourd'hui, seule subsiste la halle de marchandises de Sucé-sur-Erdre. Les haltes Les points d'arrêts ne nécessitent pas de travaux d'aménagement puisque seuls les voyageurs sans bagages sont autorisés à monter ou descendre du train. En revanche, lors de la transformation d'un arrêt en halte, certains travaux sont nécessaires : construction d'une annexe à la maison du garde avec un abri pour les voyageurs, une bascule, un petit bureau pour les recettes et une lampisterie. Ces travaux sont à la charge des communes.

  • Toits
    ardoise
  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon
  • Décompte des œuvres
    • repérées 13
    • étudiées 10

Documents d'archives

  • Enquête sur l'emplacement des stations.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série S ; 999 S 1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général